Contraintes d’un retour prématuré
Dans toute situation d’urgence ou de stress, il n’est pas rare de voir que la rationalité prend le bord à l’avantage d’une certaine désinformation. Ce phénomène semble d’ailleurs s’amplifier avec les réseaux sociaux, où la recherche effrénée de la formule la plus courte et la plus percutante possible conduit à vouloir imprimer une image choc dans l’esprit de ceux qui les fréquentent. Avant que le lecteur ne passe au message suivant, cela va de soi.
Résultat, une capacité d’attention qui s’essouffle après quelques secondes au grand dam de la réflexion et l’analyse. Même les sites officiels, submergés de messages tous plus urgents les uns que les autres, supportent mal cette cadence folle.
On l’a vu encore cette semaine, alors que le premier ministre canadien demandait avec insistance que chacun demeure à l’intérieur de son domicile sans sortir. Après l’avoir écouté, nombreux sont ceux qui ont compris qu’il fallait s’enfermer et que mettre le nez dehors devenait interdit. À la fin de son message, M. Trudeau, conscient des dérives involontaires ou malveillantes relayées sur les réseaux sociaux, demandait aux Canadiens de faire preuve de prudence et de consulter le site officiel du gouvernement pour obtenir des informations fiables et vérifier.
Pourtant, au même moment, le site gouvernemental officiel conseillait textuellement ceci aux Canadiens : « Si vous vous sentez bien (pas de symptômes de COVID-19) ou êtes en auto-isolation en raison de la COVID-19, faire des promenades avec votre chien ou de passer d’autres temps avec votre animal de compagnie peut contribuer à garder à la fois vous et votre animal de compagnie en bonne santé ». Deux messages différents ayant en commun l’ambiguïté dans les esprits.
Immédiatement, des âmes charitables m’ont appelé pour me dire « t’as entendu Trudeau, reste à la maison ! Tu n’as plus le droit de mettre le nez dehors. Le gouvernement interdit toute sortie sauf pour une raison urgente et majeure. » Ces mêmes personnes ne m’ont pas rappelé lorsque je leur ai envoyé par courriel ou texto la directive affichée sur le site officiel du gouvernement de M. Trudeau.
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur cette ambiguïté, d’autant plus que depuis, la situation s’est encore détériorée et que de nouvelles contraintes beaucoup plus sévères nous sont communiquées chaque jour. Mon seul objectif aujourd’hui vise davantage à vous inciter à demeurer critique face à tout ce qui nous est véhiculé, principalement par les médias sociaux. Gardez à l’esprit ce qui se passe dans le jeu du téléphone arabe. Le premier message formulé est rapidement déformé selon l’interprétation qu’en fait le récepteur-émetteur suivant. Rendu à la dernière personne, il n’a souvent plus rien en commun avec le message initial.
Cette semaine, les forums se sont enflammés sur la nécessité d’hiverniser les véhicules récréatifs revenant du sud. Rapidement, les positions se sont campées pour devenir aussi opposées que le blanc et le noir.
Pensons-y un instant, pourquoi faut-il hivériser ou hiverner un VR ? La réponse simple est de le préparer pour l’hiver, d’ailleurs le mot le dit très bien. Chaque année, durant l’automne, alors que la température se refroidit constamment, il est nécessaire de préparer son véhicule pour que l’hiver ne représente pas une menace à la plomberie et aux réservoirs septiques.
Après avoir vidé les réservoirs, on peut souffler de l’air sous pression dans les tuyaux afin de chasser l’eau qui pourrait, lors de froids intenses mener à un éclatement des tuyaux. D’autres préféreront vider plusieurs litres d’un antigel non toxique dans le réservoir d’eau fraîche et, en utilisant la pompe à eau du véhicule et en ouvrant les robinets l’un après l’autre, s’assurer que tous les tuyaux soient bien remplis du liquide résistant au froid.
Depuis plus d’une semaine, nous sommes passés en mode printemps. Plutôt que de parler d’hivernisation, vaudrait-il mieux créer un nouveau mot comme printempsniser pour mieux refléter la réalité. Alors qu’à l’automne, la tendance du froid se fait plus insistante chaque jour, lorsqu’arrive le printemps, c’est la chaleur qui suit une courbe similaire. Très timide dans les premiers jours, elle n’en affirme pas moins sa présence avec constance et efficacité.
Ne me demandez pas si vous devez hivériser votre VR à ce moment-ci de l’année, car ma réponse ne sera pas du type oui ou non, mais plutôt du genre ça dépend. La température des jours et des nuits n’est pas uniforme sur tout le Québec. Si un caravanier de Chibougameau, de Forestville ou de Desbiens me questionne, il est certain que ma réponse ne sera pas celle que je livrerais à quelqu’un habitant Vaudreuil, Longueuil ou Sherbrooke. Dans les deux cas, mon premier conseil sera de l’inciter à consulter les statistiques météo d’avril pour sa région, mais surtout de surveiller de près les fluctuations réelles de 2020.
Lorsque les journées se réchauffent, comme tout corps, un VR emmagasine de la chaleur durant le jour. La nuit venue sa masse thermique diminuera sa vulnérabilité au froid. Plusieurs jours consécutifs, où le mercure demeure sous le point de congélation le jour pour descendre à -10º ou plus bas la nuit, auront un impact négatif qui, personnellement, m’imposerait d’hivériser mon VR. Par contre, si les températures diurnes chauffent le mercure nettement au-dessus du point de congélation et que le soleil joue bien son rôle, je craindrai beaucoup moins les quelques heures de l’aube à -2, jusqu’à -5º, car la chaleur accumulée par le VR durant le jour aidera à corriger les frissons précédant le travail du soleil. Pour peu que le thermomètre se montre complaisant, je n’aurai pas à subir le gout désagréable et persistant de l’antigel pendant des jours et des jours.
Ne comptez donc pas sur moi pour vous indiquer quelle position adopter dans ce dilemme. Comme je l’ai mentionné, il s’agit là d’une décision spécifique à chacun découlant de trop de facteurs : situation géographique, variations de la température, disponibilité d’un approvisionnement électrique qui permettrait de maintenir un minimum de chauffage dans le véhicule, soutes à bagages chauffées, réservoirs et tuyaux protégés par de fils chauffants…
Une chose est certaine, si vous décidez de printempsniser votre VR, vous pourrez toujours diluer la concentration de l’antigel, car le risque que la température descende à -40º, sa limite de résistance est quasi nul. N’oublions pas que nous sommes en route vers la chaleur et non le contraire.
Morale de cette histoire: tout le monde doit être conscient que les directives gouvernementales sont évolutives de jour en jour.
Quant aux gens de vr, ils sont aussi le reflet de la société: certains ont des comportements inappropriés ( ex: aller à l’épicerie avant un confinement) et ça peut se refléter sur l’image que la population a de nous.
Vous citez Trudeau et ses recommandations, mais la santé est une responsabilité exclusive des provinces dans la constitution, comme mentionné sur le site du G.du Canada.: »Les gouvernements des provinces et des territoires qui ont le plus de responsabilités concernant la prestation des services de santé et des autres services sociaux. »
Pourquoi vous en remettre à un pallier gouvernemental qui n’a pas de compétence dans ce domaine, il ne reste qu’un seul hôpital sous juridiction fédérale ,celui des vétérans de Ste-Anne de Bellevue.
Les sorties de Trudeau sont mal ficelées et lui même ne sait plus qu’est-ce qui est de son ressort et ce qui ne l’est pas.
Il donne son avis sur les confinements alors que chaque provinces a son propre plan de confinement, mélangeant les cartes et poussant les PM des provinces à corriger le tir.
Il ne prête pas attention à ce qui est de sa responsabilité exclusive et réagit en retard, comme le rapatriement des citoyens outre-mers, le contrôle des frontières, les directives dans les aéroports.
Sans vouloir faire de politique, écoutons nos instances provinciales, elles sont les seules qui sont compétentes dans la gestion d’une crise médicale.
Finalement, j’aurais bien aimé vous entendre sur la saison à venir, je sais qu’il est tôt, et que tout n’est que spéculations, mais vous représentez un blogue de camping, et présentement, nous sommes tous en crise existentielle sur la possibilité de rester à la maison tout l’été, pour ensuite recommencer un autre hiver. Si l’on compte bien, de septembre 2019 à juin 2021, pour certains, cela fera 22 mois qu’ils n’auront pas pratiqué cette passion qui se rapproche plus d’une thérapie de santé mentale que d’un simple passe-temps.
La majorité des VRs n’ont qu’une membrane de bulles de plastique aluminisé pour isoler le dessous, pas très efficace!
Au minimum on souffle la plomberie. Pour utiliser l’antigel, fermez la valve de dérivation (by-pass), la majorité des VRs sont équipés d’un tuyau qui permet de pomper l’antigel directement du bidon.. Donc l’antigel ira dans la tuyauterie et non le chauffe eau. Videz tout simplement le chauffe-eau et fermez la valve de remplissage.
Un copain qui était revenu du Texas n’a pas rien fait au retour. Grosse surprise, GROSSE facture. Vaut mieux prévenir que guérir!
Les reseaux sociaux: « une espece de fourre-tout emotionel »
M. Leduc votre verre m’apparait a moitie vide. Le mien est a moitie plein… bonne saison.
Bonjour,
J’aimerais savoir si on peux récupérer l’antigel de plomberie lors de la deshivernisation du VR. Dans le but de réutiliser et sauver la planète?
Merci
Récupération, pourquoi pas et faites un test de capacité mettez en une échantillon dans votre congélateur si ça gèle dur le produit n est plus bon
J’ai conseillé au confrère d’hiverniser, me fiant à mes années d’Expérience sur la ferme. Nous sommes d’anciens producteurs de tabac. Nous semions nos serres habituellement durant les jours saints. Et il y avait certains jours où nous devions purger tout le système d’irrigation des serres vu qu’une partie du système était à l’extérieur. Et ceci, malgré que la tuyauterie extérieure avait 1.5 pouces de diamètre. <Ca nous arrivait chaque année d'Avoir des -5 ou-10 pendant une nuit, mais c'est une nuit de trop pour le vr.
C'est la raison pour laquelle j'hivenisais mon vr même si je revenais du sud au milieu de mars. Ainsi, pas de stress et pas besoin de vérifier la météo.
Bye
M. Corriveau, si je comprend bien, vous pensez comme le célèbre Yogi Berra : C’est pas fini tant que c’est pas fini ! 🙂
M Leduc vous avez une compréhension bien incomplète des législations applicables dans la situation que nous vivons. Faites donc une recherche pour comprendre la différence entre la la loi sur la quarantaine de juridiction fédérale et la loi sur la santé publique de juridiction provinciale. Il est probable que votre opinion sera moins tranchée et que vous aurez et donnerez une leçon moins incorrecte! Quant on sait on porte le bon message. Quand on sait pas on se tait.
LG, vous avez bien raison, le fédéral a la loi sur la quarantaine à appliquer, mais quant on la lit, on comprend que l’essence de cette loi porte sur le contrôle des maladies dans les différents ports d’entrée au pays,on fait référence souvent aux « voyageurs » ou aux « marchandises en transit » ainsi qu’aux douanes.
Le fédéral, par la constitution, délègue son pouvoir aux provinces, mais dans les faits, pour la santé publique et pour les stratégies à adopter, ce sont ces dernières qui ont toute latitude dans les actions à poser . Dites moi pas que le Dr Harruda appel Ottawa pour avoir l’approbation à chaque fois qu’il prend une décision, dans les faits, Québec décide et applique, Ottawa acquiesce. Ce que je dis, c’est pourquoi ne pas juste écouter l’instance qui prend les décisions et non l’instance qui rapporte l’information d’un tiers
Je crois que vous n’avez pas encore bien compris ou encore pas encore tout compris. Il ne faut pas interpréter ce qui fait son affaire……La complémentarité ça existe sans que ça enlève ou donne quoi que ce soit à l’autre palier.
Nous faisons partie des »snowbirds » et avons dû revenir au Canada plus tôt que prévu. Depuis des années nous respectons un itinéraire de ravitaillement diesel rigoureux avec remplissage complet à chaque occasion,pour minimiser le nombre d’arrêts.
Nous avons quitté la Floride le 23 mars et la seule difficulté notable fût le plein de diesel…
Nous avons dû à chaque occasion faire un PRÉ PAIEMENT au caissier et retour au caissier après le plein pour faire ajuster la transaction sur carte de crédit.
Résultat: double exposition au virus covid-19,promiscuité dans la file d’attente…J’ai l’im-
pression que cette procédure est mise en place pour longtemps.
Y a-t-il un moyen ou une démarche auprès des pétrolières (Flying-J, Love’s, Pilot ) pour pouvoir payer directement à la pompe comme auparavant.
Merci