Choix de VR
Question
Nous souhaitons acheter notre premier VR et nous sollicitons vos conseils pour faire le meilleur achat possible compte tenu de notre inexpérience. Comme premier achat, nous avons d’abord pensé acheter un VR moins cher (8-10 ans). Mais puisque nous planifions un voyage de six mois aux É-U dans environ un an, nous avons écarté cette hypothèse pour éviter autant que possible les réparations en voyage ou de racheter un véhicule plus récent avant notre départ. Avons-nous raison d’écarter les modèles plus anciens ?
Ensuite, nous nous sommes concentrés sur des modèles plus récents et nous avons retenu trois modèles, vendus par des concessionnaires, qui semblent répondre à nos besoins:
– 2013 Coachmen Freelander 22qb, 30 000 km à 54 900 $ (usagé)
– 2015 Thor moteur coach Fourwinds 22E à 60 900 $
– 2015 Forest river Forester 2251 à 60 900 $
Est-ce de bons choix ? Compte tenu des garanties limitées, serions-nous mieux d’acheter un véhicule neuf ? Devrions-nous faire inspecter les véhicules usagers vendus par un concessionnaire ? Devrions-nous attendre le salon du VR en mars pour avoir de meilleurs prix ? Est-ce souhaitable de prendre une assurance supplémentaire de valeur à neuf ? (mon assureur auto ne couvre que la valeur résiduelle)
S. Emond
Réponse
Devant votre inexpérience en matière de véhicules récréatifs, je comprends facilement votre questionnement devant un tel achat. Je vois à vos questions que vous n’utiliserez pas votre VR avant la prochaine saison estivale. Aussi, j’aurais tendance à attendre les grands salons du printemps avant d’arrêter votre décision. En visitant ces salons, vous aurez devant vous plusieurs modèles de différentes marques, ce qui vous permettra de mieux saisir les nuances qui, d’un modèle à l’autre, vous semblent les plus intéressantes. Ajoutons à cela que les commerçants consentent généralement dans ces événements d’importants rabais sur leurs véhicules.
Les trois classes C que vous citez dans votre courriel sont ce que l’on appelle des modèles d’entrée de gamme. En ce sens, il y a relativement peu de différence dans leur qualité de construction ni dans le choix des accessoires. Ils sont montés sur des mécaniques Ford ou Chevrolet utilisant un moteur à essence. Ces moteurs sont généralement assez gourmands en matière de carburant. De plus, la tenue de route de ces véhicules est souvent aléatoire, ce qui oblige, la plupart du temps à procéder à l’installation d’un correcteur de louvoiement sur l’essieu avant. Même chose au plan de la suspension qui est également à lame, la norme sur les véhicules bas de gamme.
En contrepartie, lors des salons, vous pourriez jeter un coup d’œil à d’autres types de mécaniques, par exemple, des VR montés sur un châssis Mercedes Sprinter. À ce moment, la motorisation est diésel, ce qui vous offre un meilleur rendement relativement à la consommation. De plus, un moteur diésel comme celui du Sprinter ou du Promaster dispose d’un système de turbocompression qui s’avère particulièrement intéressant dans les montées et qui contribue à maintenir le régime du moteur à un niveau sonore beaucoup moindre que dans le cas d’un moteur à essence.
Quant à la garantie prolongée, même s’il elle représente un déboursé important, peut s’avérer fort utile, particulièrement dans le cas où l’on se procure un véhicule usagé. D’ailleurs avant d’acheter un VR usagé, il importe de le faire inspecter soigneusement par une personne compétente.
Il est également une autre démarche que vous pourriez faire pour vous familiariser avec l’usage d’un véhicule récréatif. J’ai souvent conseillé à des novices d’opter pour la location d’un VR, question d’expérimenter comment ils se sentent à bord d’un tel véhicule. Il est des commerçants qui offrent de leurs véhicules en location et qui acceptent de réduire une partie ou la totalité du montant de la location lorsqu’au retour, la personne décide d’acheter le VR.
En conclusion, prenez le temps de bien réfléchir et, surtout, de bien évaluer vos besoins et attentes. N’hésitez pas à visiter plusieurs véhicules récréatifs en prenant le temps de vous asseoir à l’intérieur en prenant conscience de la façon dont vous vous y sentez et d’analyser votre réaction sur la disposition des accessoires, la suffisance et le positionnement des espaces de rangement, l’aménagement de la chambre, de la salle de bain… Ce faisant, vous en arriverez à mieux cerner vos attentes dans un tel milieu.
Paul Laquerre