Belle surprise au détour
Le 14 avril, un peu à regret, nous avons quitté Moab, UT. À moins de 200 mètres de l’entrée de notre camping, en direction nord-est, une route magnifique, la 128, longe le Colorado sur environ 45 km avant d’obliquer vers le Nord pour rejoindre la I-70. Ayant déjà eu l’occasion d’apprécier toute la beauté de cette route sinueuse, mais sans difficulté, nous avons préféré garder le cap au sud, sur la 191, car nous avions l’intention de nous rendre visiter un autre parc national qui avait échappé à nos périples précédents. Je veux parler ici du Mesa Verde National Park, situé presque à la frontière du Colorado et du Nouveau-Mexique.
Chemin faisant, nous avons eu un petit coup de déprime en voyant tomber quelques flocons de neige sous un ciel gris foncé. Zut, pas l’hiver qui veut revenir, qu’on s’est dit d’un air dépité. Heureusement, quelques minutes plus tard, les nuages firent place au soleil avec tellement de rapidité que je me demandai si ce que nous avions vu n’était tout simplement pas un mirage du désert. Les aventures de Tintin et de Bob Morane ont, je l’avoue, beaucoup marqué mon enfance. Michelle me rassura en me disant que je n’avais pas été victime d’une hallucination quelconque et que la neige était bien réelle.
Quelques kilomètres après avoir traversé le village de Cortez, CO, un panneau indicateur nous apprit qu’il faillait quitter la route 160 pour s’engager sur la route du parc, à droite. Asphaltée et très agréable, cette route serpente, monte et monte sur la vingtaine de kilomètres qui séparent l’entrée de Mesa Verde du centre d’accueil pour visiteurs. Comme cette route est à flanc de montagne, elle offre des panoramas spectaculaires sur la vallée qui s’étend au nord du parc. Cependant, la véritable récompense allait venir un peu plus tard.
Après nous être arrêtés quelques minutes au centre d’accueil et d’interprétation de Mesa Verde, nous avons emprunté la route qui sillonne le parc tout en haut du plateau. Couverte d’asphalte, cette route sur laquelle la vitesse est minimale, conformément à la réglementation des parcs nationaux, s’avère de tout repos.
Un peu partout, des élargissements permettent de stationner pour descendre de voiture. Ce que l’on y voit, ce sont des maisons bâties à même la falaise, il y plus de 800 ans par les Indiens de la tribu des Pueblos. À chacun des points d’arrêt, des panneaux expliquent la nature des constructions, précisent le nombre d’individus ou de familles qui vivaient à cet endroit.
Juchées sur des corniches ou encastrées dans un repli de la falaise, ces constructions ont quelque chose d’irréel et de quoi faire crever d’envie une chèvre de montagne. Je doute fort que dans 1 000 ans, des touristes regardent avec la même admiration les tours à condominiums sur dix ou 20 étages où nous entassons aujourd’hui. L’avenir me dira (oups, je crois que le « me » est de trop) si j’ai raison !
Après quelques heures à Mesa Verde, nous avons repris la route sans destination précise, comme d’habitude. En milieu d’après-midi, nous arrivâmes à Durango, toujours dans le sud du Colorado. Cette ville que nous traversions pour la première fois nous séduisit au premier coup d’oeil. La décision de trouver un camping et de s’y attarder s’imposa d’elle-même.
Une visite à l’accueil touristique pour s’enquérir des terrains avoisinants nous fit prendre conscience que la saison touristique n’était pas véritablement enclenchée. La plupart des campings n’ouvraient qu’au début mai. Après quelques coups de fil, nous finîmes par à en dénicher un qui, bien que non officiellement ouvert, accepta de nous accommoder. Le hic était qu’il était situé à 30 km à l’est de Durango. Il aurait été inconvenant de rechigner, car, après tout, ces kilomètres étaient mille fois moins que la distance parcourue depuis notre départ du Québec.
Nous n’allions pas regretter notre décision. Situé directement sur le bord de la rivière Los Pinos, le Pine Riverside RV Park à Bayfield, par sa beauté toute bucolique et son calme, va rejoindre l’album des beaux souvenirs de notre périple 2009-2010, tout comme Durango d’ailleurs.
En fait, il y a tellement à dire sur Durango et aussi à faire que je me propose de dédier un article à cette ville, dans un prochain numéro de Camping Caravaning. Même si je suis certain que, pour plusieurs, cela ne constituera pas une destination accessible ou prochaine, je suis certain que cet article nourrira plusieurs rêves. Quant à vous qui me suivez chaque semaine, vous devrez patienter encore un peu.
J’ai eu la chance de visiter Durango en 2008 pour y faire du vélo et j’ai adoré cette ville pour son atmosphere relax et orienté vers les sports.
Vous avez le sens du suspens… de nous tenir en haleine.
Mais c’est mieux que dimanche dernier où nous étions privés et de votre billet et du forum!
Ce que j’aimerais feuilleter votre album photo …
Salut Paul et vous lecteurs,
En 2002, alors que je préparais un grand rêve; devenir «FullTimer» et voyager en VR, j’ai contacter Paul et nous sommes aller prendre une bouché côté centre ville. Cette homme m’a vraiment transmis le virus et je suis parti pour trois ans. Floride, Californie et Texas par la Natchez Trail dont il m’avait parlé. J’ai côtoyer Paul alors qu’il était résident au Mt-Laval et propriétaire d’une FW Teton…
Quel voyageur! Aujourd’hui je lis sont carnet avec Google Earth et je rêve à nouveau de repartir.
Bravo Paul et bonne continuation.
Serge Lacombe