Assouplissement et durcissement
Encore une fois, je trouve important de revenir sur l’épineuse relation du gaz propane avec certains tunnels au Québec. Un peu plus de deux semaines après ce qui aurait pu s’avérer une catastrophe majeure, la tempête médiatique semble avoir pris fin. Les salles de nouvelles sont maintenant passées à autre chose et ce qui est arrivé du caravanier impliqué dans l’incendie n’intéresse plus personne, pas plus d’ailleurs que les causes de l’incendie de son véhicule.
Vous m’avez fait parvenir de nombreux commentaires à propos la règlementation régissant le transport de bonbonnes de gaz propane dans certains lieux. Parmi ces courriels un grand nombre portaient sur la conformité de modèles de VR à emprunter le pont-tunnel. D’autres dénonçaient la rigidité de la règlementation et demandaient des assouplissements et, finalement, il en était aussi prônant plutôt un durcissement de celle-ci. Difficile de satisfaire tout le monde et son père comme l’expliquait Jean de la Fontaine dans la fable Le meunier, son fils et l’âne.
Pour mieux saisir la tendance se dessinant en la matière, j’ai communiqué cette semaine avec un de mes contacts privilégiés au ministère des Transports du Québec. Cette démarche m’a permis d’apprendre que le règlement est un peu moins rigide que le laisse supposer le libellé du texte.
Ainsi, par exemple, le règlement limite à deux le nombre de contenants de gaz comprimés (propane, butane, butylène…). Or, l’on s’en tient à ce texte, il est normal de conclure que les petites bonbonnes de butane dont on se sert pour alimenter un réchaud d’appoint (souvent de marque Martin) font partie du nombre de bonbonnes que l’on peut apporter dans sa caravane. Cependant, après avoir discuté avec un des responsables de la règlementation au MTQ, celui-ci m’a assuré que ce n’était pas le cas. Les bonbonnes de butane n’ont pas à être considéré dans le calcul. Oups !
La raison en est simple, le ministère considère que les bonbonnes de butane sont de type aérosol. Une bonbonne de propane à remplissage unique, qu’elle soit verte ou bleue, est en effet beaucoup plus robuste que l’autre contenant du butane. Il suffit de la soupeser pour s’en rendre compte immédiatement. Sa coquille se doit d’être beaucoup robuste pour résister à la pression considérable exercée par le propane comprimé qu’elle contient. À l’opposé, la coquille d’une bonbonne de butane est beaucoup plus mince parce que la pression intérieure y est nettement moindre. Cette différence permet donc de considérer la bonbonne de butane comme de type aérosol, au même titre qu’une autre contenant de la peinture, de l’huile pénétrante ou du lubrifiant. Voilà qui plaira et rassurera bien des caravaniers soucieux de respecter la loi.
En contrepartie à cette bonne nouvelle, il se pourrait bien que le MTQ restreigne encore plus la quantité de propane autorisée dans certains tunnels du Québec. Ainsi, le volume pourrait être ramené de 40 à 30 livres ou, à la limite, aucune bonbonne ne serait tolérée. L’incident du pont-tunnel a ramené cette discussion au premier plan.
Selon la personne à qui j’ai parlé il en va de la sécurité des caravaniers et de leur famille mais aussi des autres automobilistes roulant dans la même direction. Se promener avec une bonbonne de propane s’apparente à rouler avec une bombe à bord. Vu sous cet angle, qui voudrait suivre ou voir dans son rétroviseur un véhicule transportant une ou plusieurs bombes ?
Idéalement, il devrait être interdit de traverser ces lieux problématiques en transportant des matières dangereuses. Bien sûr, si le ministère appliquait cette position à tous les véhicules récréatifs une levée de boucliers de caravaniers en désaccord avec cette mesure serait à prévoir. Il serait pourtant très difficile de trouver une justification à cette colère. Pensons-y un peu, est-ce que chacun des caravaniers que nous sommes accepterait sciemment de mettre en danger de mort sa famille et ses passagers ? La réponse est claire.
Lorsque nous nous rendons aux États-Unis, aucun de nous ne monte aux barricades pour dénoncer qu’un tunnel soit interdit parce que nous roulons avec du propane à bord. Au contraire, nous nous faisons un devoir de respecter cette consigne et d’en informer nos collègues en leur suggérant une voie de contournement. Pourquoi alors aurions-nous une attitude différente lorsque nous sommes chez nous ?
Un accident causé par un réservoir de propane explosant dans un tunnel serait catastrophique à deux égards. Le premier serait bien sûr les pertes de vie, les blessures et les dégâts matériels en résultant. Mais cet accident aurait aussi un impact négatif important qui nuirait à toute la communauté des caravaniers. Déjà que plusieurs automobilistes n’aiment pas toujours voir nos gros véhicules sur les routes ou encore stationnés pour la nuit au centre commercial ou chez Walmart, il ne faudrait pas qu’en plus nous devenions des criminels en puissance aux yeux de la population.
Même si ma bonbonne de propane peut s’apparenter à une bombe, je ne veux absolument pas être considéré comme un terroriste du caravaning.
Je serais tout à fait d’accord avec une nouvelle loi interdisant d’emprunter un tunnel quelconque avec un ou des réservoirs de propane.
Bonsoir,j’ai voyagé souvent par Montréal et je ne suis jamais passé par le tunel avec ma 5thwheel meme si cela me faisait faire un long détour j’ai toujours pensé que si c’était interdit aux USA pour moi ca devrait etre pareil au Québec (Canada) car il en va de ma sécurité,celle de ma famille et bien sur tout les autres usagés.pourtant c’est la logique meme il me semble.Merci.
merci pour les info moi je voudrait savoir il y as beaucoup de véhicules auto autobus camion qui ont comme combustible du propane et non de l,essence …..il me semble qu’il ne serait pas utiliser les tunnel si ont veu être logique ,les réservoirs son de plusieurs litres
devrait pas