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Qu’est-ce qu’un macérateur


Question


Nous magasinons pour remplacer notre VR actuel par un modèle plus récent et plusieurs vendeurs de véhicules neufs nous recommandent fortement d’installer un macérateur. Qu’est-ce que c’est exactement et est-ce vraiment une option aussi essentielle que le disent les vendeurs ? Certains modèles ont déjà une toilette avec ce macérateur, mais on nous recommande tout de même d’ajouter l’option à la sortie du système de vidange.

Charles Robitaille

Réponse


La venue de cette nouvelle toilette Dometic avec macérateur offre une tranquillité d’esprit aux campeurs qui n’ont pas l’habitude de gérer leur eau noire de façon rigoureuse. Au départ, il faut prendre en considération que cet ajout d’équipemen, qui n’est pas une nécessité, est un accessoire de plus à gérer.

Si votre nouvel achat inclut un macérateur à la toilette, l’ajout d’un deuxième à la sortie du système de vidange est complètement inutile, car il n’y aura plus rien à macérer.

Gilles Courcelles

Tracassé par le poids au timon


Question


Nous sommes tentés par une caravane, mais nous avons une inquiétude par rapport au poids au timon.

Notre véhicule tracteur est une camionnette Chevrolet Colorado Z71 V6, capacité de remorquage de 3 175 kg (7 000 lb). La caravane en question est une Freedom Express 192 RB. Son poids brut est de 2 015 kg (4 442 lb) et le poids sur le timon atteint 289 kg (638 lb).

Pouvons-nous tracter ce VR de façon sécuritaire ? Nous craignons que le poids au timon n’endommage la camionnette, à court et à long terme. Nous avons déjà un ensemble de barres de répartition de charge de marque Huskie Center Line d’une capacité maximale de 544 kg (1 200 lb). Serait-ce suffisant ?

Jean Martin Chagnon

Réponse


Le poids sur le timon semble un peu élevé au départ, mais il n’y a pas de quoi vous inquiéter. Si votre Colorado est déjà équipée d’une attache-remorque de GM, vérifiez ses caractéristiques. Vous aurez besoin d’au moins 363 kg (800 lb) de capacité de charge verticale et plus avec l’utilisation des barres de répartition de charge.

J’aurais une préférence pour une attache d’une capacité de 454 kg (1 000 lb), combinée à des barres de répartition, dont la capacité recommandée est aussi de 454 kg (1 000 lb), quitte à changer l’attache-remorque. Ce n’est pas trop dispendieux et vous pourriez revendre celle d’origine. Une telle attache-remorque est produite par les fabricants des marques Curt et Draw-Tite.

Vous ne risquez pas d’endommager votre Colorado. Celle-ci est construite pour prendre une telle charge. Les barres de 544 kg (1 200 lb) sont certainement suffisantes.

Rémi Guertin

Aidez-moi avec mon frigo !


Question


J’ai une petite caravane Hélio 2017. Lorsque cette dernière est stationnaire (à la maison comme au camping), le frigo fonctionne parfaitement, à l’électricité et au propane, qu’il soit branché au réseau électrique ou que nous soyons en autonomie. Le problème survient en roulant. Je pars de la maison et la température interne est à 0 °C. La flamme du bruleur est OK, tout est à automatique, la cheminée du bruleur est chaude, la bonbonne est pleine. Tout fonctionne normalement.

Après 3-4 heures de route, j’arrive au camping et la température du frigo est montée à 10-12 °C. De plus, de l’eau a coulé du drain blanc situé dans la grille inférieure extérieure du frigo (signe qu’il y a eu condensation dans l’appareil à cause de l’air chaud et humide qui y est entré). Le frigo n’indique aucune dysfonction, le voyant « check » n’étant pas allumé. Je vérifie le bruleur et la flamme est encore allumée et la cheminée est toujours chaude. Évidemment, la porte du frigo est bien fermée. Une fois stationnaire, en mode propane ou électrique, la température redevient normale à 0 °C après quelques heures et pour tout le séjour (d’une nuit à une semaine), sans aucun problème. Il se passe donc quelque chose durant le trajet sur la route.

Le printemps dernier, j’ai fait améliorer la circulation d’air à l’arrière du frigo. On sent bien la « tire » d’air froid par la grille du bas et la sortie d’air chaud par la grille supérieure. J’ai même fait un test en mettant une plaque d’aluminium sur le devant du bruleur et la chambre de combustion afin de contrecarrer un refroidissement des pièces potentiellement causé par un mouvement d’air en roulant, mais rien n’y fait. Nous en sommes réduits à apporter notre nourriture dans une glacière pour les longs trajets.

Avez-vous déjà entendu parler d’un tel problème ?

Martin Ste-Marie

Réponse


Votre problème est assez complexe et demande plusieurs vérifications. La première étant de vérifier la qualité de la flamme du bruleur. Celle-ci doit être d’un beau bleu sans aucune couleur jaunâtre et de 6-13 mm (¼-½ po) de hauteur. Vérifiez en donnant de petits coups sur le régulateur et la valve électrique pour détecter s’il y a une variation dans la qualité de la flamme.

Un problème commun se trouve dans la cheminée. Lorsqu’elle est engorgée de suie et soumise au vent lors des déplacements, il se forme une succion dans la cheminée, une sorte de courant d’air assez puissant pour éteindre la flamme du bruleur. Bien entendu, une fois le VR immobile, le système d’allumage automatique fait redémarrer le bruleur, mais le système de réfrigération a été arrêté tout ce temps. La solution est d’effectuer le nettoyage de la cheminée.

Un autre problème souvent rencontré est de type électrique. Avec la vibration des composantes sur la route, une dysfonction du système fait arrêter le bruleur. Vérifiez toutes les bornes électriques et les terminaux. Vérifiez plus précisément votre boite de commande électronique qui gère la valve du régulateur de flamme. À l’aide du manche en plastique d’un tournevis, donnez de petits coups sur les différentes composantes pour vérifier si une panne survient.

Une vérification un peu plus complexe pourrait aussi s’imposer, soit celle des composantes électroniques de réglage de la température du réfrigérateur. Vérifiez les bornes de connexion. Si aucune de ces vérifications ne s’avère concluante, je vous conseille de voir un spécialiste en réfrigération de VR.

Gilles Courcelles

Importer un camping-car d’Europe


Question


J’ai séjourné en Europe et j’adore leurs petits VR (van).
Est-ce possible d’importer ces véhicules ici ? Si oui, comment faire ?

Nicole

Réponse


Votre souhait est partagé par plusieurs autres caravaniers, qui salivent devant le désign, la facture et l’ingéniosité des véhicules récréatifs conçus et fabriqués en Europe. Malheureusement, cela risque fort de demeurer dans l’univers du rêve.

En 2012, alors qu’un fabricant québécois de véhicules récréatifs désirait réintroduire sur le marché nord-américain le fameux Westfalia, je m’étais rendu en Allemagne pour faire l’essai de ce VR construit non plus sur un van Volkswagen, mais plutôt sur un Ducato, le frère européen du ProMaster vendu en Amérique.

Malheureusement, à l’époque, Fiat-Chrysler ne voulait pas assurer le service du jumeau Ducato. Conséquemment, la frontière demeura fermée pour le petit bijou. Car, c’est un fait que pour pouvoir importer et vendre un véhicule européen, l’attitude chauviniste des États-Unis et, par ricochet du Canada qui ne souhaite pas provoquer son voisin, il faut que le constructeur dispose de son propre réseau pour assurer le service et honorer la garantie de ses produits.

Pour un consommateur qui souhaiterait malgré tout importer d’Europe le VR qui lui plait, les obstacles sont également très nombreux. Parmi ceux-ci, pensons à la nécessité de réaménager et adapter ce VR aux normes gouvernementales et aux habitudes des caravaniers. Par exemple, sur un VR européen, le courant électrique, les prises de branchement sont très différentes de ce que l’on trouve chez nous. En Europe, l’oscillation électrique n’est pas la même qu’ici. Les canalisations de plomberie ne sont pas du même type que les nôtres. La plupart des VR d’outre-mer comportent beaucoup moins d’accessoires que ceux qui roulent sur nos routes. Et, pour terminer, il serait difficile de trouver un endroit où faire effectuer l’entretien ainsi que la réparation du VR. En cas de bris, il faudrait faire venir les nouvelles pièces d’Europe, ce qui signifierait souvent de longs moments d’immobilisation du véhicule en attente d’être réparé.

De plus, les inspections mécaniques exigées au moment de l’arrivée du véhicule constitueraient elles aussi une autre difficulté de taille. Malgré tout, il est possible d’importer un camping-car. Transport Canada autorise cependant l’importation d’un VR à condition qu’il ait été fabriqué au moins 15 ans plus tôt. Comme si un véhicule aussi âgé devenait subitement à son quinzième anniversaire, plus sécuritaire qu’un modèle techniquement plus évolué qui vient tout juste d’être construit. Allez comprendre la logique de cette norme qui, à mon avis, découle d’un accord signé par le Canada et les États-Unis à propos de l’industrie automobile. Cet accord illustre bien combien le Canada est à la botte de son voisin et combien il ne peut affirmer sa souveraineté.

 Je sais que ma réponse vous décevra, mais elle témoigne des limites imposées par les normes gouvernementales en Amérique du Nord.

Paul Laquerre

Une Mercedes comme youyou


Question


J’ai vu, en ligne, qu’on ne pouvait pas utiliser de véhicules Mercedes Benz comme youyous à cause de la traction intégrale. Un vendeur de Mercedes m’a dit que si je laissais le moteur en marche, je n’aurais pas de problème. Pouvez-vous m’éclairer dans ma démarche ?

Marcel Bérubé

Réponse


Je me dois d’être en accord avec ce que vous avez lu sur internet. J’ai des doutes sur le bienfondé des propos du vendeur Mercedes vous ayant conseillé de laisser le moteur en marche pour que le remorquage sur quatre roues soit possible. Agir de la sorte pour un caravanier qui souhaite se rendre en Floride, en Arizona ou en Californie en remorquant sa Mercedes de cette façon l’obligerait à bruler inutilement du carburant sur les 5 000 km à 10 000 km que peut représenter un trajet aller-retour. En plus contribuer sans raison véritable à l’augmentation des gaz à effet de serre, laisser un moteur tourner au ralenti pendant une durée de 48 à 240 heures que représente ce trajet pourrait causer des dommages importants à l’auto. Imaginons par exemple qu’en cours de route se produise une surchauffe du moteur de l’auto. Comment le conducteur au volant de son autocaravane en serait-il informé ? Or, une surchauffe du moteur peut à l’occasion causer un incendie du véhicule. Je vous laisse en imaginer les conséquences.

Dans votre question, vous n’avez fait aucune allusion à un quelconque modèle de Mercedes. J’en ai donc choisi un de gabarit moyen qui me semble assez populaire : le VUS GLC à transmission intégrale 4-MATiC. Dans le manuel du propriétaire, il est explicitement écrit ce qui suit :

Méthodes de remorquage autorisées 2 essieux au sol Oui, sur une distance maximale de 31 miles (50 km) et à une vitesse maximale de 31 mph (50 km/h)
Essieu avant soulevé Non
Essieu arrière soulevé Non

Je vous avoue avoir de la difficulté à concevoir qu’un caravanier accepterait de se rendre en Floride à une vitesse de 50 km/h et s’accommoder d’une distance maximale de 50 km avant de séparer sa voiture de l’autocaravane pour une balade de quelques dizaines de kilomètres afin de permettre aux composantes de sa Mercedes de retrouver leur harmonie avant de reprendre la route en mode remorquage pour un autre 50 km à vitesse très réduite. Le vendeur Mercedes avec qui vous avez discuté a très certainement beaucoup plus de patience et de tolérance que je n’en aurai jamais.

Paul Laquerre