Alors que Michelle et moi nous préparons en vue d’un départ vers le Sud pour la fin décembre ou début janvier, il me semble grand temps de regarder ce qu’il en est de l’achalandage dans les terrains de camping, notamment ceux de la Floride. À vrai dire, cette démarche, je la fais plus par curiosité que par nécessité, d’autant plus que le trajet de mon périple pourrait facilement bifurquer vers l’ouest et, qui sait, nous mener jusqu’au Pacifique.
Avec le temps, j’ai compris que la réponse la plus sensée et réaliste à ceux qui désirent connaitre notre destination d’hiver consiste à leur dire qu’il leur faudra attendre notre retour puisque même nous ne la connaitrons de façon certaine qu’à ce moment. Dans mon esprit de vagabond, le concept d’errance s’oppose diamétralement à la notion du « tout inclus », une façon de voyager où tout est réglé au quart de tour et chaque journée souvent programmée à la minute près.
Bien que je comprenne et respecte que plusieurs préfèrent le confort que peut représenter un voyage encadré, j’aime nettement nettement mieux partir à l’aventure et composer avec les situations qui se présenteront sur notre route. Voyager ainsi ouvre toute grande la porte à des découvertes aussi surprenantes qu’inattendues. Bien sûr, il peut arriver des événements désagréables, mais le temps viendra bien atténuer l’importance des aspects dramatiques et traumatisants de ces mésaventures. Les mois est les années passant, notre cerveau, dans sa bibliothèque de nos impérissables souvenirs, ne retiendra sans doute que la façon dont nous nous étions sortis du pétrin.
Vous vous souvenez sans doute de mon billet du 7 novembre, intitulé Apparence de déjà vu, dans lequel je mettais en doute une information rapportée sur un groupe Facebook à l’effet que trouver un emplacement sur un terrain de camping était devenu quasiment impossible et que les caravaniers se voyaient chassés de stationnements commerciaux de type Walmart. Aussi, cette semaine, pour mieux saisir la réalité floridienne des caravaniers déjà sur place, j’ai fait quelques appels pour tirer le tout au clair.
Mon premier appel fut pour Micheline Fortier, qui, en plus de gérer le Daytona RV Resort situé à Port Orange, sur la côte est de l’état, dispose de nombreuses années d’expérience non seulement chez Sun Communities, mais également dans plusieurs autres grands réseaux nationaux de camping. D’entrée de jeu, elle me confirma que son établissement connaissait cet automne un fort achalandage. Plusieurs Québécois, clients de longue date ayant sauté la dernière saison froide, avaient ces dernières semaines repris le chemin menant à son établissement afin d’y établir leurs quartiers d’hiver.
Le taux d’occupation élevé posait cependant un défi aux caravaniers de dernière heure, désireux d’y résider quelques mois. Janvier, février et mars constituant la haute saison du tourisme en VR en Floride, il faut donc souvent s’y prendre longtemps d’avance pour de longs séjours. Malgré tout, Micheline me précisa que, pour les caravaniers voyageant à bord de véhicules plus petits, il était souvent possible de leur trouver une place sur un emplacement dédié aux courts séjours.
Elle me mentionna également que certains campings de la chaîne, situés plus au centre de la Floride, disposaient encore de plusieurs places disponibles. Évidemment, je n’ai pas pris note de tous ces établissements, me disant que besoin étant et en temps opportun, il suffirait d’un peu de recherche sur internet ou de quelques appels téléphoniques pour obtenir des réponses. En résumé, aux dires des compagnies de camping, il était toujours possible de trouver hébergement, même si dans les conditions actuelles, il pourrait s’avérer nécessaire de changer d’emplacement sur un même camping ou ailleurs.
Le point de vue d’opérateurs de camping obtenu, il me manquait l’opinion de caravaniers déjà rendus en Floride et la façon dont se déroulait leur séjour. Pour ce faire, j’ai contacté un couple d’amis, partis au début novembre, dès que la frontière américaine avait rendu la chose possible. Ces derniers m’ont confirmé que l’achalandage actuel leur avait imposé un peu plus de souplesse qu’à l’habitude.
À titre d’exemple, à leur arrivée en Floride, ils n’avaient pu obtenir qu’une nuitée au Anastasia State Park à St.Augustine et deux autres dans un autre parc d’état non loin. Malgré tout, ces grands amateurs de parcs gouvernementaux, toutes juridictions confondues, avaient toujours trouvé à se loger de deux à cinq nuitées consécutives en se déplaçant.
Le bon côté de la chose est que de ces déplacements plus nombreux leur avaient permis de découvrir de nouveaux campings fort intéressants. Tout au plus leur avait-il été nécessaire de passer une nuit ou deux ailleurs que dans un camping (halte routière ou stationnement commercial). Heureusement, voyager à bord d’un VR classe B les avait grandement aidés, puisque ce type de véhicule possède toute la polyvalence requise pour s’accommoder de telles situations.
En fin de compte, mes conversations de la semaine ont grandement rassuré mon côté vagabond. Ne restera plus qu’à arrêter la décision de rester en Floride ou d’aller ailleurs. Bof, on verra en temps et lieu. De toute façon, vous autant que moi ne connaitrons le trajet définitif qu’en avril.
En avril, nous partirons 10 semaines vers l’ouest américain Utah, Arizona, Nouveau-Mexique dans le but de faire les parcs « the grand circle ». Même si je fais un itinéraire sur Excel , on se garde la possibilité de dévier de notre route au besoin et à cet effet nous voyageons sans réservations. Comme nous partirons avec un petit classe C 24L et un coffre KOMO pour nos vélos électriques, on pense ne pas avoir besoin de tirer notre VUS comme lors de nos précédents voyages. On pense qu’avec l’autonomie que nous donne des vélos électriques, cela devrait nous satisfaire. Si non, dans le futur on continuera à tirer notre véhicule.
Voyager sans réservation en Floride devient de plus en plus compliquée, il faudra être flexible dans nos destinations et la durée des séjours si nous ne réservons pas un an d’avance.
La planification n’étant pas mon fort, il faudra m’adapter. L’avenir va vers les plus petits modèles pour ceux qui veulent vivre sans réservation.
Étant toujours en réflexion pour l’achat d’un terrain, la situation actuel commence a me dicter que ce serait un bon choix.
On devrait quitter également au début janvier destination Orlando, Arizona et retour Hollywood Fl. pour continuer vers Orlando.
Je vous souhaites de belles découvertes… 🙂
Pour les voyageurs avec un petit VR de classe B , genre 20 ou 21 pieds, l’application Ioverlander, donne de nombreuses options intéressante. Par exemple , nous avons passé une nuitée à Charleston, sur le bord d’un canal, où nous avons pu observer un magnifique coucher de soleil. L’endroit était paisible. Nous avons aussi découvert des campings gratuits sur les terrains gérés par le Wather Management de la Floride, il suffit de les réserver sur leur site web.
Également, les State Forest de la Floride, offre des campings sans services pour environ 10$US par nuit et les County Parks des campings avec électricité pour moins de 20$US.
À Anastasia State Park, on peut facilement louer un « tent site » sans service, si notre VR est plus petit que la longueur du site.
La situation est sûrement plus difficile dans le sud de la Floride, mais nous sommes encore dans le centre ouest de la Floride. À suivre
Quand nous partons pour le Sud juste après les fêtes, nous le faisons sans réservation, ce qui nous inquiète peu car nous trainons notre « motel à roulettes ». Nous ne séjournons jamais plus d’une semaine à la même place et la majorité du temps, nous réservons seulement quelques jours avant en chemin et c’est ce qui guide nos destinations et explorations. Nous trouvons toujours quelques choses en quelque part, pas toujours le nombres de jours qu’on aimerait, mais découvrons souvent des beaux petits coins perdus.
Par le passé et comme toujours maintenant, nous préférons les parcs d’états ou/et nationaux et quelques fois des Koa et cela nous a jamais vraiment causé d’ennuie insurmontable que se soit en Floride jusqu’en Californie.
Antoine4444, Dumoulin,
Tous les deux appartenez à la même catégorie que moi, celles des nomades. Vous avez raison, cette attitude dans les voyages permet de se réajuster rapidement au besoin et d’afficher une plus grande liberté pour trouver un emplacement.
Par contre, les semi-nomades, ceux qui préfèrent s’arrêter plusieurs mois au même endroit durant l’hiver, sont confrontés. une difficulté plus grande pour trouver un emplacement à long terme, surtout s’ils n’ont pas réservé longtemps d’avance
Si ça se passe comme prévue….osons y croire….nous planifions de partir début mars vers la Louisiane pour ensuite mettre le cap plein ouest, faire comme plusieurs d’entre nous , visite de parcs américains, en faire le plus possible. Ensuite une fois saturé de cette exploration, encore là selon ce qui va nous tenter , continuer vers l’ouest pour se rendre au pacifique….y visiter la Californie , encore des choix qui vont se présenter à nous….retour par l’intérieur du pays, ou longer la cote jusque,au Canada. Plusieurs possibilités qui se présenterons à nous.
Ah oui pour ceux qui aime planifier , il y a une application conçu par des québécois Planning Motion. A vous de voir.
Je dois vieillir! Je n’ai plus le goût de planifier et organiser, en conséquence je choisis de voyager avec la FQCC. J’ai fait avec eux le merveilleux voyage au Portugal en 2019 et cet hiver je ferai celui de l’Ouest américain. Peut-être bien qu’à l’automne 2022 je retournerai passer l’hiver en Floride à Fort Lauderdale. Qui sait, mon fils s’est acheté un B+ et prévoit traverser le Canada jusqu’aux Rocheuses, alors, peut-être qu’un voyage avec sa petite famille… chacun dans son vr?
En ce qui nous concerne, nous partons vers le 10 janvier prochain, selon la météo, en direction de Yuma. Nous nous limitons à réserver les séjours prolongés: 30 jours à Yuma, 30 jours à Palms Spring et 18 à Las Vegas. Entre ceux-ci, nous « voguons « à l’aventure….