Au voleur !
Cette semaine, j’ai reçu un appel d’un ami, autocaravanier nomade depuis près de 17 ans. Nous nous étions connus en 1998, au Parc Mont-Laval, un magnifique camping aujourd’hui devenu quartier résidentiel. Immédiatement, nous avions compris qu’une même passion nous habitait : l’appel de la route. Depuis ce temps, nous avons toujours gardé contact, même si des intervalles de plusieurs mois peuvent séparer nos rencontres.
Cette amitié m’a fait entre autres réaliser que les routes d’Amérique, quel que soit leur longueur ou leur éloignement, finissent toujours par se couper. Il était donc inévitable que le hasard mette la main sur notre agenda et provoque des rencontres fortuites. En voici quatre exemples, anodins certes, mais révélateurs de cette vérité.
En 2001, alors que Michelle et moi revenions d’un de nos multiples pèlerinages en Gaspésie, nous arrêtons pour une nuitée au camping La Relâche, à Charny, au sud de Québec. Oh surprise, le deuxième emplacement près du nôtre est occupé par cet ami et son épouse. Pourtant, aucun de nous n’avions planifié cette rencontre. Deux jours plus tard, au pied du pont Laviolette, à Bécancour, de façon toujours aussi imprévue, le même couple s’installe sur l’emplacement directement voisin du nôtre.
L’année suivante, alors que Michelle et moi étions assis dans le tramway roulant sur la rue Saint-Charles, à New Orleans, un passager attire mon attention sur une auto qui roule en parallèle du tramway. Il m’explique que son conducteur fait de grands signes comme s’il voulait dire quelque chose. Curieux, je jette un coup d’œil vers l’auto pour m’apercevoir que l’olibrius gesticulant est notre ami Vianney et sa Solange. Au l’arrêt suivant, nous descendons du tramway pour les rejoindre.
Une fois dans leur auto, Vianney me raconte que, prenant une marche dans le parc Audubon et voyant passer le tramway, il avait reconnu Michelle à une des fenêtres. Prestement, lui et Solange étaient retournés à leur voiture pour nous rattraper. Inutile de vous préciser que nous avions passé le reste de la journée dans le « French Quarter » de la ville.
En janvier 2004, alors que nous étions en Arizona, je reçois un courriel de Vianney s’informant de l’endroit où nous étions. Je lui réponds que nous sommes encore pour deux jours dans un petit camping membre de Passport America dans un village (le mot est fort) qui ne lui évoque probablement rien : Salome.
Quelques minutes plus tard, il m’expédie un second courriel disant qu’il connaît bien l’endroit et que lui se trouve à une soixantaine de kilomètres de là, dans le stationnement d’un casino, à Parker et qu’eux aussi comptent quitter dans deux jours en direction sud. Il n’en fallait pas plus pour que je lui fixe rendez-vous au croisement des routes 95 et I-10, directement à Quartzsite, la Mecque des caravaniers. Les trois jours que nous y avons passés ensemble en mode autonome dans le désert constituent un de nos plus beaux souvenirs de voyage.
Je me demande pourquoi je m’étends autant sur ces anecdotes puisque mon intention en me plaçant devant le clavier en ce samedi matin était toute autre. Bien sûr, je voulais vous parler de Vianney, mais surtout de la mésaventure qui lui est arrivée cette semaine.
Ce bonhomme parcourt chaque année le territoire du Québec, car son travail l’amène à visiter un très grand nombre de municipalités aux prises avec des travaux d’infrastructures. Lorsqu’il est dans la région de Montréal, il établit son camp de base sur la Rive-Sud, en plein coeur de Brossard.
Or cette semaine, en pleine nuit, aux environs de 3h 30, un bruit le réveille en sursaut. Quelqu’un vient de claquer la porte de son autocaravane. Immédiatement, il se lève pour voir de quoi il en retourne. Chose étrange, le verrou n’est pas mis sur la porte d’entrée, sans doute un rare oubli de sa part. Pourtant, chaque soir, avant d’aller au lit, il prend bien soin de barrer cette porte. En regardant par le rideau, il voit deux personnes s’enfuir en courant.
Des voleurs s’étaient introduits dans son véhicule pendant qu’il dormait dans la chambre, à l’arrière. Sans doute en l’entendant sans doute ronfler, les malfrats avaient immédiatement pris la poudre d’escampette. Dans leur précipitation pour quitter les lieux, ils avaient à peine eu le temps d’emporter le téléphone cellulaire laissé sur la table basse du salon. Privé de son iPhone, impossible pour Vianney d’appeler les policiers. Heureusement pour lui, que les voleurs étaient plus du genre peureux que violents. Par contre, ces derniers ont rapidement effacé toutes les adresses de son carnet. Comme son appareil était synchronisé via iCloud avec son iPad et son ordinateur portable, toutes ces données précieuses ont disparu de chaque appareil, le laissant démuni et plutôt découragé.
Personnellement, j’en ai retenu comme leçon que plus jamais je ne rouspèterai quand chaque soir, avant d’aller au lit, Michelle me demande si j’ai verrouillé la porte. Moi qui la trouvais fatigante avec sa rengaine, je dois reconnaître qu’une fois de plus elle avait raison.
Attention : Il reste deux semaines aux personnes concernées pour remplir et expédier le formulaire F-8840 à l’IRS.
Voilà bien illustrée un inconvénient majeur de ce type de synchronisation automatique.
Tiens, en même temps, peut-être réviser l’année pour l’anecdote en Arizona. 2014 me semble hautement improbable.
Bonne journée à vous deux!
En effet, excellent rappel au sujet de la 8840, les nôtres (1 par individu) étant postées il y a 15 jours.
Blog très intéressant, en passant !!
Ouin, ça fait réflèchir. Combien de fois avons-nous laissé notre équipement sur le terrain de camping, rien de barré…c’est vrai qu’on était dans le jour…mais quand même, étant sur un terrain de camping, je me sentais en sécurité…on va barrer la porte maintenant. Le jour, quand on quitte pour la journée, et la nuit quand on fait un bon dodo !
Faut toujours être prudent,je vérifie souvent le porte, soit que je sois arrêté dans un rest area ou chez Wal,même en plein jour.
P.S.:
M.Paul comment récupérez vous de cette vilaine chute à vélo!
Donnez nous des nouvelles.
Tout comme votre épouse, je suis “fatigante” au sujet du verrouillement de la porte: je la ferme à clé dès que je quitte mon site et elle est barrée de l’intérieur lorsque nous allons au lit. Je répète à mon époux que nos portefeuilles, nos téléphones, nos ordinateurs sont habituellement dans la pièce principale à quelques pas de la porte seulement….et je ne crois plus au vieux dicton à l’effet que les campeurs sont tous honnêtes. Quant aux données du carnet d’adresses, je suis plutôt “vieux jeu”: je conserve toujours un calepin papier car, personnellement, je trouve que l’on change souvent de téléphones et d’ordinateurs, et ce pour toutes sortes de raisons. Nos formulaires F-8840 sont déjà postés mais je vous remercie tout de même pour le rappel.
Mon cellulaire et mon Ipad ont des codes d’accès, c’est plus sécuritaire je crois
Bonjour M. Laquerre,
Nous avons fait l’achat d’une vr NEUF de 28 ‘classe B+ (Lexington) 2013 l’an dernier. Nous recevons aujourd’hui une demande du ministère des transports du QC de participer à une etude sur l’utilisation des véhicules sur nos routes du QC. Pur hazard, l’année de notre véhicule est notée comme étant un 2012 et le numéro de NIV confirme que c’est bien un Ford 2012. Notre contrat d’achat note que c’est bien un 2013. A la dernière inspection chez Ford, je note que maintenant que l’année est notée comme un 2012. J’ai appelé le marchand vendeur et il confirme que le fabricant utilise le NIV de l’habitacle seulement pour la vente au détaillant et non celui du camion.Nous sommes découragés, est ce que ceci est une pratique usuelle avec les marchands détaillants au Québec, c’est ce qui nous est confirmé par notre détaillant. Lorsque nous l’avons immatriculé, avec les papiers remplis par le détaillant, la SAAQ a pris l’info et nos enregistrements montrent un véhicule 2013. Quoi faire? Nous ne savons plus a qui demander des informations pour redresser cette situation. La SAAQ dit qu’ils sont régis par le ministèere du transport Provincial ou Fédéral (ils ne savent pas). J’ai tellement confiance en votre expertise, vous en avez vu d’autres, j’en suis certaine, pourriez vous nous éclairer? Merci.