Question
À votre connaissance, y a-t-il des fabricants de VR classe A, B, B+ ou C qui ont entrepris des expériences pour avoir des moteurs électriques sur un de leurs modèles ? L’industrie en est rendue où avec ces changements d’énergie motrice ?
Réjean Robidoux
Réponse
Votre demande est d’actualité. Malheureusement, considérant l’état actuel de la technologie, il semble bien que nous ayons devant nous encore plusieurs années pour cultiver notre patience d’ici à ce que des VR propulsés à l’électricité se pointent à l’horizon. Toutefois, il y a deux ans, j’avais vu au salon de Louisville un prototype de classe B+ ou C, je ne me souviens plus très bien, qui fonctionnait à l’électricité. Malgré un nombre imposant de piles placées sous le VR, son autonomie théorique était à peine de 150 km. Dans des conditions idéales, à 150 km par jour, un aller-retour vers la Floride deviendrait une expédition de plusieurs semaines. Pour la majorité des véhicules récréatifs, leur masse importante ainsi que leur très faible aérodynamique constituent des obstacles très difficiles à surmonter pour de simples batteries qui, elles aussi, contribuent à alourdir le VR.
Je passe sous silence le fait que les batteries de ce prototype réduisaient sa garde au sol de façon telle qu’il aurait été risqué de passer sur un dos d’âne. Ce VR semble avoir sombré dans l’oubli puisqu’aucune version n’est jamais revenue à Louisville.
Malgré tout, il existe un espoir à l’horizon. La compagnie Tesla s’apprête à lancer sur le marché une automobile de type VUS entièrement électrique dont la capacité de remorquage serait de 1 588 kg à 2 268 kg (3 500-5 000 lb), selon le diamètre des roues. L’autonomie du Model X serait d’environ 400 km avec le groupe supérieur de batteries. Seul obstacle de taille : le prix de ce véhicule se situe aux environs de 145 000 USD. Il faut avouer que dépenser une telle somme demande une ferveur écologique intense ou, à tout le moins, un bon compte de banque. J’espère ne pas avoir trop refroidi vos espoirs.
Paul Laquerre