À lieux différents, situations différentes
Selon les régions et même les continents, l’industrie du véhicule récréatif ressemble de plus en plus à un yoyo qui, dans constant aller-retour, se promène de haut en bas de sa ficelle. Si plusieurs facteurs, la plupart reliés à l’économie locale, expliquent ce va-et-vient, il en est d’autres qui se reflètent un peu plus la culture des populations, notamment au plan de la façon de voyager.
Premier exemple : le salon européen de Düsseldorf qui cette année en était à sa 55e édition. Cet événement annuel est de loin le plus important au monde. Après une première journée consacrée aux commerçants et aux médias, il a accueilli durant les 8 jours qui ont suivi 203 500 visiteurs. Pour bien mesurer l’ampleur de l’événement, disons qu’il reçoit plus de six fois les visiteurs du Salon des VR de Montréal.
Soulignons aussi que Düsseldorf 2016 a fracassé, pour la troisième année consécutive, son record de fréquentation, alors qu’à Montréal 2016 le nombre de visiteurs payants régressait de 12 % par rapport l’an dernier. De plus, 55 % des visiteurs du salon allemand s’y présentaient avec l’intention d’acheter, une donnée qui ferait saliver de bonheur les exposants de Montréal.
Répartis sur 12 salles d’exposition, Düsseldorf, c’est aussi 2 100 véhicules récréatifs de 130 marques différentes à visiter et 580 exposants provenant de 25 pays. Voilà ce que l’on peut appeler un salon pour le moins diversifié.
Second exemple pigé chez nos voisins du Sud. Aujourd’hui dimanche, le salon de Hershey, le plus important des États-Unis, fermera ses portes après sept jours d’activités. Ce salon mixte réserve ses deux premiers jours aux commerçants et à la presse spécialisée. Pendant les cinq derniers jours suivants, il se transforme en une foire commerciale qui permet aux exposants non seulement de récupérer leurs frais d’exposition, mais d’engranger des profits importants.
Nombreux sont les constructeurs qui profitent de l’occasion pour dévoiler leurs nouveautés au public. D’ailleurs, sur le stationnement entourant le stade de Hershey, plus de 1 300 VR attendent qu’un acheteur se présente.
L’an dernier, 46 000 visiteurs avaient franchi les tourniquets d’entrée (une hausse de 6 %) pour s’attarder aux 142 stands d’exposition érigés par 47 manufacturiers différents. Quant au volume global des ventes, il avait connu augmentation de 30 %. Il sera intéressant de voir les résultats qui seront rendus publics la semaine prochaine.
Ceci dit, la situation nord-américaine de l’industrie du VR fluctue beaucoup d’un pays à l’autre. Nos voisins se montrent toujours friands d’autocaravanes, mais une préférence de plus en plus marquée pour les formats réduits. Ainsi, sur un an, la vente de modèles de Classe A au pays de l’oncle Sam a régressé de 5,1 % tandis que les VR de classe B et C affichent respectivement une hausse de 10,5 et 7 %.
Deux points cependant à considérer dans l’interprétation de ces résultats en ce qui concerne les VR de classe B. Primo, les statistiques compilées aux États-Unis n’intègrent aucun des véhicules manufacturés au Québec. Les seuls fabricants canadiens faisant partie de l’étude sont Roadtrek, Pleasure Way et Leisure Travel. Pourtant nos aménageurs québécois peinent à répondre à la demande de ce segment du marché.
L’autre point à considérer tient fait que Winnebago classifie Classe C des véhicules qui, sous une autre marque, deviendraient Classe B+. Cela a donc pour effet de gonfler les données se rapportant aux C et d’affaiblir celle concernant les B.
Une autre variante fort importante touche l’industrie de la revente au Canada. Alors qu’au pire de la récession de la fin des années 2000 qui avait frappé les États-Unis, plusieurs constructeurs de ce pays avaient pu résister grâce à des ventes maintenues au Canada, cette tendance semble dorénavant inversée.
Le cours des devises où il faut aligner près de 1,35 dollar canadien pour obtenir un dollar É.-U. après les frais de conversion, frappe de plein fouet nos commerçants dont la majorité des véhicules sont fabriqués outre-frontière. Il en résulte que les ventes canadiennes sont nettement en baisse et semblent loin de vouloir se redresser.
Ainsi, en juillet seulement, période normalement de haute saison, les ventes d’autocaravanes au pays ont chuté de 17,4 % comparativement au même mois l’an dernier. Depuis janvier, cela représente une régression de 15,7 %. Ce sont évidemment les modèles de Classe A qui sont le plus durement touchés avec une baisse de 32,8 % en un an. Les modèles de Classe C s’en tirent un peu mieux avec une baisse de 3,9 % pour la même période. Résultat, il est sûrement des commerçants vivant une situation difficile.
D’ailleurs, en marge du discours officiel, l’un des revendeurs importants du Québec nous a confié que 2016 ne passerait sûrement pas à l’histoire comme une année faste. Voilà une belle illustration de ce que l’on peut qualifier de réponse diplomatique.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, La Facture diffusera le 20 septembre un reportage s’attardant à la qualité des VR. Je vous invite à regarder le clip qui annonce l’émission. À première vue, les fragments de phrases utilisés semblent témoigner d’une volonté explicite de frapper fort. J’ai d’ailleurs commencé à recevoir des appels à ce sujet.
Voici le lien menant au clip : http://ici.radio-canada.ca/tele/la-facture/2016-2017/segments/reportage/8660/roulottes-vr-vehicule-recreatif-probleme-construction.
N’oubliez pas l’adresse pour me joindre sur tout autre sujet que celui du jour : plaquerre@campingcaravaningmag.ca
Effectivement, ici au Québec, les commerçants de VR boudent les salons de Québec et Montréal. Ils préfèrent tenir des portes ouvertes dans leur salle d’exposition. Je serais curieux d’avoir l’opinion des différents concessionnaires du Québec à cet effet. Coûts de participation trop élevés? Pourtant, le prix d’admission est comparable à celui de Hershey (10$ us). Comme je l’ai déjà dit, la participation des commerçants et concessionnaires est beaucoup plus grande au festival Western de St-Tite et il n’y a pas de frais d’admission, les véhicules sont disponibles et ouverts à tous et les vendeurs sont présents pour répondre aux questions.
Nous sommes allés au Salon du VR de Montréal une seule fois! Nous y allions principalement pour voir les Safari Condos, classes B et C. Au passage, j’ai bien visité quelques Classe A, roulottes et fifthwheel mais personnellement, je trouve que ça se ressemble tous! Ce fut beaucoup beaucoup de marche pour ne visiter que quelques véhicules finalement!
Je me demandais si les caravannes et autres ont suivi la meme tendance a la baisse que les motorises. Mon impression quand je voyage sur les autoroutes est qu’il y a beaucoup plus de fifthwheels et « roulottes » que de motorises. Mais je ne pretends pas que leur ventes soient a la hausse. Quant aux americains qui portent un plus grand interet vers des VR de plus petite taille, j’ai observe un mot a la mode dans les publicites de certains manufacturiers : » downsizing ». Cependant s’agit-il d’une tendance a court terme seulement car comme l’histoire nous le rappelle on est deja passe par la.
J espère que l arrivée de hymer sera un succès
Quand on regarde les vr européen , ils ont un petit quelques chose de plus,
Que ce soit pour la qualité ou pour l aménagement dans un espace restreint
P.r
Finalement cette émission de la Fature n’a durée que ± 15 minutes et on n’a qu’effleuré le sujet à mon avis; p-e en diffuser plus longtemps sur « J.E. » frapperait plus fort l’industrie.
Pour en finir, on en apprend beaucoup plus sur le NET ou avec un abonnement de revues spécialisées.
Empressé par des amis de regarder l’émission La Facture, je n’ai pas été surpris des différents commentaires négatifs tels que nous les percevons à nos différentes visites de camping aux USA. Les importantes « attendances » aux salons européens s’expliquent surement par leur recherche de la qualité de construction et de l’aménagement. Vous voir lors de l’émission ouvrir le capot d’une Sprinter témoigne de cette approbation.
Ma curiosité me fait vouloir savoir quelle coquille devait couvrir ce chassis? américaine, canadienne, québécoise? Et sur ces points, j’aurais aimé voir Radio-Canada appuyé par vos commentaires nous faire savoir si au Canada et au Québec nous avons plusieurs manufacturiers, qui ils sont et quel est leur niveau de qualité et de service après-vente. Aux plaisirs du plein air
NORMAND JÉRÔME un heureux propriétaire d’un produit canadien Unity MB, LTV de Triple E
Dommage que Triple E ait arrêté de fabriquer de bons classe A et même de très bons pushers !
Leurs produits étaient plus dispendieux que la majorité des « scraps » américaines innondant le marché.
J’ai hâte à demain matin pour voir un autre sujet, disons plus captivant.