Carnet de voyage
Ça y est, nous sommes rendus à la chaleur. Chaque automne, lorsque nous quittons le Québec, souvent vers la fin de novembre, la température commence à s’engourdir pour la peine. D’ailleurs, durant les trois ou quatre jours que dure le trajet, nous continuons de trainer avec nous cette même impression de froideur.
Pourtant, plus on descend vers le sud, plus la température grimpe. Ce changement est à peine perceptible, dans l’habitacle du VR, où nous roulons du matin au soir dans l’espoir d’être rendus au soleil le plus vite possible. Certes, de temps en temps, nous retranchons un degré ou deux du thermostat, jusqu’à ce que la climatisation prenne la relève du chauffage.
Et puis, d’un coup, comme à l’accoutumée, sans prévenir vient la révélation quasi brutale qui active nos glandes sudoripares. Voilà exactement ce qui s’est produit, hier encore, à notre arrivée au Larry and Penny Thompson County Park à Miami. 28,5º à l’ombre avec, en prime, un taux d’humidité digne d’un bain de vapeur. Les genoux nous plient en sortant du véhicule et le simple fait de se raccorder aux services nous fait suinter de partout comme une statue miraculeuse d’une quelconque madone.
En décembre, ce parc affiche toujours des emplacements disponibles aux voyageurs de passage. N’ayant pas voulu tenter le sort, à la mi-novembre, j’avais dérogé à mes habitudes en réservant pour un mois. Présentant sans doute le meilleur rapport qualité-prix de tous les campings de la Floride, le L & P Thompson semble se foutre des lois de l’inflation. Cette année encore, à 565 $ US par mois, le tarif est identique à celui de l’an dernier et je crois même à celui d’il y a deux ans. Lenteur du Miami-Dade County à ajuster ses tarifs, je l’ignore, mais, si tel est le cas, je veux bien admettre que la bureaucratie a ses avantages.
Mis à part la pluie qui nous a accompagnés du Québec jusqu’à Louisville, Kentucky où se déroulait le salon annuel de l’industrie du véhicule récréatif, le voyage s’est déroulé sans encombre. Un seul ralentissement, causé par des travaux routiers sur la I-75, à la hauteur d’Atlanta en Georgie m’a forcé à enlever le régulateur de vitesse pendant une quarantaine de minutes. Pour vous dire combien le trajet fut facile et agréable, vendredi, j’ai conduit 1 180 km, une distance dont je ne me pensais plus capable.
Même la traversée de la frontière aux Mille-Îles fut du gâteau. Certes le douanier américain, qui de toute évidence avait réussi avec mention le cours de Paranoïa 101 affichait le même sourire de bouledogue menaçant que ses collègues. Les agents des services frontaliers de l’Oncle Sam semblent uniquement dressés pour dépister les terroristes et les contrebandiers de drogue ou de poulet pressé. Depuis septembre 2001, le cours de base en accueil sympathique a de toute évidence été rayé de leur formation. À force de baigner dans la paranoïa, je me demande si leur gouvernement a prévu, au moment de leur retraite, des mesures d’accès à des soins psychologiques posttraumatiques, mais également de réadaptation physique pour remettre en forme leurs muscles zygomatiques atrophiés par trop d’années d’inactivité.
Je sais que cela peut sembler redondant pour les lecteurs réguliers de ce blogue, mais, encore une fois, je vous rappelle l’adresse à utiliser pour me joindre pour toute question ou commentaire s’éloignant du sujet du jour : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
Bienvenue au Sud Paul, et il fait beau depuis notre arrivée début Novembre, profitez-en
Premier sourire d’un douanier cette année aux Mille Iles, ca nous réconcilie
Bon hiver
Ohlala, ca donne le gout de partir, encore 1 mois exactement, la chaleur m’appelle au loin 🙂 je vous souhaite a tous un bon séjour…
Ha, ha, ha!!! Effectivement, les douaniers USA ne sont en général pas des plus sympathiques! La dernière fois que nous avons traversé les lignes, c’était à Sarnia, un vrai interrogatoire en règle! Il voulait vraiment tout savoir de nos entrées et sorties de toute la dernière année. On a oublié un aller-retour que nous avions fait pour aller chercher un paquet dans une Warehouse à Swanton en mai dernier. Ça a semblé lui paraître très suspicieux! Ce fut long et pas très sympathique! Là, on a un fichier excel et on note vraiment tout, même si on n’y est allé que 30 minutes!
1180 kms,idem pour nous ces kilométrages se font très bien avec ces mécaniques qui propulsent les Sprinters.
1180 km c’est beaucoup trop pour moi, je ne suis pas jeune comme monsieur Laquerre haha
Je me demande pourquoi être si pressé à faire autant de kilomètres en une seule journée lorsqu’on est à la retraite et surtout lorsqu’on part pour un long séjour de quelques mois!
Je comprends les camionneurs qui le font car c’est leur gagne-pain de conduire 11-12 heures par jour, mais pour quelqu’un en vacances pour l’hiver, c’est quoi l’urgence ?