Attention aux aires de vérification des freins
Récemment, un lecteur m’a fait part d’un caravanier ayant écopé d’une contravention pour avoir omis de s’arrêter à une aire de vérification des freins alors qu’il conduisait une camionnette de série 1500 tirant une caravane d’à peine 5,8 m. Surpris de la chose, le caravanier aurait prétexté ne pas s’être douté que son ensemble pesait plus de 3 000 kg. Un peu faible comme excuse.
Au Québec, juste avant d’aborder de longues pentes très prononcées, existent 13 aires de vérification des freins. Ignorer leur présence et omettre de s’y arrêter lorsque l’on conduit un véhicule ou un ensemble de véhicules dont la masse totale autorisée excède 3 000 kg peut coûter cher, jusqu’à 350 $ en plus de frais administratifs de ±70 $. Cette masse peut sembler importante, mais il n’en est rien.
Prenons comme exemple mon équipage actuel. La masse totale autorisée (poids du véhicule, des passagers et des bagages) de ma GLK 250 est de 2 500 kg. À cela s’ajoute celui de la caravane Alto 2114 qui avec provisions, armes et bagages est de 1 588 kg. J’en suis donc à 4 088 kg de masse autorisée, soit plus de 1 000 kg au-dessus de l’exemption.
Supposons un instant que je veuille me rendre à l’usine de Safari Condo située à St-Frédéric, en Beauce. Lorsque l’on quitte l’autoroute 173, pour s’engager sur la route 112, s’amorce une longue pente menant au cœur du village de Vallée-Jonction. À cause du fort dénivelé, le ministère des Transports a prévu une aire de vérification des freins à laquelle je suis tenu de m’immobiliser. Je ne suis pas le seul qui doive le faire puisque tous les véhicules dont la masse en charge autorisée est supérieure à 3 000 kg doivent respecter cette règle.
Ce ne sont pas seulement les poids lourds et les équipages comportant une remorque ou une caravane qui sont visés par le règlement. Tout véhicule, dont la masse en charge autorisée excède 3 000 kg, incluant certaines camionnettes de type Ford F-150, Ram 1500 ou GM 1500, doit respecter cette procédure.
Mais une fois que l’on a compris et que l’on respecte cette norme, on fait quoi ? Bien sûr, les routiers professionnels disposent d’une routine de vérification très détaillée pour s’assurer que leur système de freinage fonctionne bien. Mais qu’en est-il pour les caravaniers ? Le simple fait d’avoir ralenti et immobilisé son équipage constitue déjà une preuve que les freins du tracteur que ceux de la caravane remplissent leur fonction.
Cette semaine, après avoir abordé la question avec un fidèle lecteur de ce blogue spécialisé en inspections sur des véhicules routiers, j’ai logé des appels, à la SAAQ et à l’école des routiers de Charlesbourg afin d’obtenir plus de précisions sur le comportement que devraient adopter les caravaniers. Mes interlocuteurs m’ont suggéré ce qui suit et pourrait clarifier la situation.
Dans un premier temps, le caravanier fait un arrêt complet dans l’aire de vérification des freins. Après avoir coupé son moteur, il remet le contact sans démarrer le moteur, le temps de vérifier que le témoin du tableau de bord symbolisant les freins s’allume. Ensuite, il démarre le moteur et vérifie que le même témoin s’éteint après une seconde ou deux.
Par la suite, après avoir activé manuellement le contrôleur de frein de la caravane à son maximum, il passe en mode avant. Si les freins de la caravane empêchent le véhicule d’avancer, il saura que ceux-ci jouent bien leur rôle. Voilà donc une procédure toute simple qui vous assurera de la sécurité de votre équipage et qui, surtout, vous mettra à l’abri d’une coûteuse contravention.
Après tout, deux minutes d’arrêt valent bien le montant de 169 $ que représente la contravention minimale ainsi économisée !
Évidement, pourquoi ne pas s’arrêter ça prend une ou deux minutes pour la sécurité. Dans mon cas et dans le cas des autres usagers qui possèdent un camion diesel plus récent,avec le frein sur échappement de série on ne sollicite presque pas les freins mais ça reste une mesure de plus pour éviter de se casser la margoulette. J’en profite en même temps pour faire le même “patern” que je fais lors d’un arrêt toilette ou essence soit de mettre la main sur chaque pneu chaque roue et chaque moyeu pour vérifier la température.
Bonjour après vous avoir lu, j’ai recherché le pnvb de mon Mercedes Sprinter 3500. Je constate que tous les Sprinter convertis en vr genre Winnebago Era ou autre dépassent le 3500 kg donc doit s’arrêter aux aires de sécurités.
L’arrêt a la zone de vérification permet de plus de repartir vers la côte a plus basse vitesse, ce qui assure de ne pas bruler les freins et un meilleur contrôle de la combinaison. Un must pour les côtes de Baie St-Paul ou de Montebello!
Bonjour,
J’ai passé par là pour me rendre à mon terrain en Beauce jeudi dernier et hier sur mon retour, il y avait une petite remorque avec un message expliquant l’obligation de faire l’arrêt de sécurité.
Une routine à intégrer dans notre conduite d’un véhicule de plus de 3500 kg.
Cette fois si pas d’arrêt, j’étais en voiture.
Bon résumé M. Laquerre pour la sensibilisation et l’importance à la vérification des freins et la signalisation concernant la vérification de frein lorsqu’un véhicule à un poids de 3,000 kilo et plus
Merci. Je verifie le poids de mon Rialta…certainement over!
Et a Rimouski on serre la vis des stationnements libres:
https://www.lavantage.qc.ca/actualites/societe/2018/6/26/caravanes-installees-pour-la-nuit–la-tolerance-diminue.html
Bonne route et pour moi en route vers Festival chanson de Tadoussac!
À la lecture de l’article, on voit qu’il n’y a pas de réglementation, juste des propos parlant de tolérance zéro sans conséquence qui y soit associée. Juste pour faire plaisir aux propriétaires de campings. De plus en plus, les sites touristiques et les municipalités déploient des efforts pour attirer et retenir les touristes. Au quai de Ste-Luce, il y a des affiches qui interdisent le stationnement de nuit. Or, presque tous les matins en été lorsque la température est belle, on voit un ou deux VR qui y ont passé la nuit.