Apache Junction, AZ
Toujours en Arizona. Depuis dimanche, nous avons dressé notre camp près de Phoenix, à Apache Junction pour être plus précis. Nous profitons du magnifique soleil qui réussit à faire rougir le thermomètre jusqu’à 24º de plaisir. Il y fait si bon, qu’hier je suis allé payer pour une semaine supplémentaire, une aubaine à 95 $, wi-fi compris.
En tant que Québécois, concevoir qu’il puisse exister autant de campings dans un si faible périmètre et à proximité d’une très grosse ville, demande un certain effort. D’ailleurs, je vous suggère d’ouvrir Google Earth, d’y inscrire Apache Junction, AZ et d’inscrire les mots camping ou « campground » ou « rv park » dans la case « à proximité ».
Bien qu’ils n’y soient pas tous listés, il est facile, lorsque l’on choisit la vue combinée « satellite-carte » de voir la multitude de petits carrés blancs (toit de VR) rangés les uns près des autres. Je me souviens, il y a quelques années, m’être amusé à vouloir calculer les nombres d’emplacements disponibles pour les caravaniers dans un périmètre de 50 km de Phoenix et d’avoir abandonné alors que j’étais rendu à plus de 30 000. Nous sommes vraiment au royaume des caravaniers.
Peu de Québécois cependant. Surtout des Canadiens venant des prairies, de la Colombie-Britannique ou de l’Ontario, installés ici pour l’hiver en compagnie des nombreux «snowbirds» du nord des États-Unis. Les commerçants du coin profitent allègrement des têtes grises et, croyez-moi, la moyenne d’âge dans les allées des épiceries dépasse de beaucoup la cinquantaine.
Choyés par la température, clémente en hiver et infernale l’été, les caravaniers peuvent habiter leur caravane à l’année sur un même terrain de camping, ce que malheureusement nous ne pouvons faire au Québec. Ici, il n’est pas rare de voir des caravaniers de plus de 80 ans dans une caravane elle aussi très âgée. C’est à ce point répandu que j’ai déjà vu des campings offrant des services à domicile comme le font nos CLSC au Québec.
J’ai également observé un autre phénomène qui m’a ramené aux joutes de hockey intervillage de mon enfance. Bien sûr, il ne saurait être question de hockey au royaume de la canne et de la marchette, mais il existe quand même des compétitions organisées entre les campings. Souvent, chaque semaine, des équipes de billard, de fers ou d’autres activités se disputent des matchs amicaux, en se promenant de camping en camping.
Même s’ils sont loin de leurs proches, les caravaniers ne sont pas pour autant condamnés à l’isolement. Les « snowbirds » réussissent en quelques mois à se tisser de réseaux sociaux leur permettant de se faire de nouveaux amis. La chose est facile puisque la population résidentielle et même migrante des terrains de camping est relativement stable d’année en année. D’ailleurs, hier, je suis allé à la salle communautaire, observer ceux qui jouaient au billard. Alors que j’en suis à mon quatrième séjour au même camping en quelques années, j’y ai reconnu des personnes avec qui j’avais déjà joué. Une autre bonne raison de prolonger mon séjour ici.
C’est toujours aussi intéressant de vous lire M. Laquerre, j’ai déjà hâte à dimanche prochain!
Merci Mr Laquerre de nous permettre de suivre votre voyage .
S.V.P pourriez vous nous donner le nom du camping ou vous etes en ce moment a Apache
merci beaucoup a dimanche prochain je l’espere
Merci M. Laquerre pour vos récits de voyage. Ceux-ci sont très appréciés, surtout des gens comme moi qui se rendrons l’hiver prochain. Nous lisons avec attention vos commentaires et recommandations.
Il serait peut être pertinent, d’ajouter à vos écrits, le nom des campings où vous vous situez lors de vos déplacements. Nous savons, presque avec certitude, que ces terrains acceptent les membres PASSPORT AMERICA.
Merci encore,