À grande ou à petite échelle, l’histoire se répète toujours
Cette semaine, François Legault annonçait son intention d’amorcer dans les prochaines semaines un déconfinement graduel, modulé en fonction des régions ou même des quartiers, pour préserver la santé mentale et sociale des Québécois. À ses yeux, ces types de bien-être justifiaient encore plus un retour à un semblant vie normale que l’économie, pourtant si importante. Une fois le calme et l’espoir revenus, il serait toujours temps d’en faire la priorité.
Le P. M. nous prévenait aussi que la présence de mesures de protection sanitaire et le respect de la distanciation sociale seraient également des conditions sine qua non à l’application de tout plan de déconfinement. De plus, même si les écoles primaires ouvraient à nouveau leurs portes, aucun parent ne serait forcé d’y retourner son enfant.
Malgré leur aspect respectueux et rassurant, les propos de M. Legault ont créé consternation et inquiétude dans l’esprit de plusieurs Québécois. Pourtant, mardi dernier, il n’était question que d’un échéancier appliqué « si, et seulement si » la Santé publique observait une baisse des risques et concluait à une situation sous contrôle.
Dans les jours qui suivirent, médias, forums et les groupes Facebook s’enflammèrent. Même le forum de la FQCC n’échappa pas à la tendance réactive. Dans ce dernier cas, ce fut l’inquiétude exprimée par des caravaniers de régions anxieux de voir ceux de la région métropolitaine débarquer en grand nombre dans leur milieu moins affecté par la COVID-19. Renouant avec l’esprit des vacances, les visiteurs de la grande ville auraient-ils tendance à prendre avec plus de légèreté les mesures de distanciation sociale ?
Il importe de ne pas répéter le triste accueil que certains bien-pensants avaient réservé aux « snowbirds » qui, en mars, revenaient au pays dans le VR ou encore l’ostracisation des personnes d’un certain âge osant mettre le nez dehors. Avant de crier haro sur les caravaniers inquiets de leur sécurité territoriale, essayons plutôt de nous mettre à leur place.
Rappelons-nous notre réaction lorsque le gouvernement canadien prit la décision de fermer la frontière. Pris de panique, nos voisins américains, qui peinent à comprendre que le rhume, la grippe et la Covid-19 ne dorment pas dans le même lit, auraient pu voir dans le Québec un havre sécuritaire et s’en venir chez nous. Passés maîtres en réactions émotives, rien n’indique que leur migration vers le Canada les aurait rendus rationnellement plus conscients des dangers et des impacts du virus et surtout de la nécessité d’adopter un comportement responsable.
En apprenant que la frontière leur serait fermée, nous avons tous poussé un soupir de soulagement. Nous en avions déjà plein les bras avec ce qui se passait sur notre territoire sans ajouter la crainte que des insouciants ne viennent davantage envenimer la situation. Dès lors, aucun tollé ne se fit entendre. Tous, nous étions d’une rare unanimité.
Aujourd’hui, à plus petite échelle, une situation similaire se produit. Les personnes des régions ont raison de s’inquiéter de l’arrivée en grand nombre de personnes de l’extérieur. Nous avions la même crainte lors de la fermeture des frontières. Alors, cessons de juger et de décrier ceux qui témoignent d’une inquiétude aussi légitime. Tentons plutôt de les comprendre et de les convaincre de notre capacité à respecter les consignes sanitaires qui s’imposent.
En ces temps critiques, l’union doit prévaloir sur la division.
Entretemps, si vous avez des questions ou des commentaires s’éloignant du sujet du jour, veuillez me les acheminer par courriel en utilisant cette adresse : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
Amen !
Moi je comprends la reaction des gens en region. Si tout le monde (je dis bien tout le monde) respectait les consignes et bien l’ouverture des regions et des campings seraient acceptables. Mais malheureusement il y a trop de bougons pour qui les règles n’existent pas et un virus comme la Covid19 ne pardonne pas.
Il est vrai qu’en région, nous avons de l’espace en masse. Une cour, des rues pas achalandées.
Nous aussi, nous avons quelques bougons, mais on peut s’en tenir éloigné.
Quant à l’ouverture des campings, je ne crois pas que je serai parmi les premières à y aller. Chaque année, on y voit bien des bougons et des fêtards. Ils y seront eux aussi en plus des gens qui sont obéissants chez-eux aux règles de confinement, et qui une fois sur le campings auront tendance à y déroger surtout que les sites sur plusieurs campings sont très rapprochés.
Avec le confinement des 70 ans & plus toujours en vigueur, il est hors de question d’imaginer pour nous d’aller séjourner dans un camping.
On a fait une croix sur la saison…et à moins d’un miracle sur notre migration vers le Sud pour l’hiver prochain ( les compagnies d’assurance offriront-elles des protections complètes ?)
Au rythme que ça va, j’irai remettre le motorisé en marche avec un transit pour le moment, rien de plus. En espérant le sortir au cours de l’été !
D’ici octobre, je le plaquerai pour le remettre en remisage un mois après, rien de plus.
Rarement vu un sujet suscité tant la suspicion, les tensions, la division! J’aime beaucoup votre analogie des régions vs la fermeture des frontières. Hier, notre premier tour de VR. Nous sommes partis 3 heures sans jamais aller plus loin de 30 minutes de la maison. Non seulement nous ne sommes pas sortis de la région mais nous ne sommes pas sortis de notre MRC! Nous avions tout avec nous! C’était même moins stressant que d’aller faire des commissions. Des beaux décors, une belle température, un petit pique-nique, si ce n’est que ça cet été, ben ce sera ça! N’en déplaise à ceux qui se demandent ce qu’un VR fait sur la route alors qu’on vient juste du village d’à côté! Nous irons dans d’autres régions que lorsque ce sera permis et approuvé, toujours dans le respect des autres. Se promener en VR et être autosuffisant, ça comporte moins de risque que de se balader en moto, auto ou décapotable! Comme cette virée nous a permis de ne faire que 40 miles, nous sommes bons pour encore plusieurs tours sans même mettre du carburant!
@Sylvie Pierrôt, si tu tombes en panne que ferais-tu? Ex. Crevaisons
Très beau texte songé M. Laquerre.
Lynda parle d’un confinement des 70 ans: je nuancerais, c’est une recommandation et non une obligation.
La crevaison, la panne ou l’accident peuvent arriver avec l’auto également! Je fais plus de millage avec mon auto car je dois sortir de ma région pour aller approvisionner ma mère de 87 ans qui demeure à 90 km de chez moi. Les risques sont pas mal plus grands là, je trouve…
A Lynda: Le confinement des 70 ans et + étaient encore jusqu’à hier pour ceux qui résidents dans les RPA Résidences pour Personnes Âgées même s’il était recommandé pour ces derniers de rester à la maison hors des RPA. Bon déconfinement.