Cohabitation diversifiée
Avant de développer davantage sur la diversité de l’offre de services en matière de caravaning, je tiens en premier lieu à remercier ceux qui ont formulé des commentaires sur ce sujet. Très souvent leur grande pertinence contribue à enrichir et à diversifier la réflexion proposée.
Dans le même ordre d’idée, un lecteur rencontré cette semaine me racontait que chaque dimanche matin, il avait inscrit dans sa routine la lecture de ce blogue, et ce, dès sa mise en ligne. Quand je lui demandai ce qu’il pensait des commentaires, il m’avoua qu’étant un des premiers lecteurs, les réactions se faisaient rares et que de ce fait, il lui arrivait souvent de ne pas les lire.
Pour contrer ce problème, je lui suggérai, au moment de sa visite, de faire un retour sur les commentaires formulés sur le sujet de la semaine précédente. Ainsi, il aurait accès à l’ensemble des réactions suscitées par mes textes. Je vous donne ce petit truc, car, il est des commentaires que je trouve aussi, sinon plus, intéressants que mes propos. Fin de la digression.
J’ai observé en Europe, particulièrement en France où je me suis plus longtemps attardé, l’existence d’une cohabitation complémentaire et pacifique entre les aires de camping-cars municipales et les terrains de camping. Aucune des deux parties ne semble menacée par l’autre.
Cette mentalité diffère beaucoup de ce que l’on trouve chez nous. J’ai souvent l’impression qu’ici on semble plus enclin à définir la réalité en noir et blanc, oubliant qu’entre ces extrêmes, se trouve une infinité de nuances. Un peu à la façon de Georges Bush fils qui disait, il y a quelques années pour justifier sa croisade contre le terrorisme : « Ou vous êtes avec moi ou vous êtes contre moi ». On connait la suite, ce type de pensée bipolaire constitue un terreau fertile à l’émergence de conflits.
Dans cette même veine, en réponse à mes propos concernant des haltes municipales discrètes pour accueillir des VR en transit, les commentaires les plus fréquents doutaient que ces aires puissent être hospitalières aux gros véhicules récréatifs qui, avec leur youyou, peuvent atteindre les 20 mètres de longueur.
Si l’on accepte comme principe la nécessité d’une diversification de l’offre faite aux caravaniers, pourquoi faudrait-il que toutes les ressources y contribuant soient accessibles à tous les types de VR, peu importe leur gabarit ? Bien sûr, comme l’ont souligné avec raison certains, les haltes municipales risqueraient d’être mal adaptées aux gros véhicules. Et puis après ?
Ceux qui, comme moi, conduisent un mastodonte savent bien qu’ils ne peuvent fréquenter n’importe quel camping. Ils doivent composer avec la capacité d’accueil des terrains et oublier ceux dont les emplacements sont trop boisés, trop étroits ou… Pourtant, jamais je ne les entends s’offusquer de la situation ou monter aux barricades pour exiger que chaque camping s’adapte aux VR de grande taille.
Si la diversification des services implique que les ressources se distinguent les unes des autres, pourquoi faudrait-il que chacune soit tenue d’offrir une capacité d’accueil universelle ?
Ainsi, en France, jamais on ne voit de caravanes dans les aires de camping-cars. Celles-ci sont réservées à l’usage exclusif des véhicules récréatifs motorisés. Pourtant, les Français, habitués à revendiquer pour tout ou pour rien, se plient à cette règle sans mot dire. Avouons à leur décharge que les caravanes ne sont pas considérées comme des véhicules possédant une autonomie réelle, une des exigences des aires de camping-cars.
Pour rencontrer la limite de 3,5 tonnes qui établit la frontière entre un permis de conduire régulier et un autre de type poids lourd, les constructeurs de caravanes n’installent pas de batteries dans les VR tractés. En Amérique, une telle philosophie serait impensable. Cela signifie donc que les caravanes doivent en tout temps miser sur le système électrique de la voiture ou de la borne de service du camping pour fonctionner.
Or, la quasi-totalité des aires de camping-cars n’offre pas de branchement électrique. Les propriétaires de caravanes trouvent donc naturellement réponse à leurs besoins dans les campings conventionnels. Cette situation permet de mieux comprendre pourquoi, en Europe, la caravane est davantage associée au camping, une activité de plein air en soi alors que le camping-car devient l’apanage des personnes en quête de visites touristiques, de voyages ou simplement d’escapades.
Pour moi, une chose est certaine. Plutôt que de crier à la discrimination si une halte municipale refuse mon Scepter à cause de son embonpoint, je pourrai toujours regarder ailleurs et passer mon chemin ou changer mon VR pour un plus petit, si l’impression d’être privé de découvertes intéressantes devient intolérable.
La raison principale pour nous d’avoir acheté un classe A 26 pieds 2 extensions (aussi fonctionnel avec les extensions fermées) , fut justement pour avoir la chance de fréquenter tant les states parks, que les petits campings, la facilité de conduite dans des espaces réduits, tels l’accès à des petites stations de services où l’essence est souvent moins chère que dans les « Trucks stop ». Son petit gabarit nous a permis de voyager à la grandeur du Canada, l’Alaska, le nord-ouest des USA sans jamais avoir à faire de réservation pour les campings. Il y avait toujours une place pour nous.
J’ai fait plusieurs voyages en France et j’ai remarqué la profusion des aires de camping car. Plusieurs sont extrèmement étroits et très petits. Par contre il y a énormément d’autres endroits ou les CC ( camping cars ) peuvent s’arrêter. Il y en a beaucoup en bordures de rivières, en bord de mer. Par contre contrairement à chez nous ( amérique du nord ) une grande majorité des stationnements des épiceries et grandes surfaces ont des barres horizontales assez basses pour empêcher les CC de pouvoir y entrer. C’est une différence dans les moeurs entre nos continents.
Chez nous avec des immenses territoires et une profusion de terrains non utilisés dont plusieurs appartiennent soit aux municipalités ou gouvernements il serait facile d’y aménager des haltes pour tout type de VR. En réalité de quoi avons nous besoin, d’un endroit pour stationner, propre avec comme service peut être seulement une poubelle ( et ca on peut facilement s’en passer ) Il s’agit d’avoir la volonté de vouloir les créer, ce qui couterait très peu à une municipalité. Il serait facile pour les gros VR avec youyou de s’y stationner, en décrochant le youyou et le stationnant à l’écart. Personnellement j’ai fait la demande il y a 6 ans à ma ville d’installer une telle hatle. Ma demande fut recue favorablement et un règlement à cet effet fut adopté. Mais 6 ans plus tard cette halte n’existe pas encore malgré le rappel que j’ai fait aux autorités municipales.
Mais le pire chez nous sera de » combattre » ou faire comprendre aux proprios de camping de cesser de s’opposer au » boondocking ». Il faudrait également que la FQCC intensifie ses démarches aupres des différents paliers gouvernementaux pour l’implantations de telles haltes. A mon avis dans tout le Québec présentement il y a moins de 50 aires de stationnement pour VR, installés par les municipalités.
En plus pour ceux et celles qui participent au forum du Guide du Camping, on peut constater la lutte farouche que font les administrateurs de ce forum a tout commentaire ayant comme sujet le » boondocking » au Québec.
À vous lire, la France nous fait rêver. Par contre, il y a quelques dizaines d’années, le Québec avait seulement quelques fromages, maintenant nous en en grande quantité et des bons. Faut-il espérer que l’industrie du camping-caravaning sera s’adaptée à une nouvelle réalité? Je suis certain qu’il se mange beaucoup plus de fromages qu’il y a des dizaines années, et que beaucoup plus de personnes en vivent et mieux en plus. Serais-ce la même chose pour notre industrie du camping-caravaning?
Je suis certain que certains villages ou municipalités ou villes pourraient profiter de la venue de caravaniers. Ils leur restent à embarquer dans ce genre de projet et être innovateurs.
Certes le problème d’embonpoint de certains véhicules pourrait compliquer un peu les choses, mais notre territoire est grand. Il faudra aussi une période de transition et une certaine tolérance, car tout ce qui est gratuit ou à prix minime peut amener certain abus… mais bon. On ne mange plus seulement que du cheddars!
Toujours un plaisir de vous lire.
Comme certains l’ont mentionné, plusieurs municipalités bénéficieraient économiquement du passage des caravaniers et leurs territoires sont amplement grands pour l’installation de haltes; c’est une question de volonté.
( CAR TOUT CE QUI EST GRATUIT, PEUT AMENER CERTAINS ABUS ) que c’ est bien dis , pas besoin d’ aller bien loin . c’ est au Québec . Vous n’ avez qu’ à aller faire un tour en passant , j’ ai bien dis en passant chez le Géant motorisé , pour voir des gens qui vont passer leurs vacances là , parce que c’ est gratuit , et ce n’ est pas des gens avec de petites unités , ceux là sont rares , mais les autres , ils arrivent avec leurs mastodontes et leurs youyou et s’ installent sans aucune gêne et ce pour des semaines et certains ont le front de s’ en vanter .
Alors , c’ est bien beau la tolérance , mais comme d’ habitude c’ est toujours un certain nombre qui profite de tout , ils aiment bien nous regarder de haut et de nous impressionner mais ils n’ aiment pas mettre la main dans leurs poches souvent . Moi même , si j’ étais propriétaire d’ un terrain de camping et que je n’ avais que quelques mois de beau temps pour faire mes frais , probablement que je serais en désaccord aussi .