2013, de bon augure
Récemment, le site internet canadien de l’industrie du VR (gorving.ca) présentait ce qu’il qualifiait des cinq plus grandes tendances du caravaning notées en 2012. En même temps, cette association de fabricants et de détaillants liés au domaine du véhicule récréatif annonçait que l’année qui vient de finir avait, à plusieurs égards, été marquée par une croissance découlant d’une fréquentation record lors des salons de véhicules récréatifs et dans les semaines qui les ont suivis, d’un rebond marqué des ventes.
Bien sûr, il s’agit là d’un discours corporatif calqué sur le modèle diffusé lors du Salon de Louisville, KY. Il est facile de parler de progression lorsque l’on sait que ces dernières années, les ventes ont atteint des seuils tellement bas que plusieurs entreprises ont dû fermer leurs portes. Pourtant, malgré des propos qui cherchent indéniablement à relancer l’industrie et à donner confiance aux acheteurs, il faut reconnaître que les tendances observées semblent assez justes.
Certes, on peut toujours remettre en question l’ampleur de certains nombres ou pourcentages, mais dans l’ensemble, il semble bien que l’industrie a réussi à cerner la réalité avec précision. Il faut aussi noter que le portrait tracé s’applique au caravaning tel qu’il se pratique au Canada et qu’il peut différer de la situation sévissant chez nos voisins.
Comme premier constat, l’industrie note que la plupart des propriétaires de VR ont moins de 55 ans. En soi, il s’agit d’une bonne nouvelle puisque la venue de jeunes dans le monde du VR entraînera aussi un développement des infrastructures en périphérie de la stricte vente de véhicules récréatifs. Il suffit de penser aux terrains de camping qui verront dans cette tendance une bonne raison d’investir et de moderniser leurs établissements pour répondre à une demande accrue d’emplacements de qualité.
En deuxième point, GoRVing Canada observe qu’en 2012, ce sont les véhicules tractés qui ont battu la marche. En soi, cela n’est pas surprenant puisqu’un rajeunissement des adeptes signifie aussi plus de jeunes familles. Or, les vieux caravaniers comme moi se souviendront sûrement d’avoir commencé leur carrière en remorquant une tente-caravane ou une petite roulotte. Un choix permettant de concilier le plein air en famille avec un budget serré.
L’industrie note ensuite une hausse de 13 % des ventes au niveau canadien, l’Alberta ayant à elle seule connu un bond de 43 % sur l’année précédente. L’essor économique exceptionnel de cette province n’est sûrement pas étranger à la croissance des ventes de VR. La bonne performance de notre dollar a sans aucun doute aussi contribué à rendre plus abordable l’achat de véhicules fabriqués pour la grande majorité aux États-Unis.
L’autre élément retenu par GoRVing Canada est directement inspiré des caravaniers qui, à 90 %, estiment que voyager en VR est la meilleure façon de voir du pays. Le sentiment de liberté que procure un voyage en véhicule récréatif n’est sûrement pas étranger à cette impression.
Ce point représente une seconde bonne nouvelle pour les exploitants de terrains de camping et devrait leur donner encore plus de motivation à activer le processus de rehaussement de leurs installations amorcé ces dernières années. La transformation de l’attitude et des habitudes des campeurs qui, de plus en plus, délaissent la tente pour lui préférer le VR constitue pour les campings un argument majeur pour revoir leurs aménagements et services.
Finalement, faut-il s’en surprendre, l’industrie note qu’il en coûte beaucoup moins cher de prendre des vacances en véhicule récréatif comparativement à toute autre façon de voyager. Affirmant que les économies d’un voyage en VR peuvent atteindre 78 %, GoRVing Canada observe aussi que l’écart s’est accru de 3 % depuis sa dernière recherche sur le sujet réalisée en 2009. Deux facteurs principaux sont avancés pour expliquer ce rapport très positif pour les caravaniers : la préparation de repas dans la caravane et des coûts beaucoup plus modestes au chapitre de l’hébergement.
Somme toute, de bien bonnes nouvelles pour débuter l’année.
J’ose espérer que les propriétaires de terrains de camping liront votre billet et retiendront en particulier le second point. J’ai encore en mémoire la discussion que vous aviez amorcée concernant les modalités de réservation d’un emplacement (juillet 2012).
J’aimerais voir se développer l’approche française de camping municipaux par l’entremise de l’Association des Villages relais. Nous avons vécu une expérience des plus positives dans la région de Danville en utilisant les services de Village relais pour trouver des endroits acceptant de nous accueillir pour quelques nuits. Il y a là un potentiel inexploité, dommage.
Ce serait une bonne façon de revitaliser un peu certains des nombreux villages qui se meurent au Québec.
Mais ce type de projet risque d’être dénoncé comme étant de la compétition déloyale chez-nous. 🙂
C’est de bonnes nouvelles pour nous, « jeunes campeurs » dans la cinquantaine. C’est aussi dire que l’argent est et sera toujours le nerfs de la guerre. On peut voyager plus longtemps avec moins d’argent avec un VR. Je n’ai rien contre les formules de voyage « tout compris », bien au contraire car ça réponds certainement à un besoin, mais pour le même montant d’argent, je part en vacances pour plus longtemps, je ne me tracasse pas de mes allergies alimentaires et je rencontre des gens sympatiques. J’espère que les propriétaires de camping liront eux aussi votre billet et continueront d’adapter leurs sites aux besoins, parfois bien simple des besoins des campeurs…un emplacement, une douche, pour un souper et un déjeuner et départ…J’aime camper ! Et je trouve l’hiver bien long…qui ne viens que de commencer !
Je me demande vraiment si les propriétaires de campings, avec une plus grande demande, vont vouloir nous donnez plus de services ou ils vont vouloir s’en metre plus dans les poches pour profiter de la manne en se disant que c’est le jeux de l’offre et la demande. Pour les chiffres de ventes, ils sont peut être biaisés, surtout avec l’Aberta car plusieurs personnes travaillant la bas ont du acheter des roulottes pour se loger étant donné le manque de logements abordable. Mais peut importe la »tendance » je vais poursuivre le caravaning pour plusieurs année, mais souvent de l’autre coté de la frontière pour en avoir plus pour mon argent.