C’est pas moi qui l’ai dit
En septembre 2016, Radio-Canada télédiffusait dans le cadre de son émission La Facture un reportage sur la qualité des véhicules récréatifs dans lequel j’étais interviewé. Aujourd’hui, six années plus tard, il n’est pas un mois où l’on me parle de ce reportage.
Même si ce que j’entends aujourd’hui témoigne souvent de la satisfaction des caravaniers d’en avoir appris sur la qualité des VR, à l’époque, mon opinion n’avait pas fait l’unanimité. D’ailleurs, un concessionnaire que j’avais croisé quelques mois plus tard au salon national de l’industrie américaine du VR, m’avait conseillé de me la fermer si je ne voulais pas que des fleurs soient envoyées à ma femme. Une menace ? Bien sûr que nom, seulement un amical avertissement, rien d’autre !
Une conférence téléphonique réunissant plusieurs concessionnaires de VR des États-Unis, tenue il y a une dizaine de jours à peine, faisait la preuve que mes propos devant la caméra de La Facture étaient modérés. Évidemment, je n’étais pas invité à cette réunion virtuelle.
Malgré tout, Mike Gast, un journaliste crédible et réputé dans le monde du VR, a eu la chance d’assister aux échanges entre les participants. Je souligne ici que ceux-ci étaient pour la très grande majorité des concessionnaires de véhicules récréatifs de tout le pays. Voici donc, en mode traduction, des propos qu’il y a entendus sur la perception actuelle des commerçants de VR. Il en a tiré un article intitulé : « Pathetic Quality » : RV dealers are fed up with what manufacturers are producing (Pathétique qualité : des commerçants de VR dépendants de ce que les manufacturiers produisent).
Par exemple, un concessionnaire de longue date avouait qu’en 30 ans, jamais il n’avait été confronté à une si piètre qualité de VR. ¨C’est une horreur, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, mais nous n’avons pas d’autre choix que de les placer sur notre terrain et de tenter de les vendre¨. Il dénonçait aussi que l’abondance de commentaires négatifs sur les véhicules actuels publiés sur les réseaux sociaux par de nouveaux acheteurs déçus incitait plusieurs caravaniers d’expérience à reporter l’achat d’un nouveau véhicule en espérant que les choses s’améliorent.
Finalement, le même concessionnaire concluait en disant que ¨ Les fabricants produisent le plus rapidement possible des VR pour répondre à la demande, mais sans aucun contrôle de la qualité. Totalement obsédés par le volume de production, ceux-ci n’ont plus aucune considération envers la satisfaction de leur clientèle. Au final, les choses évoluent du mauvais au pire.
En écho à ces propos, un concessionnaire de la côte ouest ajoutait craindre, malgré l’actuel engouement pour les VR, un éventuel déclin de cette industrie. Pour lui, l’expertise nécessaire pour terminer une autocaravane n’existait presque plus dans le nord de l’Indiana. Les ouvriers en place n’avaient plus les aptitudes requises pour distinguer la qualité et, à cause de cela, ils ne pouvaient mutuellement collaborer à sa transmission.
D’ailleurs, l’abondance de travail dans la région d’Elkart, longtemps reconnue comme la capitale des VR en Amérique du Nord, rendait les travailleurs susceptibles et indépendants. Au moindre obstacle ou remarque désagréable dans une usine, ils n’avaient qu’à traverser la rue pour trouver un autre employeur. Selon lui, mettre fin à la trop grande concentration de manufacturiers dans cette région pourrait sans doute contribuer à régler une partie du problème.
Pour soutenir son propos, il citait un manufacturier lui ayant confié être incapable de prédire sur combien d’employés il pouvait compter d’une semaine à l’autre. ¨Chaque lundi, je n’ai aucune idée du nombre d’ouvriers qui vont se présenter au travail¨.
Je pourrais ajouter d’autres exemples de la tristesse de la situation affligeant aux États-Unis, mais je crois que vous avez compris. Heureusement, au Québec et, d’une façon générale au Canada, nos fabricants, pourtant confrontés à des difficultés semblables, réussissent toujours à garder le cap sur la qualité et le travail bien fait.
Nous venons d’acheter un motorisé classe C et le concessionnaire nous a dit que pour les derniers ajustements sur véhicule, le manufacturier leur allouait 72 heures . C’est énorme pour un VR qui devrait sortir de façon impeccable de l’usine. J’espère que notre unité n’aura pas à utiliser toutes ces heures.
Je ne suis pas surpris du constat à savoir la piètre qualité de construction de VR qui perdure encore en 2021! Pour moi ça me conforte dans mon projet de bâtir moi même mon propre VR. Construire, faut s’entendre, je devrais plutôt dire adapter mon VR afin qu’il réponde à mes besoins. Selon moi les VR, classe B, B+ ma catégorie (Rialta HD02), sont bcp trop glamour pour moi. Je ne veux pas payer pour du luxe, tout à fait inutile pour moi. Cela ne fait qu’augmenter le profit du manufacturier et revendeur et n’ajoute que très peu au plaisir du Vriste …que je suis. Bref cette mauvaise et quasi non -contrôle de qualité augmente mon désir de `pimper`mon vieux et fidèle compagnon de voyage, ce Rialta HD 2002 qui m’accompagne à chaque sortie. D »ailleurs je dois y aller, bye.
La fierté d’un travail bien fait n’est plus à la mode. Si les vr sont de meilleure qualité en Europe par exemple ils sont aussi plus chers. La qualité a un prix comme ds tout. Nombre de petits constructeurs à bas volume spécialisés ds des marchés de niche offrent de très bons produits et supportent leur clients après la vente. Mais ça coûte et plusieurs sont prêts ( et capable ) de s’en acquérir. Le marché de masse pousse les plus exigeants vers cette alternative à moins qu’ils ne se tournent vers une toute autre activité. Les concessionaires ont réalisé des ventes record. Il leur faut maintenant expliquer les petits caractères de la garantie aux clients insatisfaits.
Cela ne me surprends pas du tout, j’en suis à ma cinquième caravane dont la dernière est neuve. De ce nombre j’en ai reconstruite trois y comprise la dernière, même neuve après deux ans j’ai du renforcir la structure du plancher.
Alors, neuve ou usagée, on doit-être bricoleur pour faire du caravaning ou bien avoir un portefeuille bien garni, ce qui n’est pas mon cas.
Avec toutes les années d’expérience de fabrication des ces monstres sur roues, on aurait espérer une meilleure qualité; dommage que les coréens ne fabriquent pas de motorisés, on aurait alors un produit de qualité !
Nous venons juste d’acheter une roulotte neuve. Première nuit, on branche notre cellulaire dans la prise USB qui est à coté du lit, 2 secondes plus tard, ma femme me crie que le fil fait brûle, en fait il avait commencé à chauffer au point de faire fondre la gaine de plastique. La roulotte a été acheté à 250km de chez nous et non je n’y retournerai pas. Je vais faire comme d’habitude et chercher le bobo et faire les petites réparations moi-même. Une chance qu’internet est là pour que les campeurs puissent s’appuyer, ainsi c’est grâce au forum de discussion de Riverside que j’ai appris qu’un des proprio avait manqué de freins, et c’était parce que le fils amenant l’électricité pour activer les freins pendaient trop près d’un des pneus. Lors de l’achat, en me penchant près de pneu droit, voilà le fameux fil pendant tout doucement à 2 ou 3 cm du pneu, un petit ziptie et voilà la job faite et peut-être un accident d’évité. Faut être bricoleur et aimer ça pour avoir un VR/roulotte.
Il faudrait un Ralph Nader 2.0 pour ébranler cette industrie qui se comporte comme les fabricants d’automobiles des années ’60.
Seul le gain motive ces entreprises qui privilégie le «blink-blink» à la fièrté du travail bien fait à toutes les étapes du processus.
Être VRiste, de nos jours, c’est être débrouillard et habile OU avoir les poches profondes.
Lors d’une visite chez un concessionnaire bien connue de Québec, j’ai visité un classe A au petit prix de 600 000$. Le coup d’œil est agréable, il est superbe, ça fait rêver. Avec une vérification plus approfondie je regarde les moulures décoratives, les broches sont sorties, remplies de coulisses de verni.
Je m’imagine ce qui n’est pas accessible du regard, j’aime mieux pas y penser. A ce prix là on peut s’attendre à avoir de la qualité, pas une fabrication de la sorte.
Juste pour répondre à Marc. La qualité est effectivement beaucoup meilleur en Europe.( selon mon experience limité)J’ai eut deux motorisés. Un bas de gamme et un moyen de gamme. Je n’ai eut aucun problème avec les deux.
Pour ce qui est des prix c’est moins cher en Europe. Il ne faut pas oublier que le prix inclus les taxes. Une van de 6,3 m (20.5 ‘)peut sortir à 52 000 euros taxes inclus .
Ce qui donne plus ou moins 67 000$ canadien avant taxes
La qualité coûte moins cher à long terme à tous coût pour le consommateur et pour l’entreprise.
Daniel Tremblay a raison, contrairement à ce qui se passe ici, où les taxes TPS-TVQ doivent être ajoutées au prix mentionné, en Europe, une TVA (taxe sur valeur ajoutée) de 19 % fait partie inhérente du prix annoncé.
Les VRs sont fait à la course, avec un chiffre de tant d’unités à produire dans la journée. Après on rentre à la maison! Mon copain qui est allé visiter une »usine » de VR n’en revenait pas, on cours, on ne marche pas!.
Avec la demande actuelle, au diable la qualité. On peut voir les résultats sur les réseaux sociaux, pannes de frigo, chauffage ou chauffe-eau. Et que dire des prix des VRs, pratiquement doublé depuis dix ans…
Merci pour les précisions M Tremblay
tabarouette vous me faite peur haha j attends ma roulotte apex nano 213rds 2022 pour avril
premiere experience
Bonjour,
Dans un article paru en septembre 2020, vous parliez d’un vérin électrique pour une roulotte Alto et de la nécessité d’installer un fusible entre la batterie te le vérin. Où peut-on se procurer cette pièce ? Est-ce que l’ajout de ce vérin électrique ajoute du poids ? Qu’en est-il de l’installtion d’un boulon au lieu de la manivelle et l’utilisation d’une perceuse à batterie comme pour les pieds stabilisateurs ? De plus, est-ce qu’un atelier qui vend des remoruqe/trailers est un bon endroit pour installer cela.
Merci à l’avance de votre réponse.