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Lois et Règlements

Manipuler le butane avec précaution


Question


Nous avons besoin de vos précieux conseils… Les réchauds à butane portables, avec gaz en canette, ne nous sont pas familiers. Nous avons fait nos recherches sur le web et sommes tombés sur deux vidéos où il est mentionné que les canettes doivent porter un sceau confirmant leur sécurité pour une utilisation domestique. On y mentionne plus précisément que l’on doit acheter des bonbonnes avec les sceaux « CRV » afin d’éviter les explosions dues à la pression interne par grande chaleur. Est-ce vrai ? Notre sécurité nous préoccupe.

Guylaine Lavergne

Réponse


Je comprends votre inquiétude. La manipulation d’un produit comme le butane doit se faire dans les règles pour éviter
toute situation dangereuse pour vous et les autres membres de votre famille.

L’utilisation de ce genre de réchaud bon marché est à faire en prenant de multiples précautions. Premièrement, n’utilisez ce réchaud qu’à l’extérieur, les risques d’inflammabilité étant élevés en tout temps. Ne l’utilisez ni sous un abri ni sous un auvent.

Il existe plusieurs types de certification pour rendre légale la vente de ce produit.

Une des plus populaires est l’utilisation de la valve TS. Celle-ci vous protège contre l’éclatement. Il en existe plusieurs autres – RVR, TSV et CRV, par exemple – toutes destinées à démontrer leur sécurité.

La norme consiste à avoir un double système de sécurité : une valve de détection de température qui bloque automatiquement le flux de gaz lorsque vous atteignez les niveaux critiques de température et de pression. Même lorsque la température augmente, le « RVR » libère son gaz pour atténuer la pression. Au moment où de la surpression
se produirait, l’alimentation en gaz serait déjà coupée par le TSV. Le double système de sécurité (TSV + RVR) protège les utilisateurs de toute situation dangereuse. Cette fonction est d’ailleurs brevetée dans le monde entier.

Je vous suggère fortement de n’utiliser que des bonbonnes de butane certifiées pour éviter tout risque d’explosion. Entreposez-les à l’abri du soleil, de la chaleur et à un endroit bien ventilé.

Par ailleurs, pour quelques dollars de plus, l’achat d’un réchaud au propane demeure un moyen plus sécuritaire, facile à utiliser et économique. Sécurité avant tout !

Gilles Courcelles

Un système de freinage auxiliaire est-il nécessaire


Question


Nous avons une autocaravane de classe A de 8,2 m (27 pi) Thor Ace 2019. Notre youyou est un Jeep Cherokee Trail Hawk, dont le poids atteint 1 900 kg (4 189 lb). Nous avons une attache Blue Ox. Pouvons-nous voyager sans système de freinage auxiliaire (Brake Buddy) au Québec, en Ontario et dans les autres provinces canadiennes ? Y a-t-il des restrictions aux États-Unis ?

Johanne Leclerc

Réponse


Théoriquement, vous n’avez aucune obligation légale à installer un système de freinage auxiliaire entre votre autocaravane et l’automobile que vous remorquez. La raison en est toute simple : une automobile n’est pas une remorque au sens de la loi, elle échappe donc aux règles s’appliquant aux remorques.

Cela dit, il faut nuancer, car dans la réalité il peut arriver des circonstances où la loi ne suffit pas. Ainsi, aux États-Unis particulièrement, si vous étiez impliquée dans un accident alors que vous remorquez votre auto sans un système de freinage adapté, vous pourriez être passible de poursuites alléguant que vous avez fait preuve d’imprudence, voire de négligence et de conduite dangereuse. Nos voisins ont la poursuite facile, on le sait.

Personnellement, peu importe ce que ne dit pas la loi, je suis de ceux qui conseillent fortement d’installer un freinage auxiliaire, ne serait-ce que pour la sécurité des occupants du VR et des autres automobilistes. Cependant, je n’opterais pas pour un Brake Buddy que je trouve encombrant, d’installation fastidieuse chaque fois que l’on prend la route et qui requiert de fréquents ajustements pour bien fonctionner. J’irais nettement du côté du Youyou Brake, une invention québécoise dont le fonctionnement est purement mécanique et que l’on oublie une fois installée au point de jonction entre la caravane et les barres d’attelage Blue Ox. Elle est beaucoup moins dispendieuse que le Brake Buddy et plus pratique. En effet, il suffit, en dégageant l’auto des barres de remorquage, de débrancher un simple filin d’acier et le tour est joué.

Paul Laquerre

Remiser son VR hors saison


Question


Est-il possible de remiser son VR lorsque, une partie de l’année, celui-ci ne circule pas sur la route, permettant ainsi de récupérer une partie des droits d’immatriculation ? Avant de reprendre la route pour revenir au Québec, j’en réactiverai l’immatriculation et un courriel de la SAAQ m’informera que j’ai à nouveau le droit de circuler à bord de mon VR. Si, en cours de route, un policier m’interpelle, une photocopie de mon certificat d’immatriculation ferat-il l’affaire ?

M. Daniel

Réponse


Vous avez raison, la SAAQ autorise le remisage d’un véhicule moteur non-utilisé pendant une partie de l’année, peu importe l’endroit où il se trouve (Québec, Floride ou ailleurs). Une démarche qui se fait en ligne sur le site web de la SAAQ.

Pour bénéficier d’une réduction correspondant au remisage, il faut que celui-ci soit composé de mois de calendrier complet. Ainsi, pour profiter d’un remisage pour le mois de février, vous devriez en faire la demande au plus tard le 31 janvier et, si vous mettez fin au remisage ne serait qu’une journée avant la fin d’un mois, vous ne pourrez profiter de la remise de prime pour ce mois.

Je tiens cependant à vous rassurer, comme cette opération se fait par internet. Dès que vous mettez fin au remisage, votre voiture récupère son privilège de circuler sur les routes. Certes, vous recevrez tant au début du remisage qu’à sa fin, un courriel de la SAAQ confirmant la situation.

Si, par malheur, un policier vous interpellait, en vérifiant auprès de la SAAQ, il verrait immédiatement que votre certificat d’immatriculation est valide ainsi que consigné dans la base de données de la SAAQ. Rien à imprimer, présenter votre certificat d’immatriculation suffira.

Paul Laquerre 


Tunnels et ponts sur les routes secondaires


Question


Est-il nécessaire d’avoir un permis spécial pour les freins à air au Québec et au Canada ? J’aimerais également savoir s’il existe un système permettant de prévoir si l’on devra passer sous les tunnels et ponts lorsqu’on circule en VR au Canada et aux États-Unis. Je sais qu’il existe des GPS qui donnent cette information à propos des autoroutes importantes, mais j’aimerais savoir s’il est possible d’avoir ce renseignement à propos des routes secondaires.

Gustave

Réponse


Non, il n’est pas obligatoire au Québec, au Canada ou aux États-Unis d’avoir la mention F sur le permis de conduire du conducteur  pour un véhicule récréatif avec système de freinage à air.

Pour ce qui est d’un système de détection de la hauteur des ponts, malheureusement il n’existe aucun appareil possédant une alarme afin de prévenir les incidents aux ponts trop bas. Les GPS bien configurés donnent d’assez bons résultats, mais ils sont seulement des aides à la navigation. Il n’y a rien de mieux que de se fier à soi-même dans ces situations. Il faut connaitre les dimensions de son véhicule, les inscrire bien en vue sur le tableau de bord et porter attention aux panneaux indiquant les hauteurs.

Gilles Courcelles


Question


J’aimerais savoir si l’on peut circuler avec une camionnette, une caravane à sellette et une remorque pour se rendre en Floride.

Alain Burelle

Réponse


Malgré sa simplicité, il est fort complexe de répondre à votre question.

Aux États-Unis, chacun des États est responsable de fixer les règles qu’il souhaite en matière de remorquage et de double remorquage.  Dans l’ensemble, on peut dire que le double remorquage est généralement permis dans les États du centre et plus restreint dans les États de l’est. Pour complexifier davantage le problème, il existe également une tolérance à géométrie variable dans  la façon dont chaque État applique les règles officielles dont il s’est doté.

Par exemple, certains États accepteront un double remorquage pourvu que le premier véhicule remorqué soit une caravane à sellette et non une simple caravane. De plus, l’obligation de disposer d’un mécanisme de freinage fonctionnel sur chacun des véhicules
remorqués variera beaucoup. La masse maximale autorisée varie de 454 kg à 1 360 kg (1 000 lb-3 000 lb). Dans certains cas, lorsque deux véhicules sont remorqués, les freins deviennent obligatoires systématiquement, peu importe la masse. Ailleurs, la longueur totale de l’équipage doit aussi être prise en considération.

Votre question est un peu vague puisque vous indiquez seulement partir du Québec (sans préciser d’où) et l’État d’arrivée (Floride). Les routes qui s’offrent à vous sont multiples et vous conduiront dans plusieurs États différents ayant chacun leurs propres règles. Aussi, je vous suggère de déterminer votre trajet et de contacter directement (par téléphone ou par courriel) le Department of Transportation (DOT) des États que vous prévoyez traverser pour leur soumettre votre cas personnel en prenant bien soin de préciser la longueur totale de votre équipage et celles de votre caravane à sellette et de votre remorque. Précisez aussi s’il s’agira d’une remorque fermée, d’une remorque à bateau ou à moto.

Je vous suggère également d’imprimer les réponses reçues de chacun des États et d’apporter une copie de celles-ci dans votre camionnette. Ainsi, si un agent plus zélé que la moyenne vous interpelle, vous aurez en main des arguments officiels à lui présenter. Ce que je viens de vous dire s’attarde au seul point de la légalité du double remorquage. Cependant, j’ai connu de nombreux caravaniers s’étant ainsi rendus en Floride ou ayant voyagé ailleurs dans ce pays avec deux remorques sans être importunés.

Il y a une chose que je ne peux évaluer : votre tolérance au risque. Voilà pourquoi je vous suggère la démarche décrite ci-dessus. Bonne préparation et surtout, bon voyage !

Paul Laquerre