Ça refoule à l’entrée
Après avoir quitté le Wekiwa Spring State Park et rangé mon violon, Michelle et moi nous sommes dirigés vers notre prochaine destination, le Daytona RV Resort à Port Orange. Souvent, nous avons l’habitude de nous arrêter à cet endroit pour quelques jours, à l’automne, mais, à l’occasion, aussi au printemps, les années où nous remontons la Floride par la côte est. Entre ces deux moments, le parc affiche complet pratiquement tout le temps.
Lorsque, au début de la saison de camping au Québec, dans un événement organisé par la FQCC, j’avais rencontré Micheline Fortier, gérante de ce terrain de camping, l’été dernier, elle m’avait fait la remarque que cette année, les réservations allaient bon train et prévenu que si je souhaitais y aller durant les mois de haute saison, je devrais me presser de réserver. Content de voir que ses affaires allaient bien, je ne m’étais pas préoccupé outre mesure de son conseil me disant que novembre, ce n’était pas encore la haute saison.
En arrivant au camping, il y a une dizaine de jours, je constate qu’à quelques exceptions près, tous les emplacements sont occupés. À l’office, je croise mon amie Micheline qui m’explique n’avoir plus de place. D’un air taquin, elle me rappelle m’avoir prévenu de réserver longtemps d’avance. Oui, mais, en novembre tu as toujours eu des emplacements disponibles pour les voyageurs.
S’ensuit une discussion où je lui souligne que la situation des campings floridiens a bien changé. Elle m’explique que Sun Communities, comme la plupart des grandes compagnies de campings et de parcs, propose maintenant à sa clientèle régulière de louer à long terme, habituellement pour deux ans, un emplacement dont la qualité est rehaussée. Les habitués de ce terrain sont ainsi assurés que leur place est toujours disponible pour les accueillir, peu importe la durée de leur séjour ou le moment de l’année.
Cette nouvelle stratégie commerciale a donc une conséquence directe sur la diminution des places consacrées aux voyageurs. Aujourd’hui, l’établissement d’environ 250 places ne disposerait plus que d’une trentaine d’emplacements pour voyageurs.
Alors que je m’apprêtais à reprendre la route pour trouver ailleurs, manifestant compréhension et désir de m’accommoder, elle me demande de lui laisser quelques minutes pour vérifier si elle ne pourrait pas faire quelque chose. Elle me revient en me disant qu’elle a un emplacement vacant, réservé pour un Québécois qui devrait en prendre possession une fois des travaux de terrassement complétés, dans environ deux semaines. Si j’accepte d’utiliser ce terrain malgré que la tourbe n’a pas été finalisée tout autour des pavés unis et que bientôt des employés viendront y travailler pour corriger la situation, elle pourrait me l’assigner. Ayant déjà connu bien pire comme emplacement, j’accepte sur le champ, trop content d’avoir réglé mon problème pour quelques jours. Cela me laissera suffisamment de temps pour élaborer un plan B.
J’avais souvenance d’un petit camping que nous avions adoré tout près du Sebastian Inlet Sate Park (toujours bondé, comme la plupart des parcs de ce statut en Floride). Situé sur la même route, à quatre ou cinq kilomètres plus au nord de celui-ci, il avait pour nom Long Point et relevait de l’autorité du comté de Brevard. Quelques clics sur ReserveAmerica.com suffirent pour trouver un emplacement disponible pour trois jours. Cela était parfait pour nous.
Après avoir complété la réservation en ligne, je donne un coup de fil au Larry & Penny County Park à Miami, pour m’enquérir s’il était possible de devancer mon arrivée, prévue pour le 1er décembre. Miracle, notre emplacement s’avère libre. Je saute donc sur cette occasion exceptionnelle d’accéder à notre emplacement une semaine plus tôt, aujourd’hui, 24 novembre. Pourtant, si j’y avais été contraint, je n’aurais pas rechigné à déplacer notre caravane d’un site à l’autre, puisque notre seule véritable priorité était d’accéder à ce parc. Fini donc de s’inquiéter pour trouver où établir notre camp de base, du moins jusqu’à la fin du mois de février. Après on verra bien !
La semaine prochaine je reviendrai sur la question des emplacements loués à long terme et vous en présenterai certains avantages plutôt intéressants.
Cela devient de plus en plus difficile de passer l’hiver en Floride sans réservations, même pour les voyageurs.
Parti de la maison le 17, ne sachant pas la durée que je serais en Floride, car il y a une croisière en vue pour le début janvier mais la aussi les billets ne sont pas acheté, et je quitte par la suite en Arizona vers le 20 janvier donc j’ai pris une chance, j’ai réservé a Orlando du 25 au 5 décembre puis par la suite j’ai réussi a avoir un emplacement au CB Smith jusqu’au 23 décembre, mais je voulais jusqu’au 5 janvier. Par contre le commis m’a expliqué qu’il faut communiquer a chaque si il y a cancelation.
Il est certain qu’il va falloir me résoudre a réserver a l’avance car ca me semble de plus en plus compliquer.
Bon hiver a tous et au plaisir de se croiser… 🙂
Il me semble que la nouvelle realite du voyage dans le sud l’hiver encourage la sedentarite plutot que le nomadisme. Ca doit convenir a de plus en plus de gens faut-il croire.
Un peu paradoxale, obligé de prévoir le voyage en mode nomade, réserver, organiser, planifier…..ça fait drôle ses mots dans la même phrase avec le mot nomade….surement comme Marc le dit..surement que ça plait à bien du monde d’être sédentaire….ce qui est pas mon cas pour le moment.
Mon ami Richard a perdu son terrain habituel, loué pour un an à un autre. Il a été chanceux de dénicher un autre terrain dégagé afin que l’antenne satellite ne soit pas obstruée ca la madame aime sa télé du QC. Tout est loué pour janvier , février et mars, même les maisons mobiles… La demande est élevée!