La semaine dernière, en mettant en ligne mon carnet hebdomadaire, j’ai réalisé que la date d’aujourd’hui était le 25. Depuis quelques années déjà, j’attendais avec impatience qu’un dimanche d’automne rime avec 25
Ce jour-là, il y a 14 ans, Michelle et moi prenions possession d’une caravane à sellette Teton Homes que nous avions acheté quelques semaines plus tôt à Barrie, Ontario. En 1997, il n’existait qu’un seul détaillant de cette prestigieuse marque, aujourd’hui disparue. Quelques semaines plus tard, nous apprenions avec déception que A&S Lévesque de Sainte-Hélène devenait concessionnaire pour l’Est du Canada. Les choses auraient été tellement plus faciles si nous l’avions su plus tôt.
La livraison eut lieu au Camping Alouette. Attelée derrière un camion Freightliner FL-60, notre nouvelle maison était vraiment impressionnante, croyez-moi.
Dire que nous eûmes droit à une formation de qualité sur le fonctionnement de notre nouveau logis serait nettement exagéré. Formation escamotée serait beaucoup plus juste, car moins d’une heure plus tard, l’Ontarien était reparti pour ses terres.
Ce type ne parlait pas un mot de français et laissez moi vous dire qu’à la vitesse où déboulaient les termes techniques, j’avais grand peine à comprendre la moitié de ce qu’il disait. Pour cette raison, je ne fut pas réellement fâché de le voir partir, pensant qu’il me serait plus facile de me concentrer sur le manuel du propriétaire, même si lui aussi ne connaissait rien du français.
N’empêche que ce moment fut probablement un des plus importants de notre vie. Oser tout vendre, maison, meubles.. pour devenir nomades n’était pas très courant. Pourtant, aujourd’hui, 14 ans et huit véhicules récréatifs plus tard nous sommes toujours convaincus d’avoir, à ce moment, pris la meilleure des décisions. Jamais nous n’avons regretté notre geste et, chaque jour, nous souhaitons que ce mode de vie dure encore longtemps.
Certes, vivre en nomade peut coûter plus cher que de vivre de façon plus traditionnelle. Il peut aussi en coûter moins car, en fait, tout dépend des habitudes de chacun. Mais, le plaisir de renouveler le paysage qui nous entoure, de découvrir des coins de pays insoupçonnés, de rencontrer de nouvelles personnes, de se faire des amis partout sur le continent, laisse bien loin derrière les considérations monétaires. Vivre ainsi n’a pas de prix.
Je suis également persuadé que d’être nomade depuis aussi longtemps apporte une certaine crédibilité à ma fonction de rédacteur en chef du magazine Camping Caravaning. D’ailleurs, avant même d’accepter cette responsabilité, j’avais mis comme condition de pouvoir conserver mon statut d’itinérant.
En terminant, certains habitués du forum de la FQCC vont sans doute me demander pourquoi, dans une enfilade que j’avais amorcé samedi matin, j’avais annoncé un anniversaire qui n’en étais pas un. La raison en est fort simple. Aujourd’hui, nous sommes le 25 septembre. Dans ma hâte de trouver un 25 du mois tombant un dimanche, j’ai confondu septembre et octobre. En réalité, ce ne sera que dans un mois que cela fera 14 ans que nous sommes nomades. Quel «twitt» je fais ! Mais bon, puisqu’il n’y aura pas de dimanche le 25 octobre, je publie ce texte aujourd’hui.
Mon erreur, n’a pourtant pas empêché une habituée du forum, Kiki, de deviner l’anniversaire auquel je faisais référence. Sa perspicacité et son habileté à décortiquer certains détails de mes propos lui ont permis de faire la barbe à d’autre forumeurs pourtant beaucoup plus expérimentés.
Je lève mon verre à la santé des grands nomades!
Bon anniversaire à l’avance alors. Habituellement on fête plutôt en retard, mais cette fois…
J’espère que vous ne mêlez pas ainsi toutes les dates d’anniversaire!!!!!!!!!!!!
Je vous souhaite de nombreux autres anniversaires et que le plaisir du voyage puisse continuer à vous animer.
Kiki
Bon Anniversaire.
Nous sommes également « fulltimers » depuis 2 ans. Merci de partager vos expériences avec nous. Toujours très agréable de vous lire.
Louisette Lacombe
Bonjour, votre billet se partage en deux et suscite une certaine réaction chez moi.
En commençant par la fin, je me joins aux autres lecteurs pour vous souhaiter un très joyeux anniversaire de caravaning. Une semaine avant ou après le temps semble-t-il est moins important dans certaine situation. Bravo et félicitations.
Au début de votre billet, vous mentionnez le peu de formation reçu de la part de votre vendeur ou plutôt livreur de caravane. Cette approche me remet en mémoire une question posée à un vendeur d’une caravane de classe A un modèle de 40 pieds et plus.
Je lui demandais si lors de l’acquisition d’un tel type de véhicule le futur propriétaire qui n’avait jamais conduit un tel véhicule recevait une formation de l’entreprise qui lui vendait. Vous la savez c’est NON le nouveau proprio fier de son acquisition se lance sur la route avec un «monstre» sans en connaître les rudiments. ¨Ça doit dégoutter dans les aisselles». Je trouve qu’il y a là matière à intervention … Oui il y a les cours de la FQCC, mais rares sont ceux qui doivent les prendre avant d’acquérir le véhicule.
Pourquoi notre SAAQ qui gère cette facette ne réagit-elle pas?
Encore merci de vos interventions et j’ai bien hâte de lire le nouveau règlement de la ville de Gaspé sur les stationnements de centres commerciaux.
Bravo.je vous envie.Moi je suis trop poule mouillée pour me lancer.Pourtant je suis bien placé pour le faire mais trop peureux.Alors je lis tout ce que je trouve sur cette vie de nomade et je réve.Encore Bravo.