Adopter un comportement responsable
La semaine dernière, je formulais l’hypothèse que le caravaning pourrait séduire plusieurs voyageurs inquiets des risques d’une infection par l’utilisation de transports collectifs (avions, bateaux, trains et autocars) tout autant d’ailleurs que par la qualité de l’entretien des lieux d’hébergement commerciaux. Pour peu que l’on adopte des mesures adéquates en matière d’hygiène et de prévention, les véhicules récréatifs peuvent facilement constituer un milieu protégé et apporter une solution intéressante aux touristes.
Malheureusement, toutes les précautions imaginables pour garder l’intérieur insensible aux attaques du virus pandémique pourraient facilement tourner court, si les contraintes extérieures se font trop restrictives. Pensons ici à l’interdiction de voyager d’une région à l’autre, aux frontières fermées tant vers le nord que vers le sud, aux terrains de camping et aux parcs inopérants ou à services ultras réduits. Dans de telles conditions, quelle serait l’utilité d’un abri mobile à l’atmosphère purifié, mais privé de sa raison d’être, voyager pour parcourir et voir du pays ?
Je sais qu’actuellement toute l’industrie touristique fait des pieds et des mains pour se sortir du bourbier COVID-19. De nombreux groupes de travail élaborent des scénarios, se penchent sur d’éventuelles solutions truffées d’accommodements nécessaires à leur réouverture. De son côté, Camping Québec multiplie les interventions auprès des instances gouvernementales, discute avec les responsables de la santé publique pour ramener au plus vite, mais de façon sécuritaire, un semblant de normalité.
Les campeurs et caravaniers ne rêvent que de cela. Quant à ceux qui, comme moi, font partie de la tranche d’âge des vulnérables, l’évocation d’un déconfinement progressif qui serait modulé en fonction de l’âge ne fait qu’ajouter à leur inquiétude.
Dans l’éventualité où les restrictions interrégionales seraient levées, plusieurs VR reprendraient rapidement la route, cela même si les campings ne sont pas ou peu de la partie. Pour la première fois, l’argument phare du marketing des constructeurs de VR, l’autonomie, pourrait vraiment se concrétiser et servir.
Pour peu que l’on y aille mollo avec l’eau fraîche, l’énergie électrique et le propane, que l’on gère avec parcimonie ce qui est retourné dans les réservoirs septiques, un VR tiendra souvent plusieurs jours entre les ravitaillements. Dans bien des cas, beaucoup plus qu’un simple weekend. Mais… des conséquences néfastes pourraient aussi suivre.
Dans l’optique où les campings demeureraient fermés ou n’offriraient qu’un nombre très limité de services (salle communautaire, terrains de jeu, piscine… inutilisables pour des raisons de sécurité), il y a fort à parier que certains caravaniers jetteront encore plus leur dévolu sur les stationnements commerciaux, religieux ou publics. Plusieurs plaideront que le prix d’un emplacement de camping à services réduits les pousse vers les campings-stationnements.
Déjà que, ces dernières années, il était courant d’observer des comportements inappropriés dans les stationnements : rallonges et auvents déployés, tables, chaises et appareils de cuisson installés comme sur un terrain de camping… Qu’en sera-t-il cet été alors que le respect et le sens civique apparaissent de plus en plus comme des valeurs du passé.
S’ajoutera à cela, un autre facteur aggravant, celui d’un comportement de resquilleur, louangé, popularisé et magnifié par certains groupes Facebook. Voilà à mon avis le plus grand danger qui menace le caravaning. Rappelons-nous, au mois dernier, le tollé soulevé par d’honnêtes citoyens outrés de voir des véhicules récréatifs revenant du sud stationné dans un Walmart. Immédiatement, on cria au scandale et accusa ces nomades de ne pas respecter les quatorze jours d’isolement obligatoire, de contaminer les clients du commerce en s’y promenant. Cela, sans même savoir si les caravaniers étaient effectivement à l’intérieur du magasin.
Pourtant, combien de fois je me suis arrêté dans un stationnement commercial sans sortir du VR, simplement pour y passer la nuit et repartir à l’aube, en route vers la maison ou ma destination ? Mais voilà, aujourd’hui, personne ne prend le temps de réfléchir, il est tellement plus simple de réagir et de condamner. Maudite pensée binaire !
Dans les prochains mois, le risque de stigmatiser les caravaniers, ces millionnaires que tout le monde envie, risque de s’accroitre et de s’ancrer davantage dans les vides laissés dans plusieurs cerveaux par la perte de la capacité de raisonner. Par la suite, il deviendra bien difficile de faire disparaître cette perception.
Cet été plus que jamais, nous devrons donc être attentifs et conscients de l’impact de nos comportements et jouer au maximum la carte de la discrétion. Chacun d’entre nous portera une partie de l’avenir du caravaning, à tout le moins de la perception qu’il projette.
Entretemps, si vous avez des questions ou des commentaires s’éloignant du sujet du jour, veuillez me les acheminer par courriel en utilisant cette adresse : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
Excellent article, bien nuancé. Merci.
Je suis d’accord avec vos propos, j’aimerai bien que les campings soient accessibles pour deux raisons. De un, ce confinement passe quand même bien avec le froid et la neige mais il devient aussi difficile de se confiner à l’intérieur pendant une belle journée ensoleillée d’été que d’empêcher un enfant de courir ou d’aller s’amuser dans les vagues sur une plage. Le gouvernement se retrouve devant une dure réalité, comment faire pour exiger qu’une population complète se plie à ses demandes qui sont contre nature, même si c’est pour son bien?
En temps de guerre on a utilisé la méthode forte, la conscription. Obliger les gens à écouter sous peine de représailles. Mais en 2020 cette approche est très limitée par des chartes de droits et libertés(Canada) et par internet lui-même. Il faut maintenant considérer que toute la population du Canada peut se parler et se tenir informée en temps réel, ce qui implique que les gouvernements doivent faire TRÈS attention à tout ce qu’ils disent ou décident parce que les incohérences sont rapidement misent en évidence, ce qui n’était pas le cas en 1918 ou en 1944.
La deuxième méthode, est d’aller dans le sens de la volonté de la population tout en limitant quelques volets de leurs demandes afin de garder un contrôle. C’est cette approche qui devrais être privilégiée cet été. Ainsi pour le camping, comme dit M.Laquerre, si on ferme tout, on aura du boondocking partout, et parfois sauvage, alors que si l’on ouvre les camping avec limitations, le campeur québecois se sentira écouté et acceptera de se plier aux autres limitations imposées par le gouvernement. Il ne faut pas non plus oublier les exploitants de camping qui pourraient faire faillite si l’on en venait à tout fermer, ce qui pourrait se traduire par des pertes énormes sur l’économie locale cette années mais aussi pour les années à venir.
Pour ma part j’ai mis une croix sur la saison 2020, quel avantage y aura-t-il d’aller dans une région, province ou tout est confiné et les endroits à visiter sous surveillance policière, on est aussi bien de rester chez nous.
A mon avis, quand ont voyage. Ils y a la nature que l’on visionne en voyageant lentement. J’aime autant sinon plus cette façon de faire, que de se faire sollicité pour visiter tel ou tel endroit, avec tromperie par des annonces mensongères. Une fois entré et payé le forfait, une fois l’aventure terminée, de se rendre compte qu’encore une autre fois l’on ses fait avoir
Le camping avec notre classe A va se limiter à la maison y a rien à faire dans une période de confinement avec la distanciation et les services limités. (Restaurants, locations d’embarcations, ect..). De plus ayant 60 ans et + je suis à risque selon nos gouvernements.
Même chose pour nous. On va se tenir tranquille cet été. Bien beau de circuler avec le VR, mais si tous les endroits qui nous intéressent sont fermés ou avec distanciation sociale alors, on a pas d’intérêt, même si cela nous fruste beaucoup. On pense même qui si les USA ne sont pas suffisamment sécuritaires, que si les assurances nous couvrent pas, et bien on restera à la maison. C’est bien désolant, on ne voulait pas ça pour notre retraite, mais on vivra avec ça. Pas question de se mettre en danger. On a une maison confortable, alors, on s’organisera pour que nous y soyons très bien.
On verra bien! Personnellement, j’ai la ferme intention d’aller faire quelques tours de VR dans ma région. Comme on traîne tout avec nous, c’est facile de s’arrêter le temps d’un pique-nique. Si les régions ouvrent, bien nous rendre dans les Laurentides chez notre fille et nos petits-enfants, nous aimerions bien. Et si la frontière ouvre également, nous sommes vraiment collés sur le Vermont et adorons nous y rendre. Tout est incertitude cette année mais j’ai bon espoir que d’ici cet automne, il y aura un relâchement des règles très strictes et qu’il y aura moyen de moyenner! Quant à la perception qu’ont les gens des VRistes, je m’en fout pas mal! Nous n’allons à peu près jamais chez Walmart et on ne squatte jamais alors je ne me sens pas vraiment concernée!
Toutes vos opinions sont acceptables, certaines plua
Très d’accord avec vous tous car l’idée ici est de partager; ça me plaît au départ.
Pour ma part même si mon Rialta est possiblement à vendre , j’en parle à ma conscience en espérant qu’elle ne me réponde pas trop vite, j’ai déjà débuté ma saison.
Le truc? Simplement ouvrir les yeux et regarder avec le coeur!
Enjoy, bonne saison à tous.
Nous même si on espère voyager un ti peut on sait bien que ca ne sera pas comme c’était.
On préparait un voyage pour 2021=Les grands Parcs Américain , je suis a préparer un plan B juste au cas ca sera au Canada=l’ouest canadien