Clarification
Depuis que la COVID-19 a commencé ses ravages, cette terrible maladie s’est accaparée de toute l’actualité au point que les bulletins de nouvelles quotidiens et presque tout ce qui s’écrit ne traitent plus que du Corona virus et de ses effets dévastateurs. D’un coup, toutes les guerres dans les coins les plus reculés du monde avaient cessé d’exister. Même chose pour les famines, les crimes, les attentats terroristes et autres nouvelles qui alimentaient généralement tous les téléjournaux du monde. Ne restait plus que le terrible et obsédant virus. Comme plusieurs, je n’ai eu d’autre choix que d’en faire mon principal sujet, pourtant…
Souvenons-nous du billet que je mettais en ligne le 8 mars dernier, un texte qui, considéré comme ambigu par plusieurs d’entre vous, m’avait amené à annoncer que celui qui suivrait me permettrait de clarifier mes propos. Aujourd’hui, ce texte me semble si lointain que j’ai presque l’impression de l’avoir écrit dans un autre siècle, tellement notre mode de vie a basculé. Aussi, pour un instant, j’oublie la pandémie pour reprendre là où je vous avais laissé en plan.
Ce matin-là, j’annonçais un retour au Québec pour le 15 avril, une date devancée par la suite. Le dernier alinéa de ce billet en avait intriqué plusieurs. Pour ne pas vous forcer à relire le texte en entier, voici ce que disait l’alinéa sibyllin
Comme vous pouvez le constater, notre retour 2020 se fera avec de nombreux arrêts, puisque nous avons décidé d’arriver à la maison vers le 15 avril. Pour moi, cela confirme une fois de plus que la façon de voyager change en fonction du type de véhicule récréatif qui nous héberge. Une caravane incite à adopter un rythme plus lent, s’accommodant à merveille de multiples arrêts, un rythme tellement différent d’un voyage à bord d’un classe B.
Pour mieux vous permettre de mieux comprendre, il me faut remonter encore plus loin dans le temps, au 17 juin 2018, au retour à Longueuil d’un périple nous ayant menés jusqu’au Pacifique. L’objectif de ce long voyage étant de visiter certains états du nord-ouest des États-Unis comme l’Oregon et Washington, j’écrivais sur ce blogue que pour nous, celui ne passerait pas à l’histoire comme notre plus beau. Personne ne releva cette phrase pour me demander la raison de ma déception. La réponse était cependant fort simple, nous ne l’avions pas fait à bord du bon véhicule.
Au moment de la planification, tout avait été pensé en fonction du VR de classe B que nous possédions. Le hic fut que notre caravane Alto s’avéra disponible plus tôt que prévu, à quelques semaines de la date de notre départ. Évidemment, fébriles comme des enfants à qui on annonce un nouveau jouet, Michelle et moi avions alors décidé d’effectuer le trajet à bord de cette nouvelle Alto 2114 toute neuve. Les semaines qui suivirent allaient nous démontrer que nous avions fait un mauvais choix.
Certains voyages, conçus et planifiés pour se réaliser avec un VR de classe B, peuvent prendre une tout autre couleur lorsqu’effectués à bord d’un véhicule tracteur et d’une caravane. Alors qu’un classe B s’harmonise tout naturellement à de multiples arrêts de courte durée, une caravane impose de prendre en compte son caractère plus résidentiel pour vraiment l’apprivoiser et surtout en profiter. Et c’est là où le bât a blessé.
Ce voyage en saut de puces, à la cadence trop rapide, ne nous a pas laissé suffisamment de temps pour jouir de la caravane. Souvent, des arrêts, prévus pour une seule nuitée, faisaient en sorte que j’estimais inutile de découpler les deux véhicules pour mieux repartir tôt le lendemain. Une stratégie qui, dans un VR de classe B, n’aurait pas eu d’impact.
Ce rythme trop rapide ne convenait guère à notre nouvel environnement, notamment pour cuisiner de façon un peu plus élaborée. En conséquence, plusieurs de nos repas furent pris sur le pouce. Après seulement quelques jours sur la route, nous comprenions déjà que notre véhicule ne jouait pas dans le bon film. Il y avait une erreur majeure dans le scénario.
Voilà pourquoi, le 8 mars, en annonçant un retour vers le Québec échelonné sur trois ou quatre semaines j’avais affirmé que ce rythme moins soutenu convenait parfaitement à une caravane. Il ne fallait pas y voir un quelconque lien avec une vitesse de croisière plus lente qu’à bord d’une autocaravane, ni avec la distance parcourue dans une journée. D’ailleurs, lorsque nous avons décidé de revoir cet échéancier pour réintégrer notre appartement plus tôt que prévu, le retour fut effectué en deux jours et demi, divisés en trois segments consécutifs de 870, 1 100 et 600 km.
Note: Voici quelques sujets dont je devrais traiter dans les semaines qui viendront ;
Qu’arrivera-t-il de la saison de camping ?
Que feront les snowbirds à l’automne ?
Garanties prolongées
…
Si vous avez des questions ou de commentaires s’éloignant du sujet du jour, veuillez me les acheminer par courriel en utilisant cette adresse : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
Merci pour ces éclaircissements M. Laquerre.
J’étais de ceux qui questionnaient votre affirmation et maintenant c’est clair.
Merci monsieur Laquerre, votre partage de vos connaissances est tout à votre honneur, on en tiendra compte pour nos prochaines planifications de voyages.
Merci de vous attaquer à la suite des choses pour la saison de camping, même si vous ne possédez pas de boule de cristal, tout comme notre PM Legault.
Ce retour sur le sujet de facon plus nuancee est fort apprecie. Notre voyage en Alaska a ete beaucoup plus agreable avec notre caravanne portee que si nous avions utilise la roulotte. Acceder a des endroits sauvages au bout de routes a une seule voie aurait ete un vrai casse-tete. Nous avons rencontre de nombreux europeens qui favorisent un vehicule simple, plus petit et avec motricite 4X4. La plupart du temps on se deplacait apres 3 ou 4 jours a profiter d’un meme endroit. Comme les paysages sont grandioses il aurait ete tres acceptable de passer une semaine ou plus au meme camping dans la roulotte et son confort. Sans doute une option probable a notre prochaine visite.
C’est exactement ce que nous avons ressenti quand nous nous sommes attaqués à la Route 66 avec notre ClasseC et youyou derrière! Nous avons réalisé que la Route 66, la Old Route 66, ce n’était pas toujours facile à suivre et pas toujours évident de s’arrêter aux divers attraits qui la jalonne. D’ailleurs, nous avons terminé notre périple à Oklahoma city et avons piqué vers le sud pour retourner dans la Hill Country au Texas, notre région préférée de cet état. C’est un voyage qui aurait été plus facile à faire quand nous voyagions en Westfalia!