Contradiction
Ceux qui nous connaissent le savent, de tout temps Michelle et moi avons voyagé en solitaires. Ainsi, pas de comptes à rendre, pas de négociations ni de compromis, quand vient le temps de choisir de quel côté tourner, la décision est aussi facile que rapide.
Or, il n’est pas une semaine sans que quelqu’un me demande si j’ai déjà participé à une caravane organisée comme celles de la FQCC et ce que j’en pense. Chaque fois, la réponse est la même : « Je ne me sens aucune disposition à voyager en troupeau. Je suis beaucoup trop attaché à mon autonomie pour en sacrifier une partie, si infime soit-elle ».
Souvent aussi, prétextant ma longue expérience du voyage, des caravaniers me soulignent combien ils aimeraient partir en ma compagnie. Eux aussi reçoivent une réponse similaire. Prétexter que je suis d’une humeur massacrante entre lever et le coucher du soleil, suffit généralement à les faire changer de sujet. Pourtant, malgré ce que je viens de dire, cet hiver, nous allons tenter l’expérience de voyager en groupe. Quelle mouche m’a donc piqué ?
En fait, je suis fatigué de ne pas savoir quoi répondre lorsque l’on m’interroge sur les avantages et les inconvénients d’une telle aventure. Comme je ne suis pas type à déballer des généralités sur un sujet que je ne connais pas, j’ai décidé de sauter dans la caravane. N’allez surtout pas imaginer que j’ai un déséquilibre hormonal causé par un instinct grégaire trop longtemps refoulé, loin de là.
Nous allons nous joindre aux caravaniers qui, sous l’égide de la FQCC, partiront au début janvier de Pharr, au Texas effectuer un périple au Mexique avant de ressortir à Nogales, AZ, 78 jours plus tard. Bon sang que cela me semble long !
Tout au long de cette épreuve (comme vous le voyez, mes réticences sont réelles), je vais tenter d’augmenter la fréquence de mes carnets afin de vous livrer mes humeurs. Si j’aime, vous le saurez ; si je n’aime pas, vous le saurez aussi. Voilà l’engagement que je prends envers vous.
De son côté, Michelle semble un peu plus tentée que moi par l’expérience. Elle réussit à tempérer ses propres réticences à voyager en groupe par la sécurité de rouler en compagnie d’experts, dans un pays où la langue lui est inconnue. Même si je lui répète que l’espagnol est beaucoup plus facile que l’anglais et que les Mexicains sont beaucoup plus accueillants pour les étrangers que nos voisins états-uniens, elle préfère jouer sûr, du moins pour un premier contact.
Me voilà donc pris dans l’étau, je n’y échapperai pas. Bof ! Prenons la chose du bon côté : pas de terrains de camping à trouver, ni de visites à organiser, nous serons pris en main par nos GO (gentils organisateurs), un vrai club Med ambulant quoi !
Après un soubresaut d’intérêt, j’y ai réfléchi moi-même, surtout à cause de la violence actuelle près la frontière. J’y ai finalement renoncé. La raison première est probablement un désintéressement à cause des nouvelles actuelles trop fréquentes concernant les cartels de la drogue qui intimident même les policiers au Mexique. Mais aussi la discipline obligatoirement imposée lorsqu’on voyage en caravane nous rebute. Comme vous, je ne veux pas de faire dire quand partir et quand arrêter, ni même quel virage prendre! 🙂
Nous suivrons avec beaucoup d’intérêt votre périple et attendons vos impressions.
Je n’ai pas été capable de m’empêcher de rire !
Vous êtes parti du non bien senti pour un oui, teinté d’une retenue certaine !
Bah, y’à rien que les fous qui ne changent pas d’idée !
Personnellement, je suis bien contente de se changement de cap:
je vais pouvoir vous lire plus souvent !!!
Je pense la même chose que votre douce: circuler au Mexique, une langue inconnue, et tout ce qu’on entends et lisons dans les journaux… pour une première visite en ce pays, j’aimerais profiter de la sécurité du groupe.
Bon voyage ! Et racontez-nous tout ! Sans retenue ! Et moi, ça me donne hâte à l’hiver !
J’ai de la misère à vous imaginer de mauvaise humeur du matin jusqu’au soir! À tous les jours ?!?!! Me voilà reparti à rire !
Disons que j’ai souris un peu….
Mais j’apprécie réellement votre authenticité dans vos propos et vos actions. J’anticipe donc avec beaucoup de plaisirs vos prochains commentaires sur votre voyage là-bas.
Hum!… L’intention est bonne mais les moyens ?
De tous les circuits offerts par la FQCC vous avez peut-être, à mon sens, choisi le moins représentatif.
En effet, c’est le seul circuit, à cause de la culture, de la langue et disons-le… des dangers, dans lequel les gens ont tendance justement à se regrouper et à rester ensemble.
Alors la tentation de partir seul à une intersection ne devrait pas trop vous « démanger » et vous devriez bien vous « intégrer » au groupe.
À vrai dire, j’aurais vraiment aimé avoir votre impression dans un autre circuit plus régulier.
Mais j’ai bien hâte de vous lire quand même !… Bon voyage.
Bonjour M. Laquerre, c’est pour moi la première fois que je vous lis sur votre blog. Par contre je lis régulièrement votre magazine qui est fort intéressant. Ma conjointe et moi vous avons rencontré en personne pour la première fois au CFTR de ST-Janvier ce printemps et en accord avec ma conjointe nous vous aurions écouté raconter vos périples avec beaucoup d’attention, soit dit en passant châpeau pour ce que vous faite. Je vais vous suivre un peu plus maintenant sur votre blog.
Merci et bonne continuitée!!!!
Pierre Boyer et Josée Rainville