En attendant le Sud

Nous avons laissé La grande bleue à son stationnement hivernal, les tuyaux gorgés de rose pour cause d’hivernisation. Nous la reprendrons dans quelques semaines pour cavaler vers le sud, avant que le grand blanc, espérons-le, ne nous tombe dessus.
Après notre séjour dans les Cantons-de-l’Est, l’idéal aurait été de prendre tout de suite le chemin des États-Unis, car nous avions déjà trouvé notre rythme de caravaniers. Mais l’idéal est par définition une perfection inaccessible pour les pauvres mortels. Comme je l’ai déjà expliqué, nous avons passé trop de temps hors du Québec cette année pour pouvoir repartir immédiatement. De plus, j’ai encore un tournoi à couvrir pour le blogue de tennis de La Presse. Il nous faut, comme on dit, nous armer de patience. Nous voilà donc armés jusqu’aux dents (qui grincent un peu).
En attendant, nous occupons à L’Île-Perrot le condo d’un couple déjà parti pour la Floride, ce qui ajoute à notre impatience et à notre frustration. Mais l’appartement est confortable et nous sommes à quelques portes de nos amis Daniel et Louise.
Nous profitons du temps qu’il nous reste pour voir nos proches, que nous ne reverrons pas avant un an et demi. Nous avons en effet décidé de ne pas rentrer à Montréal avant mai 2015. Initialement, nous devions revenir ici vers la fin de l’été 2014 avant de replonger vers le sud, le temps de revoir notre monde et de regarnir notre pharmacie. Mais ma femme trouvait que c’était illogique de faire autant de kilomètres. J’ai fini par lui donner raison.
Cette décision nous force toutefois à nous relancer dans des démarches administratives. Le permis de conduire et la carte d’assurance maladie de Lise, par exemple, arriveront à échéance avant notre retour. Que faire? Des gens très gentils, joints par téléphone, le lui ont expliqué. Oubliez les fonctionnaires grincheux; nous n’avons affaire jusqu’ici qu’à des anges. En revanche, le ton est parfois bourru dans le réseau de la santé.
Il nous faut aussi trouver le moyen de nous approvisionner en médicaments pendant 18 mois. À nos âges, la garantie prolongée est finie depuis longtemps. Aussi avons-nous besoin de quelques pilules pour faire fonctionner nos vieilles machines. Ça devrait aller, mais ça reste un peu compliqué.
Nous profitons enfin de notre attente forcée pour nous plonger dans l’internet ou dans les livres afin de peaufiner notre itinéraire. Il y a quelques jours, Étienne, un ex-confrère de classe, et sa femme Lucille sont venus nous montrer des photos de leurs multiples voyages dans l’Ouest canadien et américain. Nous avions déjà envie de partir. Là, ce n’est plus un souhait, c’est devenu un rêve, une soif, une faim, mieux encore, une quête!
À bientôt.
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