Comme je l’avais annoncé il y a deux semaines, nous avons pris la route hier, encore essoufflés des derniers préparatifs. Le départ fut d’autant plus facile que le temps s’annonçait maussade et venteux. Profitant d’une circulation tranquille propre aux matins du week-end, nous avons traversé Montréal sans problème et roulé en direction du poste frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle.
Là aussi, tout était au repos. En moins de dix minutes, après quelques mots échangés avec l’agent des services frontaliers états-uniens, nous nous sommes retrouvés aux États-Unis. À ce moment, Michelle m’a regardé, un sourire en coin, en me demandant si j’avais bien réalisé ce que je venais de dire au douanier.
Au moment où il m’avait questionné à savoir si nous emportions des fruits et des légumes, au lieu de simplement lui répondre non, j’avais plutôt déclaré « nothing important ». Pourtant, le frigo ne renfermait que deux carottes et une gousse d’ail (pour me protéger contre d’éventuelles attaques de vampires). Sans le savoir, je venais de lui ouvrir une grande porte sur une fouille généralisée. Pourtant, l’officier n’opposa aucune réaction et me tendit nos passeports accompagnés de « have a safe trip ».
Même si nous avions franchi la frontière, notre trajet vers la Floride n’était malgré tout pas encore décidé. À première vue, filer la I-87 et ses variantes pour rejoindre la I-95 semblait alléchant, d’autant plus que nous étions durant le week-end, ce qui était de bon augure pour les zones à haute densité de circulation, comme dirait mon nouveau GPS.
L’autre avenue consistait à bifurquer vers l’ouest, à la hauteur d’Albany, pour rejoindre la I-88 et, par la suite, la I-81. Pourtant, le printemps dernier, je m’étais bien promis d’éviter cette route et ses multiples cahots. Puisque les résolutions sont faites pour être révisées, je pris cette direction en pensant que le Walmart d’Oneonta, une centaine de kilomètres plus loin, ferait une halte d’un soir idéale.
Au fur et à mesure que je roulais, je me voyais forcé de revoir mon opinion de la I-88, beaucoup moins raboteuse que dans mes souvenirs. Pourtant, le revêtement de cette route n’avait pas été retouché cet été. Et du coup, j’ai tout compris. Les corrections et modifications apportées à mon autocaravane semblaient avoir porté fruit: amortisseurs Bilstein, correcteur de louvoiement et éliminations d’une pléthore de craquements de carrosserie et d’accessoires.
Même le fort vent de travers qui nous tenait compagnie depuis le début du trajet n’avait rien de vraiment perturbant. Bien sûr, à un certain moment, une forte rafale souleva l’essuie-glace côté passager si fortement que la lame se détacha et partit au vent. Inutile de penser à la retrouver, avant que je réussisse à immobiliser mon mastodonte elle était bien loin dans le décor. Deux écrous dévissés et le bras d’essuie-glace était démonté. Le reste de la journée, Michelle du se contenter d’un paysage déformé par la pluie frappant le pare-brise.
En revenant de la Floride au printemps 2008, je m’étais juré de ne plus reprendre la I-88 pourtant en revenant de la Virginie il y a quelques semaines je me suis laissé convaincre, par les dires de plusieurs personnes, que l’état de cette route était exeptionnelle, mais je me suis rendu compte que ce n’est pas le cas, même si beaucoup de travail a été fait. Dorénavant, j’éviterai cette route.
Bonne route et comme toujours au plaisir de vous lire …
eh bien, Dimanche je prenais la route pour les Caroline..
moi aussi ,qui depuis des lunes prend les 87,88,81 et dodo à Carlisle,la folie m’a pris subitement de continuer sur 87 287 parkway ,etc porte monnaie sur le dash.et comment rendu à Baltimore éviter le tunnel (propane) et le gps qui ne collabore pas bla,bla
eh bien pas jamais et vive la I-88 ,I-81. et un dodo chez FlyingJ.
Après 5 aller-retour en Floride (et ce, en 3 jours à chaque fois), la meilleure route que j’ai trouvé en partant de Québec est la A-20, A-30, A-15, I-87, I-287, I-78 (coucher au magasin de sport Cabela sortie 29), I-81, I-66, R-17, I-95 (coucher à Latta SC sortie 181) et I-95 jusqu’à Pompano Beach. Les 3 jours de conduite sont respectivement de 1,000 km (environ 12 hrs de route à 100 km). Il n’y a que 2 grosses côtes qui méritent respect. Les vents ne sont pas démesurés comme sur la A-401 et le début de la I-81 dans l’état de New York.