Caravaning autonome
Souvent, au printemps, alors que les caravaniers se préparent mentalement à la saison dont ils ont rêvé tout l’hiver, différentes associations, membres de la FQCC ou non, me demandent de les entretenir sur différentes facettes du caravaning. Cette année ne fait pas exception, peut-être faut-il voir désir de compenser aux restrictions auxquelles la santé publique nous contraints. Toujours est-il que deux fois cette semaine, j’ai été amené à participer à des évènements virtuels.
Mardi, en matinée, ce fut l’Association des retraités d’Hydro Québec qui souhaitait se renseigner sur le caravaning. Hier, samedi, en début d’après midi, vint le tour de l’Association régionale de camping et de caravaning, région Richelieu-Yamaska.
Je connais bien ce regroupement membre de la FQCC, reconnu pour son dynamisme. Par la passé, j’avais eu l’occasion de m’adresser à eux trois ou quatre fois. Aussi, ne voulant pas toujours revisiter des sujets que je traine depuis longtemps, lors que le président régional, Mario Boutot, me contacta, je lui suggérai de consulter ses membres sur le sujet qui répondrait le mieux à leurs préoccupations du moment.
Quelques jours plus tard, il me revenait en précisant que le sujet ayant rallié le plus de votes portait sur le caravaning autonome. Pris au dépourvu et me demandant bien ce que je pourrais leur dire, je me sentais malgré tout séduit par cette proposition d’une grande actualité, mais aussi par l’originalité d’aborder le caravaning sous un tel angle. Jamais dans toute ma carrière, on ne m’avais sollicité sur un sujet aussi pointu.
La surprise passée, j’ai commencé à approfondir les enjeux, les contraintes, les embûches, les responsabilités ainsi que sur différents outils qui pourraient les aider à y voir plus clair. Cette réflexion m’a permis de comprendre les raisons ayant propulsé cet aspect du caravaning au sommet des préoccupations des caravaniers.
Tout d’abord, on le sait, il y aura affluence à l’entrée des terrains de camping tout l’été. De plus, plusieurs caravaniers ayant déjà planifié voyage dans les provinces à l’ouest du Québec doivent maintenant composer avec une fermeture des frontières provinciales.
Privés de leur sortie hors du Québec, il leur devient extrêmement difficile de se tourner vers un plan B puisqu’ici, nos campings voguent vers le point de saturation; une situation qui risquait de mettre à mal leurs projets estivaux. Le fait aussi que de nombreux compatriotes ont compris que le caravaning constitue la meilleure façon de voyager tout en réduisant les risques d’une contamination par le coronavirus ne faisait que rendre la situation plus compliquée.
Cependant, outre l’actualité et la popularité du caravaning, j’ai décelé un autre aspect sous-jacent à la préoccupation des caravaniers d’entendre parler de caravaning autonome. Si dans un premier temps, ils souhaitaient trouver une alternative pour contrer à l’engorgement des campings, leur désir révélait également une préoccupation dans la façon même de pratiquer ce genre de caravaning.
J’ai réalisé alors que j’aurais à m’adresser à des caravaniers responsables, fort différents des malotrus qui avaient envahi la Gaspésie l’été dernier. Pour la plupart membres de la FQCC, ces personnes témoignaient un souci de respecter tant l’environnement que leurs hôtes. Décidément, ils ne souhaitaient pas que le Bye-Bye 2021 ramène la famille «bougon» pour témoigner des débordements connus l’an dernier.
Conscients que l’accueil réservé aux caravaniers autonomes constitue un privilège fragile, il m’apparaissait clair que ces caravaniers voulaient au plus vite casser le moule dans lequel nous avaient confinés les médias l’an dernier. Sans qu’il soit nécessaire de l’énoncer, leur objectif réel les poussait à se renseigner sur la façon la plus discrète de profiter des attraits du Québec sans déranger la tranquillité des régions qui auraient à les accueillir. Toute à leur honneur, cette attitude aidera sans doute à guérir les blessures de l’été dernier et contribuera à ouvrir une nouvelle ère dans la relation entre les caravaniers et les municipalités.
Comme aurait dit le père Bougon dans un autre de ses rôles célèbres « dans mon livre à moé, y a de l’espoir» !
Pour les intéressés, voici en terminant un lien menant à la page Facebook de l’ARCC-10 qui a mis en ligne ma présentation d’hier.
https://www.facebook.com/groups/189791784713298
Bon visionnement !
Je vous rappelle une fois de plus de me faire parvenir vos questions et commentaires ne se rapportant pas directement au sujet du jour à l’adresse plaquerre@campingcaravaningmag.ca et que celle-ci est reliée directement à mon ordinateur.
J’ai visionné votre présentation. Bien sûr, il serait difficile de nier que voyager sans être obligé d’aller sur un terrain de camping est de plus en plus en demande. J’aurais aimé vous entendre sur ce que la FQCC envisage de faire comme promotion auprès des villes et municipalités. Je ne parle pas d’inciter les municipalités à ouvrir des campings, mais bien de donner l’accès à des terrains pour se stationner la nuit.
Si on se fie a la tendance refletee dans vos propos, toutes les maisons du Quebec seront vides cet ete. Les gens veulent du changement. Les prix de l’essence et des campings augmenteront. Il y aura de longues files sur les routes lors de travaux routiers et malheureusement de nombreux accidents aussi. Bref un bel ete en perspective en souhaitant que la meteo nous epargne.
Bonjour,
Campeur en tente, en abri en montagne, en cyclotourisme et maintenant surtout en auto-caravane (20 pi.), je voyage en autonomie en respectant lois, règlements, courtoisie et bon sens. Je me tiens loin des Walmart etc. lors d’une halte pour la nuit. Je profite plutôt des organismes qui permettent de séjourner chez un agriculteur, dans un vignoble, tout en consommant leurs produits. Si nécessaire, je stationne discrètement dans un endroit public et demande parfois la permission de le faire dans un endroit privé. En 20 ans de caravaning, je me suis fait demander poliment seulement 2 fois de me de me déplacer, ce que j’ai fait en remerciant la personne.
Je campe aussi dans des campings, surtout dans des parcs nationaux ou d’état, parfois dans des campings privés pas trop Noël du campeur (pas de problème avec ça pour les amateurs).
Cet été, nous avons, contrairement à l’habitude, fait 7 réservations, de mai à septembre, 4 en parcs nationaux, Sebka, 3 en privé. Comme nous sommes autonomes, il suffit de combiner une ou deux journées disponibles en camping avec une ou deux nuits en autonomie pour se faire un beau petit voyage au Québec.
Il se développe une belle tendance dans les municipalités de fournir un endroit pour la nuit aux voyageurs, comme en Europe ou ailleurs. On peut charger un coût minime. Les campings privés devraient mettre à disposition un stationnement avec droit d’utiliser les sanitaires à coût raisonnable, 10-15$, au lieu de mener une lutte d’arrière-garde. Les voyageurs-campeurs font rouler l’économie autant que les saisonniers ou amateurs de camping tout-inclus, que nous fréquentons à l’occasion avec les petits-enfants.
Bonne saison de caravaning!
Complètement en accord avec ce que écrit Jean-Claude….une complémentarité des offres…en respectant notre environnement
J’ai apprécié votre conférence samedi, je suis plus un voyageur qu’un campeur il est très difficile d’avoir accès à un camping pour 1 soir seulement. J’aimerais que les villes offres de haltes VR avec contribution . En Ontario certaines aires de services ONroute offrent des endroits pour VR , stationnement comme dans les anciens drive in avec un prise de courant pour 20$ la nuit. Au Quebec il est impossible de passer plus de 4 hres dans une halte et certaine comme à Magog c’est réservé aux camions seulement chercher l’erreur.