Chronique de voyage 4
Aujourd’hui, j’écris ce billet à la carté du jour, même s’il est 22 h., heure locale, où, si vous préférez, minuit au Québec. Une bonne partie de la journée fut consacrée au trajet de Kamloops, BC, à Edson, AB, à moins de 200 km d’Edmonton où, demain, nous irons dîner avec notre petite fille, établie dans cette ville depuis près de 18 mois.
La lumière tardive qui caractérise cette région vient qu’ici, les villes et villages sont souvent situés à la hauteur du Québec septentrional. En fait, Edmonton est presque à la même latitude que Radisson ou Fermont sur la Côte-Nord. Imaginez un peu comme les journées seront longues au solstice d’été alors que le soleil se couchera à 22 h 5. Le même jour, à Montréal il quittera notre ciel à 20 h 45, soit 80 minutes plus tôt. Mais cette éphéméride ne constitue pas le propos véritable de mon billet de ce dimanche.
La dernière fois que j’ai parlé de notre voyage, je vous avais laissé au moment ou nous venions de quitter Page, AZ, en direction de la Californie. Après un coucher dans un stationnement commercial à Flagstaff, nous avons roulé toute la journée dans le désert avec comme objectif, Bakersfield, CA, en fin d’après midi. Désirant acheter quelques accessoires, nous nous sommes alors rendus au Camping World du coin. Le magasin était sur le point de fermer et le préposé au propane avait déjà fermé les pompes jusqu’au lendemain. Je saisis ce prétexte pour demander à un employé qui quittait son travail s’il nous était possible de passer la nuit sur leur stationnement, et remplir ma bonbonne au matin. Très gentiment, l’employé acquiesca à ma demande et m’indiqua où installer notre Alto pour déranger le moins possible.
Après avoir roulé plusieurs centaines de kilomètres tant en Arizona que dans le désert de Mojave, arriver à Bakersfield nous plongeait dans un tout autre décor. La verdure, les arbres, de magnifiques propriétés, des rues propres et en bon état, tout cela nous confirmait que venions de traverser la frontière des rochers et de la poussière. Une nouvelle dimension de notre voyage débutait.
Les jours suivants, nous avons enchaîné les parcs nationaux de Sequoia, Kings Canyon et de Yosemite en Californie suivis peu de temps après de Crater Lake, en Oregon. Je ne vous décrirai pas ces parcs majestueux sur lesquels des tonnes de renseignements sont disponibles sur les web. Il est cependant deux ou trois éléments que je désire porter à votre attention.
Il est facile de s’imaginer que les parcs de la Californie, de par leur position géographique beaucoup plus au sud que celle du Québec, jouissent d’une température plus clémente que celle qui règne chez nous. Erreur, l’altitude de ces lieux change complètement la donne. Ainsi, alors que nous étions quand même rendus à la fin de mai, des routes étaient encore fermées à la circulation à cause de la neige. Conséquemment, avant de se rendre les visiter, il est essentiel de vérifier les conditions d’accès clairement affichées sur le site web de chacun de ces parcs.
D’ailleurs, arrivés en Oregon, nous avons parcouru plus de 200 km pour aller visiter Crater Lake dans son axe nord-sud. N’ayant pas vérifié les dernières consignes prodiguées par le Service des parcs nationaux (NPS), nous nous sommes retrouvés devant une barrière qui bloquait l’accès de ce secteur du parc. Pourtant, il aurait été facile, des dizaines de kilomètres en amont, de planter une affichette sur le bord de la route pour prévenir les visiteurs de cette situation.
Après être revenus sur nos pas, nous trouvâmes une route qui menait au secteur sud du parc. Même si cette entrée était ouverte à la circulation automobile, elle s’arrêtait au poste d’accueil où elle rejoignait la voie du nord fermée. Quelle frustration d’avoir inutilement roulé plus de 400 km pour visiter un lieu inaccessible ! La prochaine fois, vous pouvez être certains que nous vérifierons deux fois plutôt qu’une avant de prendre la route.
L’autre élément sur lequel il convient de réfléchir touche la dimension du véhicule récréatif que l’on conduit. Dans notre cas, le problème ne se présentait pas puisque, la caravane laissée sur un emplacement de camping, nous visitions en automobile. Certes, il est dans ces parcs des routes pouvant accueillir de gros véhicules. D’autres cependant, comportent des limites sur la longueur. Il faut donc vérifier ce qu’il en est pour chacun de parcs faisant partie de son itinéraire.
Ces parcs de la Californie comportent plusieurs routes en lacets où certains virages en épingle obligent à une vitesse aussi basse que 16 km/h (10 mp/h). Même si elle a le cœur solide, Michelle a atteint son point de saturation de tous ces virages, ces pentes raides où l’on ne sait pas ce qui nous attend au tournant. En comparaison, la route qui, partant de Kamloops, BC pour traverser les Rocheuses canadiennes et atteindre Jasper, AB, ne présente aucun stress. Même si les sommets qui nous entourent sont magnifiques avec leurs neiges éternelles, jamais on ne se sent en insécurité. Les pentes y sont longues, la route large et le paysage dégagé.
Entre les deux, l’Orégon ne nous a pas particulièrement impressionnés. La route 101, qui sur la carte, semble toute près de la côte, s’en éloigne trop souvent nous plongeant dans une forêt interminable d’arbres immenses. Là aussi, à moins d’être ingénieur forestier ou bûcheron, on atteint vite le point de saturation. Une petite ville nous a toutefois charmées, Florence dans le sud de l’État. Lieu touristique qui doit devenir très achalandé durant l’été, son centre-ville est sympathique et l’atmosphère et la cuisine de certains restos comme le 1285 Resto-bar fort agréables.
Au nord de l’Orégon, à Astoria, à l’embouchure du fleuve Columbia, les passionnés d’histoire aimeront sûrement visiter Fort Clatsop, là où les membres de l’équipe des explorateurs Lewis et Clark passèrent l’hiver 1805-1806 avant de revenir vers l’est du continent.
De l’autre côté du Columbia, l’état de Washington semble un peu plus dégagé, même si là aussi la forêt est omniprésente. Véritable contraste avec les bourgades de l’Orégon et de Washington, la ville de Seattle nous est apparue comme un joyau de grande taille avec ses trois ou quatre millions d’habitants. Sise sur le bord d’une baie immense, elle regorge de quartiers où les maisons sont soignées et paysagées avec goût. Partout, des parcs où les gens profitent de la nature pour pique-niquer ou faire de l’exercice. À l’entrée sud de la ville, il est impossible de manquer les usines de Boeing qui s’étendent sur des kilomètres longeant l’Interstate 5. Un bémol toutefois, une autoroute surélevée longeant le bord de l’eau au centre-ville déguise le paysage comme le fait l’autoroute métropolitaine à Montréal. Par contre, il faut absolument aller visiter les nombreuses marinas où pullulent des maisons-bateaux souvent très luxueuses.
Il me semble que vous avez roulé beaucoup depuis votre départ il y a juste 1 mois. Avez-vous le temps de visiter ou si votre but principal est de tester votre équipement? Tous les dimanches, j’ai habituellement hâte de lire votre blogue. Cependant, en lisant le compte-rendu de votre voyage, je reste sur mon appétit. Ayant déjà fait la côte ouest des États-Unis ainsi que l’ouest canadien, je m’attendais en vous lisant à revivre certains souvenirs. Peut-être que mes attentes sont dues au fait que vous avez l’habitude de nous surprendre avec des découvertes, des perles de voyage.
J’abonde dans le même sens qu’Estelle, et je me demande aussi, avez-vous eu le temps de faire un saut au parc du Mont St-Helen, ce volcan situé tout près dans Washington entre autre…
Même commentaire que les précédents. Sommes présentement au pied du Mount Rainier, superbe ! Ainsi que le Mt.St.Helen et l’histoire exceptionnelle de son éruption du 18 mai 1980. Par ailleurs, le bord de mer près de Ocean Shores nous a beaucoup déçus. Demain, Seattle. Merci pour les suggestions.
Vous voyagez vraiment à la vitesse grand V! Mais bon…c’est votre trip, pas le nôtre! Un jour, nous ferons Washington, Oregon et Californie et je suis certaine que nous y trouverons notre compte! D’après ce que je comprends de votre itinéraire, vous revenez par le Canada. Donc, bon retour!
Nous avons vécus le soleil de minuit en Alaska c’est assez dépaysant, quatre heures de différences avec le Québec
Bonjour
En juin 2019, vous avez fait une présentation au rassemblement de LTV Québec, vous avez parlé d’un port OBD2 modèle 12 V. pour s’exaspère sur le module HARMAN SPARK de AT&T.
Avez-vous le nom du modèle de l’adapteur que nous pouvons commander sur Amazone. Merci