Fin d’un voyage hivernal
De retour à la maison, hier en fin d’après-midi, je termine ici mon dernier billet portant sur notre voyage hivernal.
Tout d’abord, après en avoir discuté avec Michelle, nous avons pris la décision de reporter ma visite chez Airstream. Deux raisons justifient cette décision. Tout d’abord, la difficulté de finaliser les contacts nécessaires à cette visite, d’autant plus que les tours d’usine sont annulés à cause des impacts de la covid19 et la difficulté de gérer les mesures sanitaires de visiteurs.
La seconde raison prenait en considération les conditions météorologiques affectées par un système important remontant le pays, affectant particulièrement le corridor des tornades « Tornado Alley », longeant notre trajet pour se rendre à l’usine Airstream en Ohio.
Bref, j’ai trouvé plus sage de reporter cette visite de quelques semaines, ce qui me permettra d’attacher toutes les ficelles requises à sa réalisation, même si cela signifiera probablement un voyage spécifique pour la concrétiser. À suivre donc…
Cette décision nous a donc permis d’envisager un nouvel itinéraire pour revenir au Québec. Conséquemment, mercredi matin dernier, nous avons quitté la région immédiate de Tampa tôt le matin avec en tête de remonter en longeant la côte Atlantique, avec deux points d’intérêt, Myrtle Beach et Cape Hatteras, deux endroits encore inconnus pour nous, trop pressés que nous étions, chaque printemps, de revenir au pays.
Cependant, la date de notre retour du 18 étant immuable, le temps consacré aux découvertes serait nécessairement très limité, à peine un coup d’œil des lieux, un trajet plus qu’un réel séjour, du genre bonjour, au revoir ! Nous étions également conscients que la météo pourrait nous réserver des surprises désagréables, mais bon, il fallait bien revenir d’une façon ou d’une autre.
Après près de 1 000 km, en toute fin d’après-midi, nous atteignions Myrtle Beach. Cette ville apparaît nettement plus imposante que ce à quoi nous nous attendions. Après tout, le profil géographique de la Caroline du Sud est beaucoup plus campagne-villages très modestes que villes prospères de type balnéaires. Bordée à l’est par des kilomètres de plages et nettement orienté vers des activités de loisirs et sportives, nous comprenions mieux pourquoi cette ville s’attire les faveurs des vacanciers.
Quelques centaines de kilomètres plus loin, lorsque l’on roule en direction nord, accéder aux îles constituant les Outers Banks oblige à prendre un traversier. Deux choix de terminaux s’offrent au voyageur : Cedar Island et Swan Quarter. Dans les deux cas, la traversée est sensiblement de la même durée (±2 h 45) tout comme le point d’accostage, Ocracoke.
Un système de réservation en ligne permet de s’assurer d’une place à bord. Pour un véhicule de moins de six mètres (20 pieds), le tarif est de 15 $, mais il double pour ceux de 6 à 12 m. Notre VR et ses deux vélos à l’arrière frôlent les 7,7 m. Le traversier de Cedar Island affichant complet pour les véhicules de cette dimension, celui de Swan Quarter s’imposa comme solution.
En quittant le traversier, le contraste entre les petits villages de la côte de la Caroline du Sud et Ocracoke frappe fort. D’un coup, on a l’impression de se retrouver dans un autre pays où la villégiature fait loi. Des maisons aux couleurs pastels ornent le paysage avec d’autres en bois nature. Restaurants, terrasses, bars se disputent le territoire avec de luxueuses ressources d’hébergement et quelques campings privés, et un relevant de l’autorité des parcs nationaux.
Notre bateau ayant accosté vers 19 h 30, après une courte visite de cette station balnéaire, il fallait songer à trouver où nous allions passer la nuit. Situé à cinq kilomètres au nord d’Ocracoke, le camping fédéral fut notre choix. Un emplacement sans services — commodités dont nous n’avions d’ailleurs pas besoin pour une halte d’un soir — à 28 $ constituait le meilleur rapport qualité prix pour la région. D’autant plus que les emplacements étaient très vastes et souvent entourés de buissons garants d’intimité.
À l’entrée du camping, une affiche informe que le seul moyen de réserver, s’enregistrer et payer passe par le site web; aucune guérite avec un employé. Qu’à cela ne tienne, le signal cellulaire est de qualité 5 G. Après avoir fait le tour du camping et choisi parmi les nombreux emplacements disponibles, celui qui nous convenait, je me branche au site pour compléter les formalités, il est environ 21 h 30. Impossible d’acquitter les frais demandés, le calendrier affiche la date du lendemain. Je contacte d’abord le service d’assistance en ligne (chat), puis je signale le numéro de téléphone indiqué comme ressource d’aide. Dans les deux cas, on me répond qu’ils ne peuvent m’aider à résoudre mon problème.
Comme il se fait tard et que la journée a été longue, je reporte la solution au lendemain. Au réveil, aucune possibilité de rejoindre un quelconque humain et le site web indique que notre emplacement est déjà réservé par un autre caravanier qui arrivera durant la journée. Réduits à l’impossibilité d’acquitter les frais pour l’hébergement de la veille, nous levons le camp et reprenons la route.
Au bout de l’île, un autre traversier nous attend, gratuit celui-là, pour accéder à Hatteras Island. Même si seulement environ quatre kilomètres séparent les deux îles, la mouvance du sable des hauts-fonds marins oblige le traversier à faire un long détour et la traversée dure une heure. Comble de malheur, ce matin là, de forts vents de travers pourraient faire dériver le bateau hors du chenal étroit et causant un risque d’enlisement dans le sable. Quand je pense que l’on fuit l’hiver québécois entre autres pour ne pas rester pris dans la neige ! Pendant 5 h 30, il faudra attendre que le vent baisse pour quitter le quai. En début de soirée, à Chesapeake, le stationnement d’un restaurant Cracker Barrel devient notre halte pour la nuit.
Samedi matin, nous reprenons la route (I-64 jusqu’à l’interstate 81, près de Staunton) sous un ciel indécis entre soleil et nuages. Nous suivons avec grand intérêt les prévisions météorologiques touchant le déplacement du système dont j’ai parlé au début de ce billet. La température qui, en début d’après-midi, atteignait 26º plonge en moins d’une heure à 6º à l’heure du souper.
Même s’il fait toujours jour, les nuages se font de plus en plus sombres et menaçants. L’intensité du vent augmente. La météo fait allusion à des averses de neige aussi, plutôt que d’arrêter à Wilkes Barre, nous décidons de continuer et d’en finir avec la Pennsylvanie et d’atteindre Binghamton, NY plus rapidement, de bifurquer vers l’est sur la I-88 dans l’espoir d’éviter le système qui lui, se dirige vers le nord.
Après 1 150 de route, peu après minuit, je coupe le contact en banlieue nord d’Albany. Moi qui avais décidé d’écrire ce billet durant la soirée, crevé, je décide de faire exception et de reporter sa publication à lundi avec la certitude que vous comprendrez et saurez me pardonner.
Dimanche, les conditions s’étant quelque peu améliorées malgré un vent du nord-ouest et de fortes rafales, nous arrivons à la maison en fin d’après midi.
Bonne route et au plaisir de vous lire demain.
Il est 13.30hr. et on attend toujours votre billet!!! Des ennuis mécaniques? De passage à la douanne? D’adaptation à notre printemps frisquet?
on remontais aussi samedi on a coucher au walmart de syracuse et dimanche matin il tombais de la petite neige on a rentrer a la maison en debut d apres midi
Belle aventure que votre retour. Les Outer Banks sont un des plus beaux bouts de la côte selon moi. Certes des villes comme Savanah et Charleston valent une visite prolongée mais des places comme Ocean city non merci.
En ce magnifique (…) mardi matin, bienvenue à la maison M. Laquerre ! :-)))))))