Encore dans l’esprit des vacances
Après une semaine dans les Keys, j’ai passé les neuf jours suivants au Larry and Penny Thompson Park, dont sept dans la section sans service. Cette section est en fait un grand champ où se retrouvent aussi bien des véhicules récréatifs en remisage que d’autres, habités.
Évidemment, sept jours sans remplir ou vidanger les réservoirs constitue une limite extrême qui ne peut être atteinte sans une gestion très serrée des ressources. C’est dans de telles situations qu’une grosse autocaravane se démarque d’autres modèles plus petits.
Certains d’entre vous ont manifesté un intérêt à connaître mes impressions de ce parc. Les voici donc en quelques mots. Disons tout d’abord que la façon dont ce parc est construit favorise bien l’intimité de chacun des emplacements. Imaginez un instant une grappe d’une dizaine de raisins dispersés de chaque côté de la tige qui les réunit. D’ailleurs, au L & P Thompson, chaque raisin est appelé « pod » mot qui signifie cosse ou gousse. Dans chacune des cosses, à l’exception des quatre ou cinq VR qui se retrouvent au centre, tous les autres sont disposés en éventail sur le pourtour. Il s’ensuit donc que, si l’entrée de chaque emplacement est relativement près du voisin, l’arrière offre vraiment plus d’espace.
Souvent, dans les parcs gouvernementaux, la durée de séjour des visiteurs est limitée à deux ou trois semaines. Cependant, en Floride, lorsque des parcs relèvent de la juridiction d’un comté ou d’une municipalité, il arrive assez régulièrement que l’on y autorise aussi de plus longs séjours (par contre, on ne peut excéder sept jours dans la section sans services). J’y ai même rencontré des caravaniers qui passent tout l’hiver au Thompson, un parc opéré par le Miami-Dade County.
Autre facteur expliquant la popularité de ce parc, vous verrez après une courte recherche sur l’internet que les tarifs mensuels y sont exceptionnellement bas pour un camping de cette qualité en plein Miami.
Dans le parc, beaucoup de verdure, une plage (pas sur la mer, mais sur un petit lac que, chez-nous, on nommerait étang), une piscine et des sentiers de marche. Ajoutons la présence d’une piste asphaltée et ombragée de deux kilomètres qui débouche sur un réseau pouvant satisfaire le cycliste de très longues balades.
Seule ombre au tableau, le réseau WiFi plutôt vacillant et souvent inaccessible. Pourtant, récemment, les autorités ont beaucoup investi pour multiplier le nombre de routeurs dans le parc. C’est à se demander s’ils ont oublié qu’il fallait d’abord s’abonner à un fournisseur de services internet pour que le réseau fonctionne.
Si vous passez dans la région de Miami, sachez donc que le Larry and Penny Thompson vaut le détour. Je change maintenant de sujet pour, comme je l’avais annoncé il y a deux semaines, commenter certaines réactions suscitées par les réponses reçues à propos du statut de résident du Québec.
Je tiens tout d’abord à répondre à Claude Brunet qui, parce que les réponses des fonctionnaires parlaient d’une ouverture face aux caravaniers nomades séjournant l’été sur des campings québécois, s’interrogeait du statut des nomades ne résidant pas sur un camping, mais chez un parent ou un ami.
Il ne faut pas s’en faire avec la formulation adoptée par les fonctionnaires. C’est déjà assez hors normes de ne pas avoir une résidence fixe, alors demander à un fonctionnaire qui n’a jamais eu d’intérêt pour la vie nomade de comprendre toutes les subtilités et les déclinaisons de la pratique du caravaning serait faire preuve d’un optimisme démesuré. D’ailleurs, pour leur faire comprendre le problème que je leur demandais de clarifier, j’avais moi-même parlé de séjours prolongés sur des campings par opposition aux résidences fixes. En conclusion, il n’existe pas de véritable différence entre un nomade sur un camping et un nomade dans le champ ou la cour d’un ami.
De son côté, Lina s’interrogeait d’éventuelles conséquences négatives sur le revenu familial aux fins de l’impôt pour les amis nous hébergeant de façon virtuelle. Ce n’est pas parce que l’on partage une même adresse civique que l’on fait partie de la même unité familiale. Par exemple, deux personnes mariées et vivant sous le même toit peuvent très bien remplir leur déclaration de revenus comme s’ils étaient célibataires plutôt que de se regrouper dans une seule déclaration selon ce qui est le plus avantageux au plan fiscal.
Finalement je passe sous silence un certain nombre de commentaires forts intéressants pourraient être appliqués si nous vivions dans un monde idéal. Malheureusement, nous en sommes encore bien loin.
Une autre remarque sur le Larry & Penny Thompson… leur système de gestion des réservations est un peu, disons, mystérieux, certains emplacements restant libres pendant que des visiteurs sont envoyés à la zone sans services.
Pour ma part, j’ai apprécié être à peu près à distance égale de Key Largo et de son parc maritime, de South Beach et son quartier Art Deco et des Everglades.
Mais, chuuuut!, faut pas en parler, déjà qu’il est difficile d’y obtenir un site en janvier ou février!
Je confirme les commentaires précédents. Pendant que vous étiez dans la zone excédentaire, un site est resté vacant dans notre pod toute la semaine. C’est à n’y rien comprendre ! Le Larry & Penny est un véritable mystère dans son mode de fonctionnement !
Mon opinion sur les sites vides les amérainquais réservent des mois à l’avance et décident de ne pas camper et se foutent d’un remboursement !
Même chose au John Price County pk,,etc..
C’est vrai pour les State Parks, mais un peu différent pour L&P Thompson. Je crois qu’ils ont un système d’attribution de sites trop compliqué pour les employés. C’est à l’image de leur wifi: beaucoup d’argent investi mais personne ne réalise qu’il ne fonctionne pas.