Bilan provisoire
Depuis que nous avons renoué avec la vie nomade, en ce samedi 9 juillet, plus de 25 jours se sont déjà écoulés. Même modeste, ce nombre de jours m’apparaît suffisant pour dresser un premier bilan fragmentaire, j’en conviens, de la tournure prise par notre aventure. Aux nombreux ajustements personnels à ce mode de vie se sont ajoutées beaucoup d’autres tâches, des imprévus, mais également de belles surprises.
Tout d’abord, quelques mots sur le comportement de la bête. Je vous rassure immédiatement, ce n’est ni de moi, ni de Michelle dont je parle, mais du VR comme tel. 2 500 kilomètres se sont ajoutés à l’odomètre totalisateur. Pourtant, je n’ai pas l’impression que nous avons vraiment commencé à errer. Mis à part une escapade à L’Isle-aux-Coudres, tous les autres kilomètres furent pratiquement parcourus dans la région immédiate de la métropole. Quoi qu’il en soit, jusqu’à maintenant, notre degré de satisfaction générale de ce Montecarlo se maintient à un très haut niveau.
Lorsque le nombre de 14 000 km apparut au compteur, l’ordinateur de bord me suggéra d’effectuer un premier service d’entretien. Obéissant, je pris un rendez-vous chez un concessionnaire Ford à proximité. Lorsque, pour la forme, je demandai au gérant du service à la clientèle si l’huile utilisée pour le moteur était synthétique, je fus surpris d’entendre que les mécanos utilisaient une huile minérale, ce conformant à la suggestion du fabricant automobile.
Cependant, il se dissocia de la recommandation de Ford en ce qui concernait le carburant, me conseillant plutôt d’opter pour une essence à indice d’octane élevé, 91, et d’oublier celle à 87. Selon lui, le moteur s’en porterait mieux. Lorsque je lui demandai si je constaterais une diminution de la consommation, il me répondit par l’affirmative pendant qu’à ses côtés, le mécano qui devait réaliser l’entretien hochait la tête de gauche à droite.
Devant ces avis contradictoires, je décidai de tenter le changement et de vérifier si une amélioration s’ensuivrait. De plus, en notant à chaque plein les prix affichés du carburant régulier et du super, il me serait facile de calculer un éventuel impact économique positif pouvant justifier la transition. À ce jour, après 2 000 km, j’ai observé ce qui me semble une amélioration d’environ 2 l/100 en utilisant du super.
Jusqu’à maintenant, la moyenne semble osciller à près de 12 l/100, mais seule une poursuite de l’expérience sur plusieurs milliers de km supplémentaires me permettra de dégager une conclusion vraiment fondée. Comme mesure étalon, je me sers des ±12 750 premiers kilomètres parcourus depuis la prise de possession du VR, le premier septembre jusqu’au 15 avril à notre retour de la Floride. La moyenne totale calculée s’était alors stabilisée à 13,9, à une vitesse de croisière de 100 km/h, pour une circulation mixte, ville et campagne, de nombreux ralentissements et bouchons, une grande variation dans la température et l’altitude, un mélange de toutes conditions possibles quoi ! Je poursuis donc l’expérience et vous reviendrai dans un mois ou deux sur le sujet.
D’ailleurs, j’aimerais savoir si plusieurs d’entre vous ont réalisé une expérience similaire et, si oui, qu’avez-vous observé ? N’hésitez pas à me faire part de votre méthodologie, de la distance parcourue et des conditions de l’expérience ayant permis de dégager vos conclusions.
Nos 25 derniers jours ont tous été placés sous le signe de l’autonomie totale en termes d’énergie électrique. Pas une seule fois nous n’avons été branchés au courant de secteur. Pourtant, nous ne nous sommes pas privés d’utiliser quotidiennement la plaque à induction, la machine à espressos, le grille-pain et au besoin, le four de comptoir ou le multi-cuiseur.
Jusqu’à maintenant, la batterie Volthium 300 Ah n’est jamais descendue plus bas qu’à 65 % de sa réserve et ce seuil fut observé après deux journées consécutives de pluie et de nuages. Je me dois cependant de préciser que nos fréquents déplacements avec le VR contribuent beaucoup à une telle performance. Tous les cinq ou six jours, la station de vidange municipale de Sainte-Julie, à moins de cinq kilomètres de notre camp de base, attend notre visite. L’épicerie, les courses, différents achats et les va-et-viens inévitables au garde-meuble, pour quérir un outil, un accessoire ou un quelconque objet, permettent à l’alternateur couplé au moteur du VR d’accorder un répit aux panneaux solaires en prenant la relève pour recharger la batterie.
La seule concession que nous avons choisi de faire fut de maintenir le fonctionnement du frigo en mode propane. Cependant, lorsque, dans un mois ou deux, je changerai l’actuelle batterie pour une autre de même marque, mais de 400 A/h, il est presque certain que le propane sera presque mis à la retraite. À suivre…
Intéressant, à ma conclusion que mon Kia Sorento est à sa limite de remorquage avec ma petite roulotte de 16pieds puisqu’il buvait environs 19,5l/00 puis que j’ai encourue une amélioration de 2l/100 en changeant les vitesses manuellement(sur autoroute) puisqu’il semblait avoir de la difficulté à optimiser les côtes et voulait à tout prix se placer en 8ieme vitesse sur le plat, même si cela impliquait d’être prêt de 1500tour/min, un autre campeur m’a aussi dit d’utiliser du super, ce qu’il faisait et que je verrais surement une amélioration dans la puissance et sur le rendement. J’ai bien hâte de voir vos conclusions et j’entends bien tenter l’expérience sous peu.
M. Laquerre, lors de l’achat de votre VR, pour le Ford, un moteur turbo-diesel n’était pas disponible pour ce véhicule ?
Claude B,
La très grande majorité de tous les véhicules récréatifs et même automobiles que j’ai acquis jusqu’à maintenant possédaient une motorisation diesel. L’automne dernier, j’ai choisi de délaisser ce type de moteur puisque Ford, avec son moteur Ecoboost, proposait un double turbo sur celui-ci.
Pour moi, cette solution corrigeait la principale faiblesse des moteurs dits atmosphériques, un couple/moteur anémique. Désormais, je pouvais obtenir un couple élevé, à bas régime, dans un moteur à essence. Qui plus est, contrairement aux belles allemandes à turbo compression, le moteur de Ford pouvait se satisfaire de carburant régulier. J’ai donc fait le sut vers le moteur à essence. L’avenir me dira si ce fut le meilleur choix.
Bonjour Paul, je crois que tu as fait une petite erreur en écrivant depuis le 9 juillet puisque nous sommes le 10 juillet……peut-être que tu voulais dire 9 juin……Bonne continuité et à bientôt, salutations à Michèle
.
Mon expérience de consommation avec un moteur atmosphérique de 4 litres ne montre aucune différence avec un octane plus élevé, avec ou sans charge ds le vehicule. Je dois me satisfaire du pied droit comme seul moyen d’optimisation d’économie d’essence. Un bon vent de dos me ramène à l’église pour y allumer un lampion.
Marc,
Tout à fait d’accord avec vous. Rien ne vaut un vent en poupe pour améliorer la consommation. Quant au lampion, je doute de son efficacité, le dernier que j’ai allumé remonte à mon enfance très lointaine.
Bonjour. Concernant l’essence, l’ethanol contient 34 % moins d’énergie (BTU) que l’essence sans ethanol. L’essence régulière à indice d’octane 87 contient jusqu’à 10% d’ethanol. On s’attend donc à obtenir un meilleur rendement de consommation d’essence avec de l’essence « super » à indice d’octane 91, qui ne contient pas d’ethanol pour plusieurs distributeurs (Shell assure 0% d’ethanol dans son super). Mais en plus, ce qui n’aide pas à la performance de l’essence régulière à indice d’octane 87, c’est qu’en raison de l’ethanol contenu dans l’essence régulière, elle absorbe plus d’eau que l’essence super à indice 91 sans ethanol. Eh bien oui, l’ethanol agit comme les petites bouteilles d’alcool que nous mettions dans le réservoir d’essence en hiver pour éviter le gel de la conduite d’essence, elle absorbe l’humidité de l’air, absorbe la condensation dans le grand réservoir de la station d’essence.
Donc , en plus d’acheter une essence régulière plus pauvre en énergie en raison de l’ethanol, on achète de l’eau à gros prix. Ça reste difficile de bien mesurer le rendement en raison des conditions très variable de la route, et la différence de prix demeure importante.