Courir sa chance
Ce vendredi, le dollar canadien a encore une fois continué sa plongée vers les profondeurs. En fin de journée, en tenant compte des frais de change qui s’ajoutent, nos collègues caravaniers devaient allonger plus de 1,48 $ pour se procurer un seul billet vert caca d’oie de nos voisins.
Loin de moi l’idée de vouloir jouer à l’économiste et de tenter une savante explication de ce qui cause de cette dégringolade chronique. Ce que je sais, c’est que l’on s’approche dangereusement du plancher historique de janvier 2002 où, avant même que soient ajoutés les frais de change, chacun de nos dollars ne retournait que 62 cents. Bref, cela va mal pour nos finances. Chaque jour, notre porte-feuille s’amenuise, sans même qu’il soit nécessaire de faire une seule emplette.
Serait-ce à cause de l’anémie du dollar canadien, mais il me semble aussi que certains terrains de camping de la Floride affichent plus d’emplacements disponibles qu’à l’habitude. C’est du moins ce que j’ai observé depuis quelques semaines, notamment dans les parcs de comtés ou d’état.
Par exemple, à 24 heures d’avis, j’ai réussi sans difficulté à obtenir un emplacement pour une nuitée au Easterlin Miami-Dade County Park, à Oakland, en banlieue de Fort Lauderdale. Lorsque je me suis présenté à la guérite, on m’avisa qu’en acceptant de me déplacer, je pouvais en avoir un autre pour quatre jours supplémentaires. Durant ce séjour, j’ai aussi remarqué que les deux emplacements adjacents au mien sont demeurés vides.
Dans les jours qui ont suivi, j’ai vécu une situation identique au Anastasia State Park où nous avions donné rendez-vous à des amis à leur premier voyage floridien en caravane. Arrivés une journée avant notre réservation officielle, nous n’eûmes aucune difficulté à trouver deux emplacements dans la même boucle. Ceux qui ont voyagé en Floride savent combien, à ce moment de l’année, ce parc peut être achalandé.
Même observation pour mon collègue Paul Roux qui, sur son blogue de samedi en huit, demandait l’aide de ses lecteurs pour trouver un camping sur la côte ouest de la Floride. Alors qu’habituellement la chose est impossible à ce moment de l’année, il a même réussi à dénicher un emplacement au réputé Fort Desoto County Park.
Je serais curieux de savoir si certains d’entrevous ont vécu ou observé pareille situation cet hiver. Qu’en est-il des campings fréquentés jusqu’à maintenant? Leur taux d’occupation est-il au maximum ou présentent-ils toujours des emplacements inoccupés? Il m’est difficile de généraliser puisque mes observations se limitent aux seuls terrains que j’ai fréquentés durant ce périple et leur nombre n’est pas très élevé.
Si vos observations vont dans le même sens que les miennes, on pourrait en déduire que la faiblesse de notre dollar cache un avantage insoupçonné. Il se pourrait également que la météo, chamboulée par El Niño, apporte une explication supplémentaire à la désertion des campings. À cause de ces conditions, et malgré le fait que nous soyons dans la haute saison touristique de la Floride, je conseillerais sans hésiter à tout caravanier qui envisage de prendre cette direction dans les semaines qui viennent, sans avoir fait de réservations, de prendre ce beau risque.
Du Port St. Lucie RV Resort, où je suis jusqu’à lundi, je peux accueillir vos questions adressées à plaquerre@campingcaravaningmag.ca. Quant à vos commentaires, il vous suffit de les écrire à la suite de texte. Allez, faites moi plaisir!
Bonjour Paul, comme par le passé, ici au Heritage Village de Okeechobee, tous les sites sont occupés depuis la période des Fêtes. Les réservations pour l’an prochain sont déjà faites pour la majorité des locataires.
p.s. concernant la baisse de notre $ canadien, depuis environ 2 semaines, j’achète tout via ma carte de crédit américaine dont le taux d’intérêts est de 19% par année; je paye le minimum requis mensuellement et au cours des prochains mois, j’espère que notre $ reprendra sa valeur pour et de là je paierai les achats au lieu de payer du 40% & plus de frais d’échange.
Merci pour les renseignements nous partons ce mardi pour la Floride et normalement nous demeurons dans les state park et les county park qui sont toujours à plaine capacité en cette période . Je ne réserve jamais j’ai toujours de la place les autres années comme on a un petit vr c’est moins inquiétant , je suis heureux de savoir que se sera plus facile cette année
Ma belle-soeur et mon beau-frère nous ont fait cette même réflexion au sujet de l’achalandage de leur Resort, plusieurs annulation cette année de la part de canadiens. Ils sont à Homestead, au Southern comfort.
Personnellement, ça ne nous empêchera pas de partir. Nous nous dirigerons vers le Texas où c’est encore moins cher qu’en Floride. Il n’y aura pas de magasinage aux Outlets. On coupe également dans les restaurants. Le budget essence étant moins dispendieux, ça compensera pour l’épicerie et les campings qui seront plus chers.
Ça nous coûte généralement moins cher partir en vacances en VR que de demeurer au QC! Deux voitures, les aller-retours pour les parents, les petits-enfants qui ne sont pas collés, recevoir les amis, la famille, l’entretien et chauffer la maison, etc.
Je reçois à peut près les mêmes commentaires de connaissances qui sont installés dans des “resorts” en Floride, au Texas ou en Arizona.
En plus, c’est le même phénomène concernant les réservations de condos. Soit que les gens cancellent leur réservation, soit qu’ils réduisent la durée de leur séjour ou tout simplement changent leur destination en faveur du Mexique.
Malheureusement, il semblerait que ce bas taux de change pourrait rester tel quel pour encore 1 ou 2 années.