Courtes vacances
Après de trois semaines à vous casser les oreilles dans un langage sinueux et sibyllin si cher aux employés de l’État, j’ai pensé faire une petite pause détente et vous entretenir d’un sujet un peu plus léger, histoire de me sentir un peu plus en vacances.
Il y a une dizaine de jours, après avoir quitté Florida City, j’ai orienté le nez de notre autocaravane vers les Keys, sur Long Key, pour être plus précis. Sur cette île, située à la borne 70, Encore Properties, une compagnie bien connue des membres de la FQCC, y opère un camping nommé Fiesta Key RV Resort. Comme plusieurs des campings que l’on retrouve dans ces îles, le Fiesta Key est bordé sur trois faces par l’eau du golfe du Mexique. D’ailleurs, plusieurs emplacements donnent directement sur la mer.
Janvier et février sont des mois très achalandés dans les Keys. Il vaut mieux réserver longtemps d’avance si l’on souhaite y obtenir un emplacement avec vue directe sur la mer. Miser sur un désistement de dernière minute pour obtenir un tel site demanderait une veine de cocu. Pourtant, oh bonheur, j’y ai obtenu, un site classé « premium ». Peut-être devrais-je demander à Michelle de m’expliquer la raison de ce changement du sort ?
Bref, nous y avons passé une semaine magnifique. Quatre jours de courtes balades à vélo, dont une à Key West, un peu de piscine et une petite jasette un matin avec des dauphins qui, profitant de la marée haute venaient s’ébrouer dans les eaux chaudes et sablonneuses des Keys, de vraies vacances quoi !
Pourtant, même si les Keys ont un charme indéniable, ces îles présentent aussi certaines limites. Tout d’abord, on ne peut jamais prévoir le débit de la circulation. Comme il n’y a qu’une seule route, la majorité du temps à voie simple, et que les travaux de réfection y sont fréquents, il faut souvent s’armer de patience pour franchir les 200 km qui séparent Florida City de Key West.
Une autre de mes réserves découle directement du caractère insulaire des lieux. Pour une raison que j’ai toujours eu du mal à comprendre, on dirait qu’habiter sur une île modifie le fonctionnement du cortex cérébral de l’humain. Le temps y prend une importance toute relative et une élasticité que l’on ne pourrait imaginer ailleurs. Le rythme de vie des gens des îles du sud semble marqué par une douce indolence qui détonne avec l’agitation et la vitesse régnant sur le continent.
Les Keys sont magnifiques par temps beau et chaud, mais il suffit de quelques jours consécutifs de vents frisquets et de mauvais temps pour que ceux qui adorent la vie trépidante des grandes villes et des centres commerciaux commencent à déchanter. Certes, au bout de la route 1, la ville de Key West raffole des touristes tout en cultivant un profond mépris envers les véhicules récréatifs. Cependant, vous constaterez qu’on fait rapidement le tour de Key West et qu’en ce qui trait au magasinage, si on oublie les boutiques attrape-touristes, les ressources sont plutôt limitées.
Pour ma part, une semaine dans les Keys me suffit et il en va de même pour Michelle. Une fois nos batteries personnelles rechargées, nous aimons retrouver un rythme un peu plus mouvementé. Ce désir de changement nous a d’ailleurs conduits au Larry and Penny Thompson Park, un îlot de verdure insolite dans la ville de Miami. Arrivés à l’improviste jeudi, nous n’avons malheureusement réussi qu’à obtenir deux nuitées sur un emplacement avec services complets.
À cause de la grande popularité de ce parc, hier, samedi, nous nous sommes donc retrouvés dans la section sans service. Combien de temps cela va-t-il durer, cela va dépendre si la chance me sourit à nouveau. Encore imprégné de l’esprit des îles, je ne m’en fais pas trop avec ça, car, à notre arrivée, avec un magnifique sourire en coin, la très vieille dame au service à la clientèle m’avait dit qu’au Larry and Penny Thompson, on ne retourne pas les caravaniers pour un simple manque de place.
«… à notre arrivée, avec un magnifique sourire en coin, la très vieille dame au service à la clientèle m’avait dit qu’au Larry and Penny Thompson, on ne retourne pas les caravaniers pour un simple manque de place.»
Quelle belle philosophie que d’essayer de dépanner ceux qui les font vivre, emportez-en un petit bout de ce coté de la frontière, il me semble que cela nous manque cruellement.
Bonne route
Key West: une fois par dix ou vingt ans me suffit, en effet.
Pour Larry and Penny Thompson, la limite de temps permise pour l’utilisation de la zone sans services est de sept jours de suite, par contre. Après, s’il n’y a pas de site avec services qui se libèrent, il faut aller ailleurs. Raisonnable.
Les Keys, nous n’y sommes allés qu’une seule fois. J’avoue que le traffic, les prix exorbitants et le côté exigu des sites de camping nous avait laissé un peu sur notre faim. Nous avons le projet d’y retourner. Je trouve votre séjour d’une semaine intéressant.
Nous avons séjourné au Larry and Penny Thompson, de très très bons souvenirs!
Nous avons passé 2 semaines en 2006, et 6 semaines en 2008 a Key Largo, mais comme nous avions des amies qui y sont depuis 2003 pour 6 mois, et qui ont un bateau en plus, on ne s’est pas ennuyé du tout, un jour je vous raconterai nos peches a la crevette, incroyable
Pêche à la crevette?
Racontez donc tout de suite pour nous tous, Annadia?
Avons fait les Keys Durant en 1975, 1977, 1978 et 2013…..Key Largo 1X et Sunshine Key RV Resort 4X. Notre dernier séjour en déc 2013 était pour un Rallye Newmar……..Quelle difference avec les années 70 !!! Encore a pris contrôle de Sunshine Key (mile marker 39) près de Big Pine Key mais sauf la piscine, aucune amelioration du Camping qui comporte des Mexicains qui vivent dans leur tente sur les lieux.12 mois par année….ils sont les travailleurs du Camping.
Key West, comme la US 1, est devenu difficile d’accès. Les Keys ont tout de meme un certain charme quand il fait ‘beau’ !!
Décembre 2013 était notre dernière visite dans les Keys…..jamais plus merci !!
Notre dernier voyage aux Keys remonte à 3 ans; il s’agissait de notre seconde visite et nous ne prévoyons pas y retourner sous peu pour plusieurs raisons énumérées ci-dessus. Toutefois, étant allés à l’automne, soit avant le 15 décembre, nous nous étions permis d’aller au Bluewater Key RV Resort; WOW quel beau parc! Pas bon marché vous comprendrez mais si vous voulez vous gâter un peu, c’est l’endroit. J’ai bien hâte d’essayer le Larry and Penny Thompson la prochaine fois que nous reviendrons en Floride; je n’ai lu que de bons commentaires relativement à ce parc.
Ce que je suis donc d’accord avec le commentaire de M. Chassay et, de plus, j’ai remarqué que cette philosophie de bien répondre aux besoins de ceux qui les font vivre s’applique souvent aussi dans les restaurants. Entreprises québécoises, réveillez-vous un peu…