Conjuguer socialité et intimité
Samedi, pile au point de rupture entre l’après-midi et la soirée je commence la rédaction de mon billet de la semaine alors que depuis deux jours, en compagnie de deux autres couples, un dans un VR de classe B et l’autre dans un petit chalet prêt-à-camper, Michelle et moi sommes au camping Val-Jalbert, à la limite du village de Chambord, au Lac-Saint-Jean.
L’endroit est toujours aussi magnifique qu’à notre dernier séjour datant de plus dix ans. Bien que les seuls emplacements contigus pour VR encore disponibles lors de notre réservation tardive étaient de type camping autonome, la magie opère toujours.
Ce nouveau périple me permet au passage de vous livrer mes plus récentes observations concernant le comportement de notre Classe B Montecarlo. La journée de jeudi ayant principalement été consacrée au trajet Longueuil – Val-Jalbert, vous ne serez pas surpris que je m’attarde surtout à la consommation de ce Ford Transit et de son moteur Ecoboost couplé à une boite de vitesse à dix rapports.
Après avoir fait le plein de carburant à Drummondville, le premier depuis la prise de possession du véhicule, la distance entre cette ville et Québec n’a nécessité que 10,7 L/100, le régulateur de vitesse étant réglé à 100 km/h. Toutefois, passé Québec et comme je m’y attendais, la route du parc des Laurentides, avec ses côtes et un dénivelé grimpant à 847 m, a amené un bond marqué de la consommation. Malgré tout, au total, le trajet Drummondville — Val-Jalbert confirme la frugalité de ce moteur de 3,5 litres turbocompressé : 12,7 L/100. Je prêt à parier qu’au retour, cette dernière moyenne diminuera de façon significative, à moins que des conditions météorologiques défavorables ne se mettent de la partie.
Un dernier mot sur la performance du double turbo de l’Ecoboost. Comme le font tous les turbocompresseurs, celui-ci, en plus d’augmenter le niveau du couple moteur, permet d’optimiser les changements de rapport (10) de la boite de vitesses non seulement sur le plan de la consommation, mais aussi dans la détermination précise du régime le plus approprié à chaque situation. En clair, cela signifie qu’à quelques reprises seulement l’ordinateur de bord a jugé bon de rétrograder de deux rapports, conséquemment, la presque totalité du trajet fut effectuée en 9e et en 10e vitesse.
Je délaisse le sujet du véhicule récréatif pour vous faire part d’un élément important concernant notre façon de voyager qui, une fois de plus, s’est confirmé. Michelle est moi, préférons nettement voyager seuls. Non pas qu’il soit désagréable de le faire à plusieurs couples, mais plutôt parce que nous trouvons difficiles les compromis qui en résultent. Rassurez-vous, les personnes qui font route avec nous partagent le même avis. Tous, nous avons des habitudes personnelles développées au fil des ans — l’apanage des vieux couples — et souvent celles-ci ont du mal à composer avec les compromis inhérents aux voyages en troupeau.
Pour être plus précis, au lieu d’utiliser le terme « habitude », il me faudrait plutôt parler d’intimité, car en fait, c’est vraiment de cela dont il s’agit. Comme toutes les personnes qui cohabitent depuis longtemps, nous avons développé une façon toute personnelle d’entreprendre nos journées. Certains aiment se lever tôt et prendre le temps de flâner un peu, beaucoup même avant de prendre la route ou d’amorcer une activité avec ses amis. D’autres, au contraire, sont des lève-tard qui par contre, une fois sortis du lit, enchainent les tâches quotidiennes et les activités à la vitesse grand V.
Loin de moi de trancher sur le meilleur de ces rythmes et de l’imposer à mes compagnons de voyage. Le seul rythme qui vaille est celui qui convient à chaque entité. Il en faut des efforts, de la patience et du temps pour trouver un rythme harmonieux entre conjoints, conséquemment, lorsque l’on se retrouve à plusieurs couples dans un même environnement de voyage, les compromis s’en trouvent multipliés. Malgré la bonne volonté de chacun des compagnons, il arrive souvent que d’incontournables concessions en viennent à peser lourd et, à l’occasion, générer des tensions ou à tout le moins de l’inconfort.
J’ai beaucoup d’admiration pour les personnes possédant un niveau de socialité élevé qui les vaccine contre les heurts résultant de contacts constants et répétés. Ce n’est pas le cas de Michelle et moi. Voilà pourquoi nous avons toujours voyagé seuls, avec des rencontres de quelques jours, mais sans plus. Chaque fois que le « social » prenait fin, nous poussions un soupir de satisfaction à la pensée de retrouver le rythme qui nous était propre.
Pour avoir à plusieurs reprises discuté de ce point avec des caravaniers au long cours, j’ai la conviction que notre couple n’est pas le seul à réagir ainsi. Toutefois, j’aimerais bien vous lire et savoir comment vous vous définissez à cet égard.
Oui, nous sommes comme vous. À deux reprises, au cours des 10 dernières années nous avons voyagé avec des gens qui disaient vouloir uniquement nous suivre, car peu habitués à voyager. Ainsi, à deux reprises, nous l’avons regretté. Comme vous, on aime beaucoup rencontrer et jaser avec des gens sur notre route, se revoir un peu plus loin sur notre trajet, mais ça s’arrête là. On est peu négociable sur nos choix de visites et de temps de visite. Aussi peu négociable sur nos heures de départ et d’arrivée au camping suivant. Si un matin le goût nous prend de rester un jour de plus sur place au lieu de partir, on ne veut pas être obligé de se justifier. On voyage en fonction de nos goûts et non en fonction des autres. La seule raison qui nous,amènerait à voyager une fois en groupe serait un circuit caravane pour le Mexique pour la sécurité, la langue.
En plein dans le mille. Non merci pour les vacances en groupe. J’ai ma petite idée pourquoi, ayant eu des enfants, d’avoir dans la vingtaine abandonné la liberté de choisir l’heure du dodo, du réveil, du repas, du bain et même des activités, rendu à la retraite, on se retrouve finalement au point de départ. Fini les enfants qui accaparent votre temps, fini le cadran qui vous dicte de vous lever pour aller travailler. D’avoir soudain, des compagnons de voyage qui vous replongent dans un carcan qui vous pousse à faire des compromis, non merci.Ça fait 40 ans qu’on fait des entourloupettes pour accommoder tous et chacun, à un moment donné, c’est assez, on prend plaisir à se faire plaisir.
Vous avez tellement raison, c’est exactement la même chose pour nous! Plus il y a de monde, plus il y a des compromis à faire! Nous avons failli briser une relation de toujours en partant faire une virée dans les maritimes. Je me suis dit, plus jamais! Depuis ce jour, on se rencontre, on fait des activités ensemble, on partage l’apéro, un repas ou une soirée autour du feu mais plus jamais de roadtrip. Il y a un blogue que je suivais, c’était 3 couples dont les conjoints étaient retraités de l’armée. Ça semblait fonctionner comme quand ils travaillaient encore c’est à dire avec discipline. Rencontre, établissement de l’horaire, répartition des tâches et tout le monde semblait respecter ça. Comme je dis toujours, il n’y a pas de bonne façon de voyager, il y a juste SA façon!
J’ai goûté aux 2 types de socialité et c’était plutôt bien. On se doit de faire des compromis
et ça m’a permis de changer ma façon de voir certaines choses. Mais je peux comprendre que notre capacité d’adaptation diminue avec l’âge. C’est pour cette raison que je voyage avec un VR et non en tente comme auparavant.
on aurait pu dire la même chose que vous, mais pas aussi bien tourné . vous avez le don de bien expliquer les choses, en évitant de vexer les autres, qui pourraient voir ca autrement. Oui, nous sommes aussi comme vous et Michelle. Nous voyageons habituellement en solitaires, étant aussi un couple de plusieurs plusieurs années! Nous aimons vivre a notre rythme et préférons éviter les conflits et frustrations que pourrait occasionner les voyages en couple. Quand nous avons besoin de voir du monde, c’est facile, et quand on veut se retirer, c’est aussi très facile, car on est indépendants , chacun ses affaires. On fait des voyages agréables, des rencontres aussi très agréables, car en partant seuls, on est plus ouverts aux autres autour, et on repart chacun de notre côté. Les rencontres fortuites sont agréables et il n’y a aucune contrainte. C’est le meilleur des deux mondes. Bien sûr, pour certains voyages , le groupe est rassurant, (langue, route, ect), mais en général, nous aimons notre autonomie et notre liberté, qui sont associés étroitement au monde du voyage! Merci de partager cet aspect avec vos lecteurs.
Nous sommes également des voyageurs « solitaire ». Nous aimons notre liberté et le moins de contrainte de groupe possible.
Nous avons fait 2 voyages en groupe. Le premier a été lorsque nous avons passé l’hiver au Mexique. Nous étions plus de 20 caravaniers dans le groupe. Le groupe partait de Montréal et y revenait. Comme nous étions un peu « frileux » de faire beaucoup de route avec ce groupe et nous avions décidés de voyager de chez nous à la frontière Mexicaine en solo. Même chose au retour. Nous avons voyagé avec le groupe sur les routes du Mexique aller-retour. Nous avons également passé l’hiver dans le même camping ensemble. Ce fut une belle expérience. Plusieurs facteurs sont requis pour qu’un voyage de ce genre fonctionne. Nous avons été chanceux. Nous avons rencontrés d’autres caravaniers qui n’ont pas été satisfait du tout de leur organisation.
Nous avons passé un autre hiver à voyager dans le sud-ouest américain avec un couple d’amis. Nous nous nous sommes promenés d’un State Park à l’autre (Texas-Nouveau-Mexique-Arizona). Nous avons passé un bel hiver mais nous ne recommencerons pas. Notre liberté prime sur tout et préférons continuer à voyager seul.
La pandémie actuelle et le variant delta ne favorisent – pas beaucoup les voyages de groupe.
C’est certain que vous n’êtes pas seul, nous en sommes également. Nous avons déjà voyagé en groupe de caravanes et se fut une belle expérience malgré l’horaire assez rigide réglé comme un calculateur, nous qui aimons se lever tard et trainer en route, ce n’est pas notre bonheur.
Depuis nous voyageons seul étant maître de nos préférences, et aimons fraterniser à destination quand cela adonne, mais respectons tout de même l’intimité des gens en accaparant pas tout leur temps.
Plutôt d’accord avec les 3 commentaires des personnes précédentes mais je tenterais quand même un road trip avec les 3 ! En résumé il y a une règle que j’essaie d’appliquer à toutes les sphères de mon quotidien à savoir « Vivre et laisser vivre! » Bonne fin d’été car, oui, nous sommes toujours en été. Bisous amicaux. Rialta HD-2
Quand nous avions notre vr, nous fonctionnions comme Monsieur Laquerre et son épouse.
Il nous est arrivé une fois de descendre avec un autre couple qui disait vouloir de la sécurité parce que non habitué à aller au sud et ne causant pas anglais, mais nous avons détesté l’expérience. Trop de contraintes pour les départs et les arrêts.
Même chose pour moi, on a voyagé seul pendant 18 ans sauf une année avec un couple dont tout avait très bien fonctionné entre nous tous. Je préfère de loin voyager seul pour les mêmes raisons énumérées par vous tous.
En petit groupe je l’ai essayer il y a 45 ans ,très mauvaise expérience ,jamais refait et bien satisfait de mon choix ,je veut pas imposer ma façon de voyager ou subir celle des autres
Bonjour M Laquerre, pour ma part
J ai voyager beaucoup en moto , souvent seul
Mais la meilleure partenaire de voyage étais ma Sœur
Maintenant, j ai un VR classe B , pour l instant je suis seul à bord et je trouve ça long des fois , j aimerais partager ces beau moments avec une futur compagne
J ai voyager avec un autre couple et j ai bien aimer l expérience
On verras dans le futur
Bonne route
Bonjour , nous sommes début 60 aine et on aime beaucoup voyager seul ( on débute la retraite) , voyager seul (en couple) est le top pour moi , mon épouse est un peut plus sociable que moi mais aime quand même ma manière de voyager. On est en apprentissage de ces voyages même si nous sommes campeurs depuis notre jeune âges (avec nos parents respectif) puis en couple , puis avec les enfants , puis seul a nouveau.
On aime partir pour les vacances avec des amis ( une a deux semaines) , on aime faire de petit voyage ( court ) avec des gangs ( pour aller faire du vtt par exemple ) mais nos GROS voyages qui demande beaucoup de préparation , alors la crim que je les aimes , nous tout seul a faire TOUT se qu’on veux , a changer nos plans selon nos humeur , départ et arriver a l’heure qu’on veux , a faire un petit pic nic au lieu du resto prévu ou vice versa ……. Ca c’est la vrais liberté
Je crois que le top pour nous sur un voyages de 2 a 3 mois serait de partir seul avec un ou des amis , je m’explique.
On part pour un voyage et on retrouve nos amis de temps en temps pour une visite ou pour le camping , on passe quelque jours ensemble (2 a 3 jours environ) puis on repart chacun de notre coté pour se retrouver plus tard ( 1- 2 – 3 semaine plus tard ? ) , puis on recommence comme ca au gré de certaine réservation ( obligatoire )
On n’a jamais essayer ce système mais il me semble que ca serait vraiment le meilleur des deux monde
Nous allons quand même essayer un voyage avec la FQCC pour voir ce qu’on aime , organiser tout nous même ( je trouve cela un peut pénible ) ou un voyage TOUT inclus ?
Un voyage ou on ne fait que profiter sans se casser la tête mais avec une cédule précise ?
On verra 😉