Au pays de l’ultra léger
Comme promis la semaine dernière, je vous livre les premières impressions tirées de mon troisième essai de véhicule récréatif en autant de semaines. Après avoir séjourné dans deux autocaravanes de petites dimensions, une de classe A et l’autre de B+ ce dernier essai routier mit en scène une caravane Alto F-1743 tractée par un VUS Mercedes GLK 250.
Plusieurs d’entre-vous savent que, de l’été 2008 au printemps 2010, Michelle et moi avons voyagé à plein temps dans la première version de l’Alto fabriquée par Safari Condo. À ce moment, notre véhicule tracteur était un Jeep Wrangler 2008 dont le moteur manquant de couple peinait à garder une vitesse de croisière normale, même sur terrain plat.
Après deux ans de ce régime, nous étions persuadés d’avoir suffisamment vécu dans une caravane aussi petite, cela malgré toutes les qualités qu’elle présentait et le plaisir que nous en avions éprouvé.
Le printemps dernier, alors que je visitais le Salon des VR de Montréal, j’aperçu la nouvelle version de l’Alto. Pour cette mouture, Daniel Nadeau avait décidé d’abandonner son concept de toit levant pour créér une caravane à toit fixe qui, vue de côté, prenait la forme d’un œuf.
Immédiatement, deux caractéristiques de ce petit tractable me surprirent. Alors qu’en position fermée l’Alto 1723 affichait un profil fuyant vers l’arrière, celui de la F-1743 (la lettre F faisant référence au toit fixe) semblait beaucoup plus harmonieux et agréable au regard.
L’autre point qui me séduisit fut la présence de quatre immenses fenêtres d’origine européenne sur chacun des côtés du véhicule. Celle à l’avant était particulièrement impressionnante par ses dimensions. Pour ajouter au charme, il était possible d’ouvrir jusqu’à l’horizontale chacune des fenêtres pour créer une ventilation naturelle rendant presqu’inutile l’ajout d’un climatiseur. À l’intérieur, tout avait été pensé avec minutie. Salle de bain complète, grand couchage, cuisine au centre et coin-repas à l’avant.
Pourtant, le premier contact fut difficile. Voulant me relever après m’être assis sur la banquette arrière, une maladresse de ma part fit que ma tête heurta le plafond dont la courbe descendante était dictée par la recherche d’un aérodynamisme maximal. Un éclair me passa dans l’œil et Michelle, à qui rien n’échappe, compris immédiatement ma pensée : « Non, très peu pour moi, elle est bien finie ma période Alto ». La suite des choses allait cependant bousculer ce jugement quelque peu percutant.
Dans les instants qui suivirent, je m’installai au volant de la Mercedes après avoir noté combien il était facile d’attacher une caravane aussi légère derrière une voiture. Et la magie commença à opérer !
Les jours qui suivirent permirent de retrouver un aspect du camping que notre grosse autocaravane avait quelque peu occulté. Contrairement au Scepter où nous avions l’impression de vivre à l’étage, un peu comme dans une tour à condo, l’Alto, nous ramenait au raz du sol. Assis sur la banquette, fenêtres ouvertes, on aurait pu se croire dans une chaise de jardin tellement la symbiose avec l’environnement était flagrante. À un moment donné, Michelle me déclara même que cela lui rappelait le temps de notre tente-caravane, une époque vieille de 35 ans.
Sur la pelouse, à côté de l’Alto, la GLK 250, tel un cheval docile, attendait patiemment que l’on requiert ses services. Sous son capot, un minuscule moteur diesel biturbo de 2,1 litres à quatre cylindres ne demandait qu’à ronronner. Silencieux tout en développant une puissance de 200 CV, mais surtout un couple incroyable de 369 livres/pied à 1 600 tours/minute parfaitement harmonisé avec une boite de vitesses à sept rapports, ce moteur n’avait rien à envier aux grosses cylindrées, bien au contraire. En ville comme sur l’autoroute, il me fallait constamment regarder dans le rétroviseur pour me rappeler que je remorquais une caravane.
En plus du luxe et du confort de cette Mercedes, sa frugalité à la pompe me décrocha la mâchoire. Jugez-en vous même : en mode solo, à 110 km/h, 5,9 l/100; en mode remorquage à vitesse constante de 105 km/h, 8,9 l/100. Vous avez bien lu, 8,9 litres au cent, aucune erreur de frappe. Pour en ajouter, soulignons que le moteur affichait moins de 500 km au compteur. D’évidence, sa période de rodage restait à faire.
Lorsque Daniel Nadeau m’avait annoncé avoir constaté que l’Alto à toit fixe présentait un aérodynamisme la rendant plus économique à remorquer que le modèle précédent, j’avais accueilli son propos avec plaisir en pensant à ce que cela pourrait signifier avec une GLK 250 comme tracteur. Cependant, jamais dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pu imaginer qu’il soit possible qu’une combinaison auto — caravane puisse consommer aussi peu.
Finalement, la semaine fut plus courte et surtout beaucoup plus agréable que je l’avais anticipée. Cela m’a conduit à méditer sur la sagesse des vieux proverbes, particulièrement celui rappelant qu’il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai plus de ton eau ! »
Pour faire un lien entre vos propos de la semaine dernière et celui-ci, j’imagine que votre idéal pour un VR serait tout simplement un camping car à l’européenne pour l’encombrement, l’ergonomie, la QUALITÉ, l’économie des 4 cyl. turbo diesel etc.
Je suis certain que vous en rêver la nuit… 😉
En espérant qu’un jour, ils seront disponible ici.
Meilleures salutations.
Dans la publicité des roulottes Alto, on voit un Jeep Wrangler deux portes qui remorque une roulotte Alto. Avec le poids à sec qui s’ajoute aux réserves d’eau et aux effets personnels, on dépasse le 2000 lbs que tolère la compagnie Jeep. Dans mon cas, j’ai un modèle 4 portes avec un ratio 3,21. Je n’ai pas plus de marge de manœuvre. Etes-vous d’accord ? Je ne peux m’offrir que des roulottes Prolite ! En voyageant aux USA, je peux me taper une contravention et devoir me faire touer jusqu’au Québec. Ou bien, devenons-nous «réglos», en vidant nos réservoirs entre deux sites de camping et…?