Aujourd’hui, lundi, je n’ai toujours pas réussi à trouver une solution à la facture astronomique pour l’utilisation de mon cellulaire en mode donnée alors que j’étais aux États-Unis. Il semblerait que ma compagnie de téléphone ne puisse encore accéder à la facture réelle qui doit m’être transmise dans les prochains jours. J’ai cependant pu apprendre que c’est durant la soirée du 26 juin que le téléchargement inopportun se serait produit.
Selon eux, j’aurais téléchargé des données pour plus de 2 700 $ d’une seule traite. Un mystère qui commence drôlement à m’agacer. À la compagnie de téléphone, on m’a fait comme réponse que je devrais avoir plus de détails d’ici le prochain week-end. Je me vois donc obligé de me joindre à votre groupe de personnes patientes.
Pour compenser, je vais encore une fois m’attarder à une question qui vient tout juste d’être adressée sur mon blogue par Campignol (un très beau pseudonyme en passant).
Ce lecteur pose une simple question déclinée en trois volets: « depuis combien de temps êtes-vous des nomades ? est-ce qu’une période d’adaptation est requise et croyez-vous encore l’être encore longtemps ? »
Officiellement, nous sommes nomades depuis le 25 octobre 1997. Ce jour-là, nous recevions une caravane à sellette qui nous était livrée au Camping Alouette, en Montérégie. Comme à l’époque je travaillais encore à plein temps, nous avions choisi ce camping parce qu’il était ouvert à l’année et que nous comptions y passer l’hiver. Cela se passait deux mois et demi avant la grande noirceur conséquente au verglas du 4 janvier 2008. Dix-huit jours durant, nous fûmes privés de l’énergie d’Hydro-Québec. Cinq autres caravaniers étaient sur le terrain et subissaient le même sort. À force de débrouillardise, nous avons mis en commun les génératrices disponibles et avons survécu sans trop de problèmes. Ce fut donc un apprentissage à la dure, mais qui, en même temps, nous a fait connaître la grande solidarité pouvant unir les caravaniers.
Le second volet de la question porte, à mon avis, sur les écueils qui guettent ceux qui décident de s’aventurer dans la vie de nomade. Ces risques peuvent être minimisés en respectant trois conditions importantes. Premièrement, il ne faut pas qu’un tel projet soit celui d’une seule personne, du moins lorsque l’on vit en couple. Il est fondamental que ce projet soit partagé à parts égales par les personnes en cause. S’il s’agit du projet d’un seul des deux et que l’autre s’y rallie sans trop de conviction, il sera très difficile de le mener à terme.
La seconde condition comprend deux éléments. Les personnes qui s’engagent dans ce processus doivent d’abord, individuellement, bien se connaître et être conscientes de leurs besoins et attentes respectives. L’autre élément touche à la planification du processus. Dans notre cas, nous avons mis près de trois ans à analyser, à soupeser, à discuter, à cueillir de l’information tant sur les types de véhicules que sur la gestion du quotidien. Bien préparée, la vie de nomade peut durer longtemps. Nous avons des amis qui possèdent ce statut depuis aussi longtemps que nous. D’autres ont accroché leurs clés de caravanes depuis longtemps. Ainsi va la vie!
Le dernier volet de la question touche le futur. Bien sot, celui qui pense le connaître avec exactitude. Tout au plus pouvons-nous énoncer des intentions. Ainsi, il y quatre ans, Michelle éprouva le désir de retrouver un statut plus sédentaire. Nous avons donc acheté un condominium. Quelques mois plus tard, malgré le confort d’un condo tout neuf, elle se rendit compte que notre vie d’itinérance commençait à lui manquer. J’en fus très heureux, tellement que je lui répondis, à la blague, « Mimi, signe en bas de la page ».
Le mois suivant, nous mettions le condo en vente et nous repartions pour la vie de bohème. Même si se stationner avait été son idée, je savais qu’il fallait m’en accommoder. Étatn d’un naturel très adaptatif, cela s’avérait fort utile. De toute façon, je n’aurais pu concevoir partir sans elle. Souvenez-vous de la première condition énoncée plus haut: un projet partagé avec autant d’intensité par les deux nomades.
Combien de temps durera notre folie, je l’ignore. Chaque année, nous nous accordons le droit de revoir notre décision. La prochaine remise en question aura lieu l’été prochain, d’ici là, vogue la galère.
Une chose est cependant certaine. Même si nous retournons à un mode de vie moins turbulent, nous comptons bien continuer à faire du caravaning et ce, le plus longtemps possible.
Mais, comme on ne sait jamais ce que la vie nous réserve au détour du chemin, je ne peux me risquer à faire une projection à long terme. Comme le disait si bien Pierre de Ronsard, il y a plus de 700 ans, « Carpe diem » ou, si vous préférez « Profite de l’instant qui passe ».
À dimanche matin!
» Selon eux, j’aurais téléchargé des données pour plus de 2 700 $ d’une seule traite »
Difficile à imaginer ! Ça n’a pas de sens. Auriez-vous laissé le téléphone ouvert par mégarde ? 2 700 $ dollars, ce n’est pas de la p’tite bière. Comment est-ce qu’une personne peut dépenser un tel montant en une soirée avec son téléphone ? Il est grand le mystère.
J’ai hâte de lire la suite de votre mésaventure.
Relativement à la vie de nomade, je crois que vous escamotez deux autres éléments tout aussi importants:
1) L’argent… et oui les $$$. Le gros VR à 200 000 $ perdra énormément de valeur alors que le capital aura dans bien des cas été dilapidé. Pour certains, le retour sera une véritable catastrophe financière.
2) La santé. Trop souvent, il y a ce retour arrière du fait de problèmes de santé. Faut-il protéger nos arrières au cas ou le rêve deviendrait cauchemare ? Qu’en sera t-il lorsque la personne ne sera plus assurable pour ses hivers au Sud ?
Vous semblez voguer allégrement au dessus de tout ça.
Notre bonheur ne dépends que de nous. Si on a la chance et le bonheur d’être avec une personne qui est comme nous, qui rame comme nous, bien…on y va à deux, vers notre bonheur. Le bonheur, en double! La vie nomade ou sédentaire demeure la même à la base. Un toit sur la tête, de quoi se vêtir et de quoi manger. Un gros vr à 250 000$ ou une caravan à 20 000$ peut nous mener au même endroit. Je vous considère chanceux, votre douce et vous, d’être tous les deux au même endroit dans vos besoins, vos projets, vos rêves et de pouvoir réaliser tout ça ensemble.
J’aimerais en faire autant mais je suis trop jeune pour la retraite ! Pour le moment, on le fait mais…pendant nos vacances ! La simplicité, la beauté d’un coucher de soleil, s’organiser avec ce qu’on a, profiter de ce qui est tout près de nous, rencontrer toute sorte de monde qui fait notre monde, c’est ça le camping, ou le caravaning ou le « nomading »
J’ai hâte à dimanche !