Assumer sa folie
Il y a quelques mois, juste avant que ne débutent les salons québécois de véhicules récréatifs, j’avais annoncé sur ce blogue que nous avions vendu à la fois notre grosse autocaravane et notre youyou à un compatriote rencontré en Floride. Nous avions alors convenu que la livraison des véhicules se ferait à notre retour au pays. Cette entente nous laissait quand même un peu de temps pour déterminer quel serait notre prochain VR.
À ce moment, je dois dire que nous étions très attirés par la nouvelle Alto à toit fixe dont nous avions fait l’essai l’été précédent en la remorquant avec une Mercedes GLK 250 à moteur diesel. D’ailleurs, pour les intéressés, le prochain numéro de Camping Caravaning présentera un compte rendu détaillé de cet essai.
Parmi les avantages de cette combinaison, le coût total d’acquisition d’environ 75 000 $ pesait lourd dans la balance. Comme acheter une autocaravane, peu importe son format, ne dispense pas de l’acquisition d’une automobile pour la vie quotidienne, il devient difficile de s’en tirer à moins du double. S’ajoutent à cette dépense, des frais d’assurances, d’immatriculation et d’entretien plus élevés, pour ne pas dire multipliés. Quant aux coûts d’opération liés au voyage, la performance exceptionnelle de la combinaison utilisée pour l’essai routier permettait d’espérer la parité avec une petite autocaravane, à condition bien sûr de la choisir avec soin.
Un autre point militant en faveur de l’ensemble caravane – auto était la possibilité d’établir un camp de base à partir duquel il était facile de rayonner pour visiter ou faire les courses en utilisant l’automobile. À l’opposé, une autocaravane sans youyou oblige à lever le camp pour la moindre sortie.
Là où une autocaravane de petit gabarit marque véritablement des points contre une caravane tractée, c’est vraiment en matière de polyvalence et de maniabilité. Ce genre de véhicule n’exclut aucune destination, même celles qui s’ajoutent à l’improviste sous le coup de l’impulsion. Qu’il s’agisse de bifurquer pour entrer dans une ville ou un village pittoresque ou d’aller au restaurant, chaque fois le problème de se trouver un stationnement devient très secondaire.
Se contentant de tout espace normalement réservé aux automobiles, une autocaravane de classe B se faufile également avec aisance dans la plus dense des circulations. Une caravane tractée, si petite soit-elle, requiert plus de planification à cet égard, car elle constitue un handicap interdisant la plupart des centres-villes.
Même chose en ce qui a trait aux stationnements de plusieurs restaurants ou même de centres commerciaux où la présence de plusieurs voitures peut sérieusement compliquer la manoeuvre. Certes, on peut toujours utiliser le tracteur pour visiter les alentours, mais il faut auparavant avoir trouvé un endroit ou laisser la caravane.
D’ailleurs, à cet égard, j’ai beaucoup de difficulté à imaginer une caravane abandonnée, seule dans un stationnement, alors que son tracteur est parti pour une ballade en ville. Non seulement cela m’apparaît-il comme invitation faite aux voleurs, mais j’y vois aussi un certain abus ou, à tout le moins, un manque de respect envers l’hospitalité offerte par le propriétaire du stationnement. Mais, bon, ce sont là mes réticences et d’évidence, à ce que je vois lors de mes voyages, tous ne les partagent pas.
Après avoir soupesé et retourné tous les arguments militant à la défense des deux styles de véhicules, notre choix, à Michelle et moi, s’est arrêté sur l’agilité et la versatilité que présente une autocaravane de classe B. Cependant, quitter un véhicule de douze mètres dans lequel nous avions toutes les commodités d’une résidence pour un autre deux fois moins long a imposé un certain renoncement. Si plusieurs petits deuils étaient à assumer, la pensée d’une nouvelle façon de voyager aida grandement à la guérison.
Lorsque j’ai annoncé que notre choix se portait sur une autocaravane Promaster Flex de 6,4 m, plusieurs, en visitant les grands salons de VR, en ont profité pour jeter un regard à ce qui allait devenir notre prochain véhicule récréatif. Parmi les commentaires que j’ai reçus, un grand nombre témoignaient d’une incompréhension totale devant l’exiguïté intérieure de ce véhicule. Certains, plus audacieux, m’avouèrent même avoir des doutes sur notre santé mentale, d’autant plus que nous avions passé notre ordre d’achat avant même d’avoir vu la bestiole (petite bête).
Or, je tiens à vous rassurer, la semaine dernière, nous nous sommes rendus à Saint-Nicolas et le véhicule que nous y avons vu et très longuement détaillé correspond exactement à l’idée que nous nous en étions faite. Maintenant, nous avons la certitude que ce VR répondra à nos besoins et à nos attentes en matière de voyage. Par prudence, Michelle me conseille plutôt de parler de nos besoins et attentes 2014. L’avenir dira si elle est plus sage que moi.
Toutefois, une ombre au tableau: il faudra attendre jusqu’à la fin août pour prendre possession de ce VR puisque Daniel Nadeau recevra son premier Promaster avec moteur diesel en début juillet. D’ici là, pour étancher ma soif de caravaning, je vais devoir me rabattre sur les essais routiers d’autres véhicules déjà planifiés pour l’été.
« Cependant, quitter un véhicule de six mètres dans lequel nous avions toutes les commodités … »
Hum… je sors à l’instant mesurer mon Scepter! Six mètres? Je le croyais plus long.
« Michelle me conseille plutôt de parler de nos besoins et attentes 2014 » : Quelqu’un ici croit-il que ce n’est pas Michelle la plus sage des deux?
🙂
Tant qu’on roule, je suis (évidemment, puisque j’en possède un) d’accord avec vous, un classe B, c’est très bien. Mais quand on pense, de plus en plus, à demeurer sur place, auvent ouvert, pare-soleil attaché à l’auvent, table fixe à l’intérieur, et que notre seul youyou, c’est un vélo… on commence sérieusement à se demander si on n’ajouterait pas un youyou.
À réévaluer chaque année.
Denis Marcoux a l’oeil. Évidemment, écrire que mon ex-Scepter mesurait six mètres était clairement une erreur quand on sait qu’il en fait le double. J’ai ajusté le texte en conséquence. Merci
J’ai l’oeil, le Scepter, et en plus j’ai raison sur la sagesse de Michelle! C’est une bonne journée!
Bonne fêtes des mères à Michelle, soit dit en passant, ainsi qu’aux autres mamans campeuses qui lisent ce blogue.
Louise dit:
Pour ma part, le Promaster Flex serait mon choix même si je ne l’ai pas encore vu. Versatile et polyvalent, espace de rangement, fénestration abondante. Je m’arrange déjà avec notre Roadtrek 190, mais avec le Flex, juste un peu plus long et économique d’essence ce serait parfait.
Réjean penche plus pour un classe B+ comme le Viva. Oui, ça donne plus d’espace, plus luxueux, et aussi plus cher…
Bonjour,
Comme nous venons de passer d’un Westfalia Eurovan 1999 de 16 pi. à un Safari Condo Sprinter LX de 19 pi., et que nous nous réjouissons de l’espace et de la polyvalence de notre nouveau camping-car, vous pouvez deviner où vont nos préférences! Notre Westfalia s’appelait Vélowagen, nous sommes des caravaniers voyageurs. Notre nouveau véhicule nous offrira de nouvelles options, à découvrir. L’important, c’est de trouver sa formule, et surtout de voyager! Comme dit M. Lamarche, à réévaluer au fur et à mésuser en ce qui concerner les youyous…
À moins que je me trompe, il me semble que vous avez déjà eu un classe B et que vous avez même remorqué un youyou. Ne devrez-vous pas faire la même chose?
Bien des gens que je connais voulaient beaucoup de mobilité et d’agilité . Ils se sont procurés des classes B, B+ ou petits classes C. Après une ou deux saisons, ils ont décidé de remorquer un youyou.
Depuis 2006 , je vous ai vu passer par des extrêmes : Grosse caravane à sellette, petit alto, petit classe B et gros classe A pusher diesel. Maintenant, vous revenez à très petit. N’y aurait-il pas un VR de grosseur intermédiaire qui pourrait vous combler? Il existe des classes A de 25 à 30′ qui offrent du confort, de l’espace, qui sont agiles sur la route sans être des monstres à déplacer.
J’espère que vous serez satisfait de votre nouveau véhicule. Mais je suis presque prête à gager que d’ici une couple d’années, vous serez à nouveau à la recherche du futur VR qui comblera toutes vos attentes.
Mr. Laquerre est chanceux de pouvoir changer de véhicule récréatif comme bon lui semble ! Il faut bien l’avouer que ce dernier a l’opportunité de connaître plusieurs contacts dans le domaine du vr.
Il titre bien « Assumer sa folie ». Il est bien conscient qu’il paie un prix non négligeable en s’accordant le luxe de changer si souvent de véhicule.
Sa notoriété lui ouvre certes de nombreuses portes, et peut-être qu’a l’occasion ça lui facilite les choses, mais je suis certain qu’il en tire que très peu d’avantages financiers. Le marché du VR n’est pas assez mirobolant au Québec pour ça.
Les chanceux sont plutôt ceux qui sont à la recherche d’un beau véhicule usagé quand lui et Michelle sont prêts à changer!
😉