Selon la dernière étude de Vélo Québec, près de 4,5 millions de Québécois disent enfourcher un vélo régulièrement. De ce nombre, beaucoup sont d’avides campeurs et caravaniers. En effet, vous avez sûrement remarqué, comme moi, qu’il est rare de croiser un véhicule récréatif sur la route sans voir des vélos accrochés quelque part de quelque façon que ce soit (hum… certaines parfois originales…). Et que dire des campings comme tels où la petite reine… est reine ?
Vous l’aurez compris, le marché du vélo se porte bien. Mais qui dit vélo dit aussi accessoires et dans ce domaine, encore plus que dans les vélos comme tels, la variété est étonnante, voire déconcertante. Ainsi, malheureusement (ou heureusement, c’est selon), pour faire du vélo, il ne suffit pas que d’avoir une bécane. Si certains accessoires sont obligatoires, comme les réflecteurs, la plupart permettent seulement d’en agrémenter la pratique. Voici un survol incomplet de quelques accessoires intéressants à considérer.
La cabesa
L’accessoire le plus important est sans contredit le casque. Sauf pour les vélos électriques, le port du casque n’est pas obligatoire mais fortement recommandé. Sur la route et les pistes cyclables, ce sont la grande majorité des cyclistes qui ont compris l’importance de se protéger ainsi la tête des impacts. Une chute est si vite arrivée. Dans les centres de vélo de montagne, c’est d’ailleurs une obligation.
Le casque se doit d’être confortable, sans offrir de points de pression, que l’on porte des lunettes ou pas. Léger et bien aéré, on le sent à peine sur sa tête. Choisir la taille appropriée est un must. Il est faux de croire qu’une seule taille suffise pour tous ! Il faut aussi effectuer un ajustement adéquat des sangles latérales. La boucle qui est au sommet du V doit être sous l’oreille sans lui toucher et celle sous le menton doit être serrée, mais pas trop. On doit pouvoir passer un doigt dessous. Une fois la roulette arrière, permettant de serrer le casque sur la tête, ajustée, l’avant du casque se rend aux sourcils et ne se relève pas vers l’arrière. D’autres considérations peuvent être pris en compte. Bien que ce soit aussi une question de goût, une couleur vive aura l’avantage d’augmenter la visibilité. Un système d’attache permettra d’y fixer une lumière clignotante. La présence de fentes pour y glisser les lunettes alors qu’on les enlève momentanément peut être utile. Même si la plupart des visières sont amovibles, on les retrouve surtout sur les casques adaptés pour la montagne, car la position très inclinée du vélo de route fait qu’elle limite le champ de vision. Et bien que la durée de vie d’un casque ne soit pas clairement établie, les fabricants suggèrent de les remplacer au bout de 3 à 5 ans. Une chose est certaine toutefois, après une chute, il faut le remplacer illico !
Prêt pour la réparation
Dans la liste des accessoires dont on ne saurait se passer, un kit de réparation d’urgence vient en tête de liste. Que ce soit pour un ajustement de la hauteur de la selle, de l’angle du guidon, d’un bris de chaîne ou malheur, la réparation d’une crevaison, avoir l’équipement nécessaire vaut son pesant d’or. Dans un petit sac de selle (dans un sac à dos ou même dans la poche arrière de son jersey) quelques items devraient prendre place. Un outil multifonction comme le Park Tool IB-3, équipé de clés variées (hexagonales…) et autres outils, justifie amplement son poids. Pour réparer une crevaison, des leviers pour dégager la chambre à air de la jante, des rustines pour colmater les trous, une chambre à air supplémentaire et des bonbonnes de CO2 sont à considérer. Bien que ces bonbonnes soient pratiques, leur utilisation unique, de même que l’impossibilité de gérer les pertes de pression lente (slow leak) rend, à mon avis, l’utilisation d’une petite pompe plus intéressante. Outre sa compacité, il faut considérer le volume d’air déplacé à chaque poussée du piston, ainsi que la pression atteinte. Par exemple, le pneu d’un vélo de montagne nécessite un grand débit d’air, mais une faible pression. Si la pompe est très compacte, on peut la glisser dans le sac à dos ou la poche arrière du jersey, mais souvent, elle sera fixée au cadre du vélo. Une pompe à pied, même si elle demeure à la maison ou dans l’auto, a l’avantage quant à elle de nous permettre d’ajuster rapidement et facilement la pression des pneus avant le départ et d’accélérer le processus de changement de pneus à la fin ou au début de la saison (pour mettre des pneus lisses adaptés au rouleau d’entraînement, par exemple).
L’eau, le carburant du corps
Difficile d’oublier la nécessité de bien s’hydrater alors que l’on roule. Il est parfois difficile d’évaluer la quantité d’eau à avaler quand le vent apparent, créé par notre déplacement, nous rafraîchit. Mais l’évaporation, ainsi décuplée, nous fait perdre non seulement de l’eau mais aussi des électrolytes, essentiels à notre bien-être. Il est donc important d’avoir avec soi un ou deux bidons d’eau en plastique de qualité alimentaire qui ne donnent pas de goût à l’eau qu’on y verse. Équipés de bouchon avec valves permettant de boire même en roulant, la bouteille devrait pouvoir être fixée au cadre du vélo grâce à un support d’aluminium ou de carbone. Attention, toutefois, de vérifier que la bouteille s’adapte bien au support en question et tienne bien en place et que l’espace soit suffisant sur le cadre. En effet, la forme des bidons varie (une encoche est souvent présente dans la paroi et permet généralement de sécuriser la bouteille sur le support adéquat) et leur volume va de 400 à 800 ml. Certains préfèrent des sacs d’hydratation porté sur le dos. Certains modèles permettent même d’y ranger clefs et porte-monnaie et le volume d’eau transporté peut être alors plus important. Attention cependant au poids ainsi porté par le cycliste et non le vélo et à la sensation accrue de chaleur dans le dos.
Transporter
Ce qui nous amène à parler de sacs, sacoches et paniers. Que ce soit pour les outils essentiels, les clefs, le cellulaire, le portemonnaie, la pompe, la collation ou même un petit coupe-vent, avoir un peu de rangement est certainement très utile. Les minimalistes viseront la légèrement et le minimum d’encombrement et arriveront à tout loger dans les poches arrière du jersey alors que la plupart ajouterons au minimum un sac placé sous la selle. Mais pour plus d’espace, il est possible d’ajouter, à l’arrière, le traditionnel porte bagage agrémenté de sacoches. On pense notamment à des sacs étanches comme ceux de la réputée compagnie Ortlieb (ortlieb.ca/fr/collections/rear-panniers). Sachez toutefois que le poids de l’ensemble change considérablement le comportement du vélo. Une option récente qui permet de mieux répartir la masse des bagages et limite l’encombrement est l’utilisation de petits sacs profilés fixés à plusieurs endroits sur le vélo. Ainsi, la mode du bikepacking, propose des sacs de cadre, de guidon et de selle. L’utilisation d’un sac à dos est aussi une option à considérer, mais comme je le mentionnais plus tôt, il faut faire attention au volume (ni trop long ni trop large), à l’ajustement (pour qu’il ne ballotte pas), à l’aération (un dos tout mouillé n’est jamais agréable) et au poids transporté (on le sent sur les épaules, à la longue).
Être visible
Obligatoires pour rouler la nuit, plus sécuritaires pour rouler sur la route, des petites lumières clignotantes sont des accessoires dont on ne saurait se passer. Suite à l’évolution des batteries et de celles des diodes électroluminescentes (DEL), il est maintenant possible d’avoir des lumières puissantes qui gardent leur charge toute une journée. S’il est évident que l’on place la rouge à l’arrière et la blanche à l’avant, on voit très souvent des lumières mal orientées ou dont le faisceau est obstrué. Il peut être bon de faire vérifier la visibilité par un ami. Si les stratégies marketing font une belle place aux différents modes clignotants, il faut plutôt porter son attention sur la puissance, l’étanchéité et la durée de la pile. D’ailleurs, on préférera une pile au lithium intégrée que l’on peut facilement recharger après chaque utilisation.
Ouf…votre budget souffre déjà ? Vous n’êtes pas seuls… Et dire que l’on n’a pas encore parlé de gants, souliers, pédales, supports de vélo pour le transport, cadenas, cyclomètres, garde-boue, clochettes et béquilles. Oulala, ça fait bien des bébelles à considérer. Bien qu’il soit possible de dépenser une fortune sur les accessoires (pour les bonnes ou les mauvaises raisons), il est aussi possible de se limiter à l’essentiel. Après tout, l’important c’est d’éprouver du plaisir à rouler, non ?
Par Dany Coulombe
Camper au Québec 2023
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