Envie d’une ballade à vélo ?
Même si mes quatorze jours de confinement à la maison ont pris fin il a deux jours, il est certain que, dans le climat actuel de pandémie, je vais limiter mes sorties à l’essentiel pour un certain temps. Ce serait trop bête qu’après avoir évité la contamination aux États-Unis, j’attrape la COVID-19 par simple transmission communautaire.
Pour vous sortir un peu de la morosité résultant des consignes nous étant imposées pour le bien de la santé collective, je vous propose aujourd’hui la version complète de l’article de ma chronique Testé par Paul parue dans le numéro de Camping Caravaning mis en ligne il y a deux jours. Une contrainte d’espace m’ayant forcé ne publier que les conclusions que les conclusions de cet essai, je vous livre aujourd’hui l’article au complet. C’est un peu ma façon de vous rappeler combien, il n’y a pas si longtemps, il était facile d’aller se balader à vélo sans se soucier du méchant virus.
Les bureaux de la FQCC étant fermés pour la raison que l’on sait, je vous rappelle que vous pouvez m’adresser vos questions en utilisant cette adresse : plaquerre@campingcaravaningmag.ca. Vous m’aiderez ainsi à occuper mes journées et à concrétiser davantage le concept de travail à distance.
Dernier point avant de vous faire rêver d’un temps meilleur, j’attire votre attention sur un excellent article que Roger Laroche a publié cette semaine sur son blogue. Cet ami avec qui je partage une grande affinité de pensée en matière de caravaning a brillamment décrit et dénoncé la hausse des préjugés qui, dans le cadre de la COVID-19, ciblent la communauté des caravaniers, particulièrement les « snowbirds » ayant dû écourter leur voyage au sud de la frontière. Cliquez sur ce lien et vous serez ravis de son propos : http://www.rogerlaroche.com/campings/snowbirds-en-vr-haro-sur-les-denigreurs.
Testé par Paul
Faisant écho à l’article sur les vélos électriques de la chronique Équipement, en page 62 du magazine Camping Caravaning, ce test plaira aux amateurs qui hésitent à se départir de leur bonne vieille bécane, souvent de grande qualité, pour plonger dans la motricité électrique. À leur intention, Michelle et moi avons, en Floride durant l’hiver, mis à l’essai une solution qui pourrait aider à résoudre leur dilemme.
Une compagnie établie à Montréal, Alizeti, a récemment développé une façon originale de transformer la plupart des bicyclettes en VAE (vélos à assistance électrique). Dévoilé au dernier salon des véhicules électriques en avril 2019, le système Alizeti 300C peut, en moins d’une heure, être installé sur un vélo traditionnel dont le diamètre des roues se situe entre 660 et 737 mm (26 à 29 pouces) et doté de pneus larges de 5 cm ou moins, autrement dit la majorité des vélos.
Non seulement ce système dispense-t-il d’acheter un nouveau vélo, mais il pourrait aussi facilement être transféré sur celui qui remplacera votre monture arrivée en fin de carrière. Indubitablement, l’Alizeti 300C se mérite la première place dans la catégorie des VAE poids plumes. Moteur et boitier pèsent moins de 5 kg tandis que chacune des deux batteries ajoute 1,1 kg au vélo.
Le 300C ressemble à s’y méprendre à un porte-bagage traditionnel, qui serait coiffé d’un petit boitier verrouillable, dans lequel s’insère une batterie, ou deux selon le besoin d’autonomie. En le regardant de plus près, on note, sous le boitier, un discret mécanisme, un petit moteur relié à un rouleau de frottement qui, au gré de l’utilisateur, s’abaissera sur le pneu pour fournir une assistance à cinq niveaux d’intensité. Lorsque l’assistance est engagée, deux feux de position rouges s’allument automatiquement. Il suffit de ralentir la cadence ou d’arrêter de pédaler pour que les feux se mettent à clignoter, informant les vélos qui suivent que l’on vient de passer en mode freinage ou régénération.
Installé sur un vélo, le système Alizeti transforme véritablement celui-ci en véhicule connecté. Une application, tournant sur téléphone intelligent, indique, en temps réel, la vitesse, la cadence du pédalage, la distance parcourue, la durée et la vitesse moyenne de la balade. L’odomètre cumule aussi le kilométrage pour toute période au choix du pédaleur. L’appli permet non seulement de recevoir et d’installer des mises à jour améliorant le fonctionnement et la performance de l’Alizeti 300C, mais elle accueillera aussi de nouvelles fonctionnalités à venir. Sur le devant du boitier, un petit haut-parleur rend possible, par connexion Bluetooth, l’écoute de pièces de musique provenant de son téléphone ou encore ses émissions et balados radiophoniques préférés.
Sur le guidon, une petite unité de contrôle permet le démarrage du système et de choisir le niveau d’assistance désiré, d’actionner un klaxon électronique — que j’aurais aimé plus puissant — ou d’allumer le phare avant. Point besoin d’emporter un cadenas lors d’une sortie puisque l’Alizeti 300c possède un mécanisme de verrouillage bloquant le rouleau de frottement sur le pneu et qui actionne une alarme sonore lorsque quelqu’un tente de partir avec le vélo. En cas d’averse, une légère pression sur le contrôleur suffit pour passer en mode « pluie », ce qui a pour effet de modifier l’algorithme de la carte-mère afin d’assurer une plus grande adhérence du rouleau de frottement sur le pneu pour plus d’efficacité et de moduler le couple moteur à la baisse en cas de début d’aquaplanage du pneu sur la chaussée.
Notre évaluation
Rien de tel qu’un essai prolongé pour se faire une juste idée d’un produit aussi sophistiqué. Plusieurs centaines de kilomètres m’ont permis de dépasser la nécessaire phase d’apprivoisement de l’appareil, d’en maîtriser les subtilités pour mieux profiter de toute sa performance, mais surtout de laisser croître le plaisir à l’utiliser.
Cela permet également de s’habituer et d’oublier le ronronnement du moteur. D’ailleurs, j’ai observé qu’en adoptant cadence supérieure à 60 tours minutes le moteur semblait atteindre une plage de fonctionnement nettement plus silencieuse. J’ai également noté qu’en maintenant les pneus gonflés à la pression recommandée avait aussi une influence positive sur le niveau sonore. De son côté, Michelle qui adore se promener en voiturette de golf quand l’occasion lui en est offerte a perçu une similitude de bruit entre les deux, ce qui lui a beaucoup plu.
Puisque nous sommes en présence d’un vélo électrique de classe 1, l’assistance du moteur cesse 32 km/h (ce qui est d’ailleurs la limite maximale légale autorisée sur piste cyclable en Amérique du Nord) et celui-ci ne dispose pas d’un accélérateur manuel dispensant de pédaler. Il est toutefois possible de rouler plus vite, à condition que les mollets prennent la relève.
Comme la plupart des vélos à assistance électrique, il est toujours requis de pédaler pour que le moteur apporte son aide. Un capteur électromagnétique enregistre le mouvement du pédalier et enclenche l’assistance dès que la vitesse de déplacement atteint 5 km/h.
Pour cet essai, Alizeti m’avait fourni une batterie par vélo. Théoriquement, celle-ci procure une autonomie de 32 km. Toutefois, en limitant l’assistance au premier niveau, ce qui sur terrain plat est nettement suffisant, Michelle et moi avons parcouru plus de 38 km avant de brancher la batterie au chargeur (une recharge complète, de 0 à 100 %, prend environ 5 heures). Pourtant, même après une telle distance, le module de contrôle affichait encore une charge résiduelle de 10 à 15 %. On peut donc en déduire qu’ayant utilisé deux batteries, nous aurions probablement atteint ou dépassé 80 kilomètres.
Rouler sur un vélo amélioré grâce au moteur Alizeti 300C équivaut à effacer complètement la notion d’effort. On s’y sent presque comme sur un vélo stationnaire à résistance zéro… tout en profitant du plaisir de se balader. En fait, plus on s’en sert, plus on l’aime et plus cela incite à aller pédaler, peu importe le vent. En plus de son utilité, cet accessoire, dont le prix de détail oscille entre 1 220 $ ou 1 570 $ (pour le modèle à deux batteries), présente un excellent rapport qualité prix.
En terminant, il me faut souligner la qualité du français utilisé dans le manuel d’instruction de ce produit québécois. Le document est clair, précis, bien illustré, tout le contraire d’une traduction automatique, faite par un ordinateur dont la langue maternelle serait le chinois.
Ce système semble assez intéressant ainsi que son prix.
Il y a d’autres entreprises québécoise qui offrent des VAE dont VELEC. Tous leurs modèles possèdent aussi un accélérateur qui permet de continuer d’avancer pendant 25 km si nous avons besoin d’un repos . Leur modèle Citi 1 et Citi 2 sont plutôt legers, 38 lbs , sont très silencieux et n’ont pas l’air de vélos de ti-vieux. Ils sont très beaux. Le modèle Citi a aussi plus d’une grandeur de cadre selon notre grandeur. Mon conjoint et moi en avons chacun un et on les apprécie beaucoup. Bien sûr, c’est quand même plus dispendieux que le modèle que vous avez testé.
Nous nous possédons un Bionx et sommes très satisfaits. Ça change vraiment le plaisir de faire du vélo, à notre âge (or).
Tres belle invention bien appreciee par les jambes qui ramollissent. Meme les ados vont prendre plaisir a rouler 32 km/h sur les pistes ou les petites familles se contentent de 15 km/h. Bien que les instructions d’utilisation soient ecrites dans un bon francais, les detaillants offrent-ils une certaine formation sommaire sur le comportement securitaire a adopter avec un vehicule motorise. Pour l’instant mon Bianchi de 27 ans comble bien mon besoin d’augmenter mes pulsations cardiaques par l’effort. J’essaierai de repousser l’achat d’un systeme a assistance le plus possible meme si mes randonnees atteignent rarement 80 km.
Pour ceux qui auraient un interet voici un site de comparaison de velos electriques:
https://www.bicycling.com/bikes-gear/a22132137/best-electric-bikes/
Merci Paul de nous avoir présenté ce nouveau produit. Je suis surtout impressionné par son poids qui est tellement plus léger que les autres modèles sur le marché qui requièrent d’installer une roue moteur, roue qui ajoute un poids important au vélo. Cela me rassure également que vous l’avez essayé sur une longue période et que vous le recommandez. Alizeti est actuellement fermé durant la période de mise en pause mais espérons qu’ils seront en mesure de redémarrer leurs opérations aussitôt la crise terminée.