Quand la chaleur prime sur tout
À maintes reprises, j’ai traité de la Covid 19 dans mes billets. Pas d’un point de vue épidémiologique ou scientifique, bien sûr, mais plutôt sous l’angle de des répercussions et des innombrables soucis que la pandémie a causé aux caravaniers.
Retours devancés au printemps pour les uns, annulation du prochain voyage d’hiver pour de nombreux snowbirds dont Michelle et moi faisons partie. Bref, la maladie ne cesse de chambouler nos projets depuis de trop nombreux mois.
En mars, le 8, plus précisément, déplorant le manque de nuances d’une recommandation de nos dirigeants politiques demandant aux snowbirds de revenir au pays de façon urgente, j’avais souligné ceci alors que nous étions toujours en Floride :
Conséquemment, je me sens peu concerné par l’appel au retour sur ma terre ancestrale. Au-delà des consignes, il est une chose qui joue en notre faveur et nous rend moins exposés au fameux virus. D’une certaine façon, vivre et voyager dans un VR présente une grande similarité avec ce que l’on nomme l’isolement volontaire. Qui d’autre que moi et Michelle pénètre dans notre caravane ? Il s’agit d’un territoire protégé, presque un sanctuaire où se réfugier. Lorsque nous en sortons, nous vivons en plein air et n’avons pas à nous rendre dans des salles contenant des centaines de personnes.
De ce temps-ci, mis à part nos balades à vélo, nos principales sorties se résument à se rendre à l’épicerie pour faire les emplettes. Nous avons diminué de beaucoup nos sorties au restaurant. En même temps, nous avons multiplié le lavage des mains et, bien sûr, éliminé les accolades et les poignées de main. À vrai dire, nous serions à la maison que nous n’agirions pas différemment.
Alors, pourquoi se presser en revenant au galop et risquer d’avoir à hivériser le VR pour quelques semaines ? Le méchant virus est présent presque partout dans le monde et se fout pas mal des frontières. Si, par contre nous détections ne serait-ce que l’ombre d’un symptôme du Coronavirus, soyez certain que nous reviendrions rapidement à la maison pour profiter de services médicaux qui chez nous, semblent beaucoup mieux organisés et de meilleures qualités que les mesures mises en place par un Président teflon dont la seule préoccupation est de ne pas mettre sa réélection en péril.
Les réactions ne s’étaient pas fait attendre. Bien que plusieurs convenaient avec moi qu’un véhicule récréatif représente un environnement contrôlé comparable à une zone protégée, il s’en était trouvé pour dénoncer mon opinion, la jugeant irresponsable. Certains avaient même qualifié mes propos d’incitation à la désobéissance civile ; un cran de plus et je devenais coupable d’un acte de sédition. Sur le coup, j’avais perçu cette intensité négative comme une réaction primaire d’insécurité, de peur ou d’angoisse face à la menace d’une épidémie encore nébuleuse dont on ne connaissait que la dangerosité.
En octobre, alors que je désirais apporter un peu d’espoir aux caravaniers dépités de ne pouvoir retrouver leur quartiers d’hiver à la chaleur, j’ai, sans le vouloir, causé un nouveau ressac. Cette fois, les effets secondaires de la privation de circuler librement avaient pris de l’ampleur comme la véhémence des commentaires. Me sommant de me rétracter, on m’accusait de mettre en péril la sécurité des caravaniers en leur suggérant de mentir aux agents des services frontaliers ce qui aurait pu se traduire pour eux par une interdiction de traverser la frontière pendant plusieurs années.
Cette semaine, Le Devoir, journal crédible s’il en est un, publia un article à propos d’un transporteur commercial offrant aux caravaniers de conduire leur véhicule récréatif de l’aéroport de Saint-Hubert, QC, à celui de Plattsburgh, NY. Pendant qu’un conducteur commercial conduisait le VR, les snowbirds prenaient place à bord d’un aéronef nolisé pour l’occasion. Une fois l’avion posé à Plattsburgh et la douane franchie, ils n’avaient qu’à récupérer leur VR pour se diriger vers leur destination ensoleillée.
Exposant une solution tout à fait légale, l’article fut abondamment repris par d’autres médias, sans être démenti de quelque façon par les autorités gouvernementales du Québec ou du Canada. Bien au fait de l’état de la pandémie là où ils comptaient passer l’hiver, les caravaniers ayant opté pour cette solution estimaient que le risque d’une contamination en Floride, au Texas ou en Arizona n’était pas tellement différent de celui sévissant au Québec. Dans les deux cas, une application suivi et rigoureuse des mesures d’hygiène sanitaires d’usage offrait la même garantie de bien s’en tirer dans la mesure où l’environnent immédiat demeure bien contrôlé.
Évidemment, il s’est trouvé sur les réseaux sociaux quelques frustrés envieux pour affirmer qu’une fois infectés, ces caravaniers n’hésiteraient pas à se faire rapatrier au Québec par avion aux frais du gouvernement. Pourtant, dans l’éventualité qu’un tel rapatriement s’avérait médicalement requis, il semble évident que leur assureur en assumerait les couts et non les impôts que nous payons.
D’une certaine façon, il est heureux que ma caravane soit déjà vendue. Ainsi, je ne serai pas tenté de remettre en question ma décision de demeurer au pays cet hiver. Quant au moyen de se rendre dans le sud rapporté par Le Devoir, rappelez-vous que ce blogue a été le premier à vous l’annoncer.
Les frontières terrestes sont fermées pour diminuer la circulation du virus afin de limiter sa probagation , si tout le monde contourne les règles on ne s’en sortira pas. Faut essayer de comprendre le principe. Je comprend que c’est légal de contourner mais j’ai choisi de respecter les règles.
M. Roy a bien raison. Nos hopitaux seront sollicites plus qu’a l’habitude cet hiver alors quelle attitude adopter face aux snowbirds qui seront rappatries au pays avec la Covid qu’ils sont alles attraper dans des foyers etrangers? Les droits aux soins sont les meme pour tous y compris ceux qui ont des comportements a risques.
Robert Roy, je suis d’accord avec vos propos. Pourquoi toujours essayé de contourner les règles. Nous sommes en pandémie et les US sont les plus touchés dans le monde. Il y a déjà des Québécois touchés par la Covid au Texas.
Je suis en accord avec toi Robert.
Chaque jour sur plusieurs forums je vois la plage, les palmiers et les gens qui s’amusent, je me sens triste de ne pas y aller mais j’ai fait un choix, celui de demeurer au Québec.
Je ne peux me résoudre a partir, c’est comme passer sur la lumière jaune, ai-je eu le temps ou pas avant que cela ne devienne rouge??? 🙁 je me sens comme cela quand je rencontre des gens et je me dis est ce que j’ai tout fait pour ne rien attraper, donc c’est très personnel mais dans le doute je dois m’absenir.
Bon hiver a tous!!!
Certains optent pour une autre Floride !
https://www.lapresse.ca/actualites/2020-11-15/un-hiver-a-la-florida-p-q.php
Les chiffres sur la Covid venant de la Floride ne sont pas fiables. Plein de gens ne portant pas le masque dans des commerces et épiceries selon une Snowbird de Fort Myers (Salut Bonjour samedi matin). Donc plutôt risqué. Vaut mieux attendre, fin janvier pour nous possiblement, on verra. Ici ça va – mais je m’ennuie de mon gymnase et de mes copains qui le fréquente….
pourquoi c’est plus facile pour un transporteur commercial de traverser la frontière avec un VR que si c’est le proprio qui le conduit.
Sylvain B.
Il est plus facile pour un transporteur commercial de traverser la frontière tout simplement parce que les autorités qui ont décidé de la fermer ont déclaré ces personnes comme travailleurs essentiels. En édictant cette règle administrative, ils ont chercher à minimiser les impacts négatifs qu’une restriction de la circulation des biens et des marchandises auraient eu sur l’économie du Canada et des États-Unis.
Et c’est reconduit jusqu’au 21 décembre! Je crois bien que ce sera la seule façon de traverser la frontière pour les snowbirds en cette saison 2020-2021! Nous, on vague sur nos souvenirs, on fait certains projets, on prend soin l’un de l’autre et de ma vieille maman, le seul parent qui nous reste. Cependant, je suis connectée sur plusieurs pages FB dans lesquels on nous partage plusieurs photos. Personnellement, je suis contente pour eux et j’espère que tout ira bien!
La décision de rester au Québec est vraiment la plus sage. Les hôpitaux commencent a déborder. Près de 10 000 nouveaux cas de COVID-19 ont été diagnostiqués en 24 heures en Floride, un nouveau record pour cet État du sud américain pour le 20 nov. 2020. Pensez-vous qu’ils vont soignés les Québécois avant leur monde?
Ce qui est sérieux c’est que les États-Unis ne sont jamais complètement redescendus de leur «pic» : la première vague, commencée avec un peu de retard par rapport à l’Europe, n’en finit pas. https://www.lesoleil.com/actualite/covid-19/la-floride-enregistre-un-nouveau-record-de-contaminations-en-24-heures-233d796e14624c2490ee563ea9e164ec
J’espérais que peut être en février-mars de descendre en Floride mais là, je commence à me préparer mentalement que l’hiver 20-21 sera au Québec avec les pieds dans la sloche.