Escapade
Depuis mercredi, Michelle et moi sommes sur la route, direction la Côte-Nord. Après quelques courses effectuées à Québec, notre premier arrêt fut au stationnement-camping situé tout près de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré. Non pas pour y faire un pèlerinage, mais seulement pour y passer la nuit. Le site opéré par la municipalité accueille les caravaniers en transit pour un cout symbolique de 20 $.
Pour ce montant, inutile d’espérer un emplacement bien délimité ou un accès direct aux services traditionnels d’un camping. Chacun s’installe où il le désire et dans le sens qu’il veut. Malheureusement ce soir là, à moins de 50 mètres de nous, un grossier personnage, ignorant l’étiquette en matière de caravaning laissa tourner sa génératrice sans interruption, de la fin de l’après-midi jusqu’au lendemain matin. Et oui, il se trouve encore des béotiens parmi les caravaniers !
Pour les deux nuits qui suivirent, notre choix se porta sur le Paradis marin, aux Bergeronnes. Ayant omis de réserver, la personne à l’accueil réussit à nous dénicher un emplacement dans une section normalement sans services, désignée comme la montagne. Oh miracle, pour notre plus grand bonheur, une boite électrique 30 A y était activée. Du coup, je me suis demandé si, à cause de notre arrêt de la veille, il fallait y voir un retour sur investissement, imputable à l’influence de la bonne Sainte-Anne — comme la nommait une de mes tantes d’une grande dévotion — qui, selon la tradition populaire, est une spécialiste des miracles.
Ceux qui, un jour, se sont arrêtés au Paradis marin savent qu’en aout, des baleines s’ébattent et nagent dans l’eau du Saint-Laurent juste en face du camping. De magnifiques rochers permettent aux campeurs de les regarder s’ébattre dans l’eau, à quelques dizaines de mètres du rivage. Pour vous dire, ce matin, avant notre départ, même si notre caravane était à plus de 500 mètres de l’eau, le fleuve était si calme, comme tout le reste d’ailleurs, qu’il était possible d’entendre souffler ces gros mammifères chaque fois qu’ils faisaient surface.
Aujourd’hui, nous avons dressé notre campement au camping Boréal à la sortie de Baie-Comeau. Je pourrais m’attarder à vous le décrire, mais comme je suis en pseudo vacances, je vais laisser ce soin à quelqu’un d’autre.
Roger Laroche, un ami de longue date et précieux collaborateur du magazine Camping Caravaning a présenté, dans un article publié en mai dernier, cet établissement, le qualifiant de joyau de Baie-Comeau. Il est également revenu sur le sujet sur son blogue Les Carnets de Roger Laroche.
Non seulement Roger possède-t-il une plume très efficace pour partager ses découvertes, mais ce journaliste de formation est aussi d’une grande rigueur dans ses propos. Chaque information qu’il nous livre est vérifiée deux fois plutôt qu’une.
Je vous invite donc à lire ou relire ce qui a été publié dans le magazine ou, si vous ne l’avez pas sous la main, à cliquer sur le lien qui suit. Je peux vous certifier que ce qu’il avance est exact et nullement surfait ou flagorneur.
Note: Vous désirez me faire un commentaire ou encore me poser une question n’ayant pas rapport au sujet du jour ? En l’adressant à cette adresse, vous augmenterai de beaucoup vos chances d’obtenir une réponse. plaquerre@campingcaravaningmag.ca
En effet un arrêt à Ste-Anne n’est jamais sans retombé. La dévotion avait été attribuée à partir de naufragés marins: c’est en 1658 que des Bretons en mer, sauvés par leurs prières à Sainte-Anne lancèrent le projet de construire un sanctuaire en son honneur. Maintenant elle sert aussi pour les naufragés en VR (comme toi) et les campeurs autochtones lors de la fête de Ste-Anne. Pour les Québécois un ti-tour à Ste-Anne (c’est selon avec ou sans pèlerinage) est coutume dans cette magnifique Cathédrale. Bon voyage sans trop de béotiens..