Clonage
Rassurez-vous, il n’est pas dans mon intention de vous parler ici de la brebis Dolly qui a fait connaître au monde entier ce que signifiait le mot clonage. Non, celui qui m’intéresse est plus récent, mais combien incommodant ! Vous l’avez deviné, je parle du clonage de cartes de crédit, un fléau qui peut frapper n’importe qui, n’importe quand. Je vous raconte.
Le 28 décembre, alors que nous étions en compagnie de ma belle-soeur et de son ami qui avaient eu la gentillesse de venir célébrer la ??? (comme dans Harry Potters, il est des mots qu’il ne faut pas dire). Nous décidons de les emmener visiter Hollywood, ce pittoresque ilot francophone dans la mer anglophone floridienne. Après quelques heures à marcher, à reluquer et à porter attention à l’accent de chez nous sur le « boardwalk », nous ressentons un petit creux. Un casse-croute promettant des paninis et autres sandwichs appétissants retient notre attention. Après s’être sustentés, Antoine et moi présentons notre carte de crédit à la serveuse, une personne fort gentille d’ailleurs. L’addition réglée, nous poursuivons notre ballade sans nous douter un seul instant que notre carte de crédit vient tout juste d’être copiée à notre insu.
Le lendemain, nos invités reprennent leur voyage à bord de leur Safari Condo en direction de Naples. Durant l’après-midi, je me rends à l’épicerie renouveler des provisions manquantes. Arrivé à la caisse, je constate que ma carte est refusée, même si le total de mes achats ne s’élève qu’à 75 $.
Étonné, je demande à la caissière de patienter, le temps que je contacte Visa pour m’enquérir de quoi il en retourne. Je trouvais la situation pour le moins inconfortable, d’autant plus que ma Visa était la seule carte que j’avais emportée et que mon porte-monnaie ne contenait qu’une quarantaine de dollars.
La traversée des multiples portes de la boite vocale de Visa pour rejoindre une préposée me sembla durer une éternité. C’est toujours comme cela, lorsque l’on est sous tension, les secondes s’égrainent au ralenti alors que notre cerveau, lui, tourne en accéléré.
Après m’avoir posé plein de questions pour s’assurer de mon identité, une jeune dame à la voix calme — probablement une condition d’embauche pour travailler dans ce service — me demande si j’ai ma carte de crédit en main. Lui ayant répondu par l’affirmative, elle vérifie si, la veille, j’avais tenté d’acheter pour 1 300 $ de vêtements dans un magasin Diesel à South Beach. Je dis bien « tenté », car la transaction avait été refusée par Visa. Non pas parce que ma carte était pleine, mais plutôt parce que les vêtements vendus dans ce magasin ne correspondaient pas à mon profil démographique ni à mes habitudes d’achat.
Je suppliai alors la préposée de débloquer temporairement ma carte de crédit afin que je puisse régler ma note d’épicerie et faire baisser la pression sanguine de la caissière qui m’attendait toujours. Elle accepta en me disant qu’elle restait en ligne le temps que la transaction se finalise pour, immédiatement après, suspendre définitivement ma carte. Par la suite, elle m’annonça que Visa allait m’expédier une nouvelle carte et accepta sans problème de ne pas l’envoyer à mon adresse de résidence au Québec, mais plutôt au camping où je séjournais en Floride.
Revenu au camping, la première chose que je fis, après avoir rangé les aliments achetés, fut de me rendre sur ma page AccèsD pour voir les transactions récentes sur ma carte de crédit. Un montant infime de 2,54 $ payée à la ville de Miami attira mon attention. Certain que je n’avais pas fait cette dépense, je contactai à nouveau Visa pour leur en faire part. De toute évidence, avant de se risquer à faire une transaction importante avec le duplicata de ma carte, le voleur avait tenté de vérifier par un achat minime, dans ce cas, en achetant des minutes de stationnement dans un parcomètre, si le copiage de la carte avait bien fonctionné. Affable, la préposée me demanda si d’autres transactions me semblaient suspectes afin de les annuler; heureusement, c’était la seule.
Malgré l’image de pays évolué qu’ils tentent de projeter, les États-Unis accusent encore beaucoup de retard en matière de technologie, notamment en ce qui a trait à la carte à puce, inconnue ici. Je retiens également comme leçon qu’il vaut mieux voyager avec au moins deux cartes de crédit, au cas où l’une viendrait à faire défaut. Même si Michelle avait sa propre Visa, j’étais seul avec mon sac d’épicerie à la caisse. Certes, une carte de débit peut souvent nous tirer d’affaires, mais pas nécessairement à tout coup, car ce ne sont pas tous les établissements qui l’acceptent.
Le soir même de cette aventure, je recevais un coup de fil de ma belle-soeur pour m’annoncer que son ami s’était lui aussi fait cloner sa carte en même temps que moi, probablement au même restaurant. Si j’avais su ce qui se tramait dans notre dos, je crois que je n’aurais pas laissé de pourboire.
Un vrai fléau ce clonage.
Comment enrayer cela ???
Et le nip là-dedans?
Quelle différence entre cloner et voler?
(Il devrait y avoir des numéros comme votre code de sécurité ici, fait trois fois que je recommence!!!)
Par chance que les cloneurs ont essayé de faire un achat dans un magasin de jeunes ce qui n’est pas habituel pour des gens de notre âge. Mais plus sérieusement les gens de Visa ont été alerte.
À certains endroits on ne requiert même pas votre signature avec la carte de crédit. Les banques n’ont pas l’air de se soucier de la sécurité des cartes puisqu’ils proposent aussi des cartes qui se lisent à distance. Pour les cloner, il suffit de passer un lecteur près de la personne. Plus besoin de manipuler la carte physiquement.
Pas de problème puisque, en cas de coup dur, les banques sont renflouées avec nos impôts.
Par chance vous n’êtes pas en déplacement et pouvez donc recevoir du courrier.
À titre d’information, les cartes de débit sont des plus sécuritaires et faciles d’utilisation; à chaque achat, votre NIP est demandé; à moins que quelqu’un vous voit pitonner votre NIP et par la suite vous voler votre carte, il n’y a pas moyen de se faire cloner avec une carte de débits.
Je me suis fait cloner ma carte de débit (au Québec). L’appareil où j’ai retiré de l’argent dans un commerce clonait la carte et était trafiquée pour mémoriser le NIP à l’entrée. Rien de bien compliqué si on a accès au lecteur.
La banque m’a téléphoné car deux montants de 500$ ont été retirés successicement, un peu avant et un peu après minuit, dans la journée. Ils ont assumé les pertes. Ils m’ont dit que l’endroit était sous surveillance policière et qu’ils étaient donc au courant du problème à ce guichet.
Une carte de débit n’est pas plus sécuritaire qu’une carte de crédit. J’utilise donc rarement ma carte de débit maintenant et seulement dans de rares commerces ou aux banques directement.
Plus de peur que de mal, mais de quoi faire monter la tension. Par ailleurs, j’aurais bien aimé vous voir habillé par des vêtements Diesel ??
Je ne crois pas qu’il y ait de solution les cartes ou l’argent chacun à ses avantages et son lot d’inconvénients.
Bonne poursuite
L’an passé, on a cloné mes deux cartes de crédit sur la table de chevet de mon studio pendant que je lisais à l’extérieur près de la porte, pour une valeur de près de 4000$.
Salut,
Pourquoi ne pas dire le nom de la place en question?
Ns sommes présentement à Hollywood et cela pourrait nous
éviter de tels aventures.
Merci
On peu présumer de l’endroit où ça c’est passé. Mais sans preuves, il serait imprudent d’affirmer qui est le coupable. Aussi, le propriétaire n’est peut-etre même pas au courant.
La Caisse devrait se charger de porter les accusations.